Les Derniers Hommes - Pierre Bordage

[maurice]

salut la liste
je termine a l'instant un roman d'Anticipation d'un de mes auteurs préférés, le talentueux Pierre Bordage. que je vais bientôt rencontrés lors d'une séance de dédicasse a Aix en provence
curieusement ce roman a été publié en six épisodes dans la collection "Librio" et ensuite réunis dans un même livre mais c'est les six épisodes que j'ai lu, avec un très grand plaisir, malgré que le thème du roman ne soit pas très gai. il s'agit de l'histoire des survivants à la Troisième guerre Mondiale et de leur survie sur une planète ravagée par les armes Bactériologiques, Nucléaires, Génétique et autres saloperie du même genre.
le monde inventé par l'auteur est vraiment bien décris et réaliste, une sorte de Mad-Max et de Waterworld, ou l'eau potable est le bien le plus précieux, ou certain humain sont doté d'une sorte de double vue, ou même les insectes sont dangereux pour les survivants.
et en plus de leur problème de survie on s'aperçoit qu'une intelligence supérieure a décidé d'éradiquer le genre humain avant l'établissement d'une race pure qui n'aurait pas les défauts des hommes@+MauriceRésumé
Le futur proche, après la Troisième Guerre mondiale. Dans une Europe dévastée par les pollutions chimiques, nucléaires et génétiques, les rares ressources intactes sont partagées par des tribus nomades qui ont pris chacune en charge l'exploitation d'une denrée spécifique. Solman le boiteux, du peuple aquariote (qui découvre et contrôle les sources d'eau) possède le don de clairvoyance : infaillible juge des âmes, cet atout est aussi pour lui une malédiction puisqu'il le confine à l'écart de tous, qui se méfient de son talent. Seuls Raïma, la guérisseuse, puis la mystérieuse Kadija et un vieux scientifique de l'ancien monde vont l'accompagner dans sa quête pour échapper à l'Apocalypse qui semble menacer inéluctablement les derniers hommes. Avec Les derniers hommes, Pierre Bordage a réussi le difficile pari de tenir durant six mois les lecteurs avec un roman complet publié en six épisodes. Utilisant avec brio et panache toutes les ressources du feuilleton populaire, il livre ici une de ces grandes aventures humanistes et fortement empreinte de religiosité dont il a le secret, riche en personnages mémorables et en rebondissements haletants. En voici l'édition intégrale, revue par l'auteur.Les Derniers Hommes
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"Sur les rayons des bibliothèques, je vis un monde surgir de l'horizon" (Jack London)
Maintenant je ne retarde rien Ne repousse ou ne conserve rien qui pourrait apporter de la joie et des rires à nos vies Je me dis que chaque jour est spécial
Chaque jour, chaque heure, chaque minute est spéciale

[Meneldur]

Ca me rappelle qu'il faut que j'achète le sixième et dernier de la série... *Meneldur a lu les autres y a un ptit bout de temps et se rappelle plus trop bien...devra-t-il tout relire? *

[Jean XIV]

Contrairement à certains qui critiquent acerbement ce roman, moi, j'apprécie même si on se rend compte que ce n'est pas un must.
Bordage mérite plus de sollicitude!
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Disciple de Maître Jack...

[Laria]

Pierre Bordage mérite beaucoup plus que de la sollicitude.
"Les derniers hommes" n'est pas non plus celui de ses livres que j'ai préféré, mais c'est loin d'être une daube. J'ai lu l'édition intégrale, et j'en suis bien contente parce que j'aurais détesté devoir attendre.

[Tango's]

« Les derniers hommes » est un projet ambitieux. Au commande l'excellence Pierre Bordage qui est l'un des meilleurs auteurs français contemporains. Il joue aisément dans la cour des plus grand au royaume de l'imaginaire.
Pour le roman , la comparaison qui me vient à l'esprit est le célèbre jeu vidéo développé par Bethesda. Avec de différentes tribus créé après la troisième guerre mondiale – la guerre nucléo-bactériologique (ça n'existe pas, mais j'aime bien ce terme) et des insectes génétiquement modifiés. Les derniers hommes est un en quelque sorte un Fallout soft à la française dans les contrées européennes.
Nous suivons le peuple de l'eau où rien ne va plus. À sa tête les patriarches qui usurpent et dupent les autres peuples, ce qui provoque la foudre et la révolte. Un homme qui a le don de clairvoyance – un devin – s'est entiché d'une guérisseuse atteinte d'une cruelle maladie incurable – se bat pour sauver sa tribu. Il rencontrera par la suite une énigmatique jeune femme typé orientale.
Si l'atmosphère n'est pas très belle, la plume de l'auteur, elle, est exquise. Je ne me lasse pas de ces proses oniriques, j'adore Pierre Bordage. Et que dire sur l'enchaînement des chapitres qui se fait avec une telle facilité. J'avais déjà eu un aperçu sur le magnifique « Le feu de Dieu » où l'auteur mélangeait suavement les thèmes différents, où le Fantastique se mariait très bien avec la Science-Fiction.
Le monde entier fut atomisé et les sources d'eaux sont radioactives – l'auteur parle de « Anguille ». Seul quelques points d'eaux sont encore potables. C'est pourquoi, les être humains sont obligés de vivre en nomadisme.
D'un côté nous avons le fléau biologique créé par l'homme – des organismes génétiquement modifiés – et d'un autre la nature qui combat le mal causé par l'humanité. Une nouvelle plante complètement toxique est apparut et se sert des résidus civiles (bâtiments, ferrailles,…) pour nettoyer ce désastre.
Donc, j'ai beaucoup aimé l'atmosphère post-apocalyptique, ces hommes qui doivent survivre dans un monde dévasté, ces insectes tueurs, ces robots soldats et ces rats, un petit Fallout soft en soit. J'ai apprécié également l'histoire en général et son développement jusqu'aux cent-cinquante dernières pages décevantes. Ce n'est que le second livre de lui que je lis, mais déjà j'ai trouvé une similitude : l'apparition d'une fille orientale muette au pouvoir Fantastique (jeune dans « Le feu de Dieu », plus âgée ici).
J'ai plusieurs reproches à faire sur ce roman. Je suis étonné de voir des insectes se déployer en plein cœur de l'hiver, avec des températures négatives. Bon, OK ce sont des OGM, mais quand même ! Ensuite, j'ai un peu moins apprécié les lenteurs scénaristiques (même si l'auteur les achèves brutalement par de magnifiques scènes d'actions), mais je pense essentielle (pour la plus-part) à l'histoire.
Ce projet est tellement démentielle qu'il ne me paraît pas totalement terminé. Nous suivons qu'un seul peuple et j'aurai aimé en apprendre d'avantage sur les autres civilisations.
Pour finir, ce récit est riche, très riche avec des personnages intéressants et attachants, des complots. Un bon livre, un poil long, qui ne vaut pas « Le feu de Dieu ». Mais ces deux romans ne sont pas dans le même registre.
Je vous l'ai dit : Pierre Bordage est un grand auteur et sa plume me régale. Il me tarde de poursuivre mes lectures avec d'autres de ses romans. Il a été récompensé pour d'autres de ses œuvres par de différents prix littéraires.
À noter que « Les derniers hommes » fut parut initialement sous forme de découpage en 6 volumes (« Le peuple de l'eau », « Le cinquième Ange », « les légions de l'apocalypse », « Les chemins du secret », « Les douze tributs » et « le dernier jugement »). Et quand on lit l'une des trois parutions intégrales, on est surpris qu'il fut servit en épisode tant l'histoire est fluide.
Un dernier mot également sur la très belle illustration de Caza pour mon édition J'ai lu. Elle correspond parfaitement à l'univers du livre. Ce qui a été rarement le cas avec cette maison d'édition dans les années '70 et '80.

[Tybalt]

Je fais partie des sceptiques...
Il faut dire que je n'ai encore jamais lu les livres de Bordage considérés comme ses meilleurs, mais seulement de moins connus et quelques nouvelles. Et autant il n'écrit pas mal, autant je trouve qu'il a quelques thèmes qui sont ses dadas et qu'il a l'air de caser partout : les univers à bas niveau technologique, les conflits religieux, un côté "tribal", un mélange de sexe et de violence... le tout m'a de plus en plus fait l'effet d'une certaine facilité. Une façon d'alimenter des peurs ou des fantasmes très contemporains pour surfer dessus.
Ce n'est pas que ce soit mal fait, encore une fois, c'est juste... pas original, assez prévisible. Imaginez un truc de fin du monde avec des humains crasseux qui baisent furtivement avant de se prendre une prophétie déprimante ou un méchant robot tueur sur la tronche, hébin Les Derniers hommes ressemblera en gros à ce que vous attendiez.
Heureusement, certains de ses livres ont l'air de se renouveler un peu (L'Enjomineur, par exemple, a l'air d'aborder des thèmes différents). Et il faudrait que je lise ses "chefs-d'oeuvre" ; mais ce que j'ai lu ne me motive pas des masses.

[Tango's]

[chet]

Maurice a écrit : ... "il livre ici une de ces grandes aventures humaniste et fortement empreinte de religiosité dont il a le secret , riche en personnages mémorables et en rebondissements haletants ..."
Tango's a écrit :" Les derniers hommes est un projet ambitieux ".... ...." Pierre Bordage est l'un des meilleurs auteurs français contemporains " ....."Il faut quand même se réjouir d'avoir un auteur français capable de rivaliser avec les plus grands auteurs SF américains ."


Entièrement d'accord avec vous . Bordage ,un auteur à la taille des plus grands écrivains internationaux de SF . Avec une richesse d'expression , un imaginaire impressionnant et un art fabuleux du récit .
Pour moi , il y' a un avant " Les guerriers du silence " et un après , où j'ai plus vu la SF de la même manière .
Les "Derniers hommes " un grand roman , dans la lignée .
En le lisant je me suis retrouvé littéralement projeté dans cette tribu qui lutte pour sa survie ,dans un monde où tout a muté ,même les individus , sous tension permanente ,avec des rebondissements haletants . ( je pense , en particulier , à l'attaque des insectes sur la route contre la caravane des camions ).
Un petit bémol au tableau , la fin du roman qui m'a un peu déçue ,je m'attendais à mieux pour finir un monument pareil ( ou alors je ne l'ai pas comprise du tout ? ). .

[Hoël]

[chet]

Hoël a dit :.." tu devrais lire La Plaie de nathalie Henneberg dont les liens et la parenté avec le bouquin de Bordage sont évidents .."

Impressionnant ce que tu me dis là !
Merci du conseil ,Hoël, je vais essayer de me le procurer .

[Tybalt]

[chet]

Tybalt a écrit :...."se calquer sur l'imaginaire américain ." ,puis plus loin : .."...alain Damasio ,Catherine Dufour ..."

Je ne pense pas que l'imaginaire soit d'une quelconque " nationalité " , il y'a simplement des gens qui créent des histoires au sein d'univers divers . Maintenant , chaque univers créé va correspondre plus ou moins au notre ; nos sensibilités sont toutes différentes et complexes .( c'est un peu banal ce que je dis ).
Mon imaginaire à moi correspond beaucoup à ce qu'écrit Bordage ( tout au moins à certains de ses ouvrages ).
Mais aussi à Catherine Dufour, par exemple ,dont tu cites le nom : j'ai vraiment craqué sur " Le gout de l'immortalité " , c'était superbe !.
Dommage qu'elle n'ait pas récidivé après .

[Tango's]

[Hoël]

Tango's , Tybalt a raison sur Dufour , Damasio et Jaworski , vraiment de très grandes plumes de l'imaginaire en français avec le cher Roland Wagner , le passionnant Laurent Génefort , l'inventif Jean-Claude Dunyach, la déjantée Jeanne Debats , le militant Ayerdahl, la poétesse Sylvie Lainé... je pourrais continuer longtemps mais , ce qu'il y a de bien avec tous ces gens-là (à part Roland , makheureusement) , c'est qu'il est facile de les rencontrer , de leur parler et d'échanger , il y a de multiples occasions pour cela , tente le coup.
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"Tout est dans tout et réciproquement ."

[h0ze]

J'ai bien aimé. Ce n'est pas le meilleur de Bordage mais ça reste très sympa. On retrouve ce besoin d'être incisif vis à vis des religions et très critiques contre ceux qui exercent le pouvoir; le tout enveloppé dans une trame de fond assez ésotérique. J'accroche bien mais ce coté moralisateur peut exaspérer certains lecteurs effectivement. C'est une méacnnique assez commune dans la littérature au final.
La structure du récit avec cette fuite perpétuelle face à une menace mal identifiée permets de créer un suspens que j'ai bien aimé. Le dénouement, même si on fini par le comprendre dans les 200 dernières pages, est quand même très vite servi (un peu trop même). Un petit bémol aussi pour certains personnages qui auraient mérité d'être plu développé.

Un bon roman fidèle au style de Bordage.