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Normal People - Sally Rooney

 
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theyoubot



Inscrit le: 20 Avr 2005
Messages: 4280

MessagePosté le: Sam Juil 30, 2022 8:11 pm    Sujet du message: Normal People - Sally Rooney Répondre en citant

Normal People
Sally Rooney


Le récit suit Marianne et Connell, depuis leur dernière année de lycée jusqu’à leur quatrième année de fac. Relations amoureuses, déménagements, cercle d’amis, relations familiales. Marianne et Connell mènent une vie banale de gens leur âge (d’où le titre ‘Normal People’) tout en étant habités par un profond vide existentiel.



Note
5 / 20
5/5 récit centré sur un personnage
0/5 évolution du personnage principal
0/5 rythme
0/5 originalité/ingéniosité

(La note est le nombre total d'étoiles)

Le premier quart du roman est impeccable (dernière année de lycée et retrouvailles en novembre à la fac). J’aime aussi beaucoup la fin abrupte qui ne résout rien et qui, en cela, parait authentique.
Entre les deux, c’est le néant. Sally Rooney se montre incapable de décrire les émotions des personnages. Soit elle n’a aucun talent, soit elle était pressée. Elle emploie un cache-misère qui ne marche pas : elle fait traverser à ses personnages des situations variées. Multiples relations amoureuses, complexe d’infériorité sociale, peur d’être abandonné, besoin immature d’acceptation, tentations de suicide etc. À chaque fois, l’émotion est décrite en trois mots et les actions en trente pages. L’autrice espère que le lecteur fera le travail à sa place et prêtera aux personnages les émotions correspondantes. Émotions qu’elle n’a pas le talent d’écrire. Est ce malin ? Non. Le résultat, ce sont des personnages froids, désincarnés qui traversent sans réaction apparente des situations impliquant pourtant un profond mal-être.
Pire, une telle succession des situations intenses sans aucune justification psychologique devient progressivement irréaliste. À mi récit, on comprend que l’autrice n'a rien à raconter et qu’à défaut de rebondissement psychologique, elle tente de donner le change avec des rebondissements «physiques». Déménagement, changement de petit ami, de groupes d’amis etc.

Bilan : Sally Rooney a su écrire une nouvelle plaisante (le premier quart du roman, 90 pages). Ensuite, en panne d'idée, elle a essayé de faire illusion en nous servant une pale copie de Less Than Zero avec 30 ans de retard.

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La quatrième de couv parle d’un «roman magistral sur la jeunesse, l’amitié, le sexe, et sur cette génération qui n’a plus droit de rêver mais qui s’entête à le faire».
Or le roman ne dit rien sur l’amitié ni sur le sexe. Aucun des deux personnages n’a d’amis, il gravitent dans des groupes de connaissances, des copains/copines de fac souvent médisants, des relations superficielles qui se délitent en quelques mois.
Côté sexe, le roman ne dit strictement rien. Bien sûr l’héroïne prend l’habitude de jouir en étant attachée ou fouettée par son petit ami avec une ceinture mais on ne le sait que par simple allusion. Quoique le point de départ soit implicite, on ne connaîtra jamais l’itinéraire émotionnel qui a amenée Marianne à prendre du plaisir de cette façon, ni ce qu’elle éprouve pendant l’acte, ni son ressenti après. Côté rêve, c’est le vide absolu. À aucun moment le roman ne parle des rêves des deux personnages principaux et encore moins de ceux de leur génération. On n'apprend rien sur leurs projets de vie, leurs idéaux, ni même sur le fait qu'ils en ont ou pas. L'autrice décrit juste des êtres neurasthéniques qui ont de bonnes notes en fac, vont boire un coup avec des potes et change de petit(e) ami(e) comme de chemise, sans voir plus loin que le lendemain.

Le roman a été en apparence un grand succès à sa sortie en 2018. Un million d’exemplaires vendus, classé 25e dans la liste des 100 meilleurs livres du 21e siècle du Guardian et une adaptation en série télévisée (BBC-Hulu) l’année suivante. Comme d’habitude, la maison d'édition du roman et les journaux élogieux sur le roman appartiennent tous au même groupe multimédia. Quelle coïncidence. Les chiffres de vente et les avis de la presse sont donc aussi fiables qu’une élection dans une république bananière.
La soi-disante adaptation est aussi sans surprise : bien que les scènes de galipettes horizontales n’occupent que 1 % du roman, elles représentent 15 % du métrage de la série. Celle-ci choisit d’attirer le chaland avec de la fesse tout en se cachant derrière l’alibi classique de l’adaptation d’un roman sensible et profond. Une stratégie désespérée et logique dans le contexte actuel de mort lente des grandes chaînes de télévision occidentales. Je n’ai rien contre la fesse, bien au contraire, mais ne voyez pas dans l'existence de cette adaptation un gage de qualité du roman. (*)


La librairie du Trinity College

Les lieux : les deux personnages principaux ont grandi dans la même région d’Irlande que l’autrice et ont fait, comme elle, des études littéraires au Trinity College de Dublin. Néanmoins, le roman ne dit rien ni sur cette région d’Irlande, ni sur le prestigieux Trinity College. L’autrice n’a pas la moindre idée pour les faire vivre dans son roman. Elle voulait juste que le lecteur attribue par défaut au récit la profondeur d’un récit partiellement autobiographique.
De même, aucune ponctuation ne signale les dialogues. Mais la petite gymnastique que cela impose au lecteur n’est pas génante. Il est possible que cette coquetterie dactylographique soit une tentative de conférer au récit – à peu de frais - une apparence d’authenticité.




(*) représentation des femmes à l'écran : dans le roman, Connell est grand et très beau. Marianne n'est pas terrible. La prod de la série télévisée a changé ça. À l'écran, Marianne est une jolie fille tandis que Connell a un physique banal avec un visage bof. Les deux formats visent un public féminin. Faut il en conclure que la prod a pensé que les téléspectatrices ne s'identifieraient pas à une actrice moche ?
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