Posté le: Mar Mar 30, 2004 6:06 pm Sujet du message: Les braises – Sandor Marai
Les retrouvailles de deux anciens amis, après 41 ans de séparation, sont l’occasion, le temps d’une soirée de revenir sur l’événement dramatique qui les éloigna. Tout d’abord, si vous êtes intéressés par ce livre, je vous recommande de ne pas lire la quatrième de couv’ car elle dévoile un peu trop de choses à mon goût. Mon évaluation de cette lecture est très différente du point de vue de la forme et de celui du fond. Autant le fond est intéressant en soi et traite de sujets forts : l’amitié bien sûr, pivot du livre, la fidélité, l’idée que l’on se fait de la dignité, les différences de milieux sociaux et puis, en fond, le tableau d’une époque qui s’achève avec ses valeurs, ses codes, etc. En ce sens, le livre dégage une certaine force qui lui donne un profil de classique de la littérature. En revanche, le classicisme de la forme m’a profondément ennuyé ! S’il était possible de mourir d’ennui, je ne serais pas là pour vous parler de ce bouquin ! L’intrigue se déroule avec une lenteur mortelle, qui donne le temps de s’endormir entre deux développements. Le livre suit le rythme de conversation de vieilles personnes se perdant dans leurs souvenirs. A force de freiner des quatre fers à tout bout de phrase, l’auteur a fini par me rebuter. Il tourne autour du pot à l’envie et ça m’a franchement agacée ! Je me suis forcée à finir ce livre qui n’est pourtant pas bien long. Je ne peux pas dire que je le regrette parce que les réflexions finales sur le temps qui passe et qui émousse les émotions liées à des faits m’ont intéressée mais j’ai souvent eu le sentiment de lire un traité de philosophie avec du blabla autour : pénible ! (nb : toutefois les amateurs de littérature classique y trouveront certainement du plaisir : question de goût !) Livre de poche / 219 pagesLES BRAISES chez Amazon.fr _________________ http://www.thetoietlis.com
Posté le: Mar Aoû 30, 2005 11:44 am Sujet du message:
Henri et Conrad se retrouvent dans le château du premier après une quarantaine d'années de séparation. Ils ont aujourd'hui soixante-quinze ans et se connaissaient depuis l'âge de dix ans, à l'école militaire. Au crépuscule de leur vie, Henri reçoit donc la lettre de cet ancien camarade qui annonce sa visite, lui qui s'était enfui sans laisser de traces. C'est donc le soir des règlements de compte, des mises à jour d'obscurs secrets et silences qui ont nourri le passé. Les souvenirs aujourd'hui se révèlent ainsi plus amers, tournés vers la rancune. Henri, désormais reclu dans sa solitude et son vieux château hongrois, a ruminé ses pensées et conçoit sa soirée telle l'heure de la vengeance ! Conrad et lui étaient d'excellents amis, certes, mais de condition sociale différente. Toutefois l'un a toujours considéré l'autre comme son égal, c'était somme toute un leurre. Conrad a longtemps été différent des autres et c'est d'ailleurs sur ce créneau qu'il s'est lié de trop près avec l'épouse d'Henri, Christine, décédée depuis quelques années. Il s'est passé des instants troubles et opaques par le passé : une partie de chasse, un propos alambiqué, une fuite vers les tropiques et un silence plombant qui a duré quarante ans. Henri est résolument aigri, Conrad, plus crispé, hausse davantage les épaules. Dans l'art de la dissimulation, finalement, les deux hommes se valent. Christine, au milieu, a été dupée. Son carnet intime pourrait mettre à jour bien des mystères, la force de l'amitié pourra-t-elle combattre cette curiosité, l'avidité de savoir et le sentiment de lâcheté ?... Bref, j'avoue une petite déception avec cette lecture des "Braises". J'avais été littéralement emballée par "L'héritage d'Esther" et j'escomptais retrouver une ambiance similaire dans ce livre-ci. Le passé à cheval sur le présent et l'heure du glas qui sonne pour régler les comptes sont autant de thèmes chers à l'auteur. Toutefois dans "Les braises", Sandor Marai s'embourbe trop dans les longs discours tortueux, les pérégrinations de vieillards vaniteux, orgueilleux et égoïstes, allons-y. Concernant le style de l'auteur, rien à redire : c'est classique et élégant, j'aime. Mais l'histoire m'a moyennement convaincue. Je suis un peu déçue.
Livre de poche, Biblio, 218 pages
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