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Alcools - Guillaume Apollinaire

 
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Auteur Message
Yaz
Le séducteur au parapluie


Inscrit le: 10 Mai 2003
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MessagePosté le: Ven Oct 10, 2003 11:55 pm    Sujet du message: Alcools - Guillaume Apollinaire Répondre en citant

Ce recueil regroupe la plupart des poêmes qui ont fait la réputation d'Apollinaire: Zone, Le Pont Mirabeau, La chanson du Mal Aimé, les Sept Epées, Rhénanes.. C'est auteur pour lequel j'ai une grande affection en raison de la simplicité relative de ses figures de styles qui n'ote rien à l'immense profondeur de son oeuvre.. Les pôemes sont très variés, tantôt romantiques (la Lorelei), tantôt satyriques (Zone) et parfois même...comiques (réponse des cosaques Zaporogues au Sultan de Constantinople) Un grand classique de la poesie française empreint de toute l'ame de cette époque de répit qui précéda la Grande Guerre.
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Yaz
Le séducteur au parapluie


Inscrit le: 10 Mai 2003
Messages: 266
Localisation: Paris

MessagePosté le: Ven Oct 10, 2003 11:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Voici quelques uns parmis mes préférés:

La Loreley
A Bacharach il y avait une sorcière blonde
Qui laissait mourir d'amour tous les hommes à la ronde
Devant son tribunal l'évêque la fit citer
D'avance il l'absolvit à cause de sa beauté
O belle Loreley aux yeux pleins de pierreries
De quel magicien tiens-tu ta sorcellerie
Je suis lasse de vivre et mes yeux sont maudits
Ceux qui m'ont regardée évêque en ont péri
Mes yeux ce sont des flammes et non des pierreries
Jetez jetez aux flammes cette sorcellerie
Je flambe dans ces flammes Ô belle Loreley
Qu'un autre te condamne tu m'as ensorcelé
Evêque vous riez Priez plutôt pour moi la Vierge
Faites-moi donc mourir et que Dieu vous protège
Mon amant est parti pour un pays lointain
Faites-moi donc mourir puisque je n'aime rien
Mon coeur me fait si mal il faut bien que je meure
Si je me regardais il faudrait que j'en meure
Mon coeur me fait si mal depuis qu'il n'est plus là
Mon coeur me fit si mal du jour où il s'en alla
L'évêque fit venir trois chevaliers avec leurs lances
Menez jusqu'au couvent cette femme en démence
Va t'en Lore en folie va Lore aux yeux tremblants
Tu seras une nonne vêtue de noir et blanc
Puis ils s'en allèrent sur la route tous les quatre
La Loreley les implorait et ses yeux brillaient comme des astres
Chevaliers laissez-moi monter sur ce rocher si haut
Pour voir une fois encore mon beau château
Pour me mirer une fois encore dans le fleuve
Puis j'irai au couvent des vierges et des veuves
Là-haut le vent tordait ses cheveux déroulés
Les chevaliers criaient Loreley Loreley
Tout là-bas sur le Rhin s'en vient une nacelle
Et mon amant s'y tient il m'a vue il m'appelle
Mon coeur devient si doux c'est mon amant qui vient
Elle se penche alors et tombe dans le Rhin
Pour avoir vu dans l'eau la belle Loreley
Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

Le pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
(j'adore le "refrain" *Very Happy* )

Pour finir
Réponse des Cosaques Zaporogues au Sultan de Constantinople
(qui a dit qu'Apollinaire manquait d'humour? *Laughing* )

Plus criminel que Barrabas
Cornu comme les mauvais anges
Quel Belzébuth es-tu là-bas
Nourri d'immondice et de fange
Nous n'irons pas à tes sabbats
Poisson pourri de Salonique
Long collier des sommeils affreux
D'yeux arrachés à coup de pique
Ta mère fit un pet foireux
Et tu naquis de sa colique
Bourreau de Podolie Amant
Des plaies des ulcères des croûtes
Groin de cochon cul de jument
Tes richesses garde-les toutes
Pour payer tes médicaments
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Yaz
Le séducteur au parapluie


Inscrit le: 10 Mai 2003
Messages: 266
Localisation: Paris

MessagePosté le: Sam Oct 11, 2003 12:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, à ton tour maintenant, Yansor?
Quels sont tes préférés? *Mr. Green*
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yansored



Inscrit le: 19 Aoû 2004
Messages: 209

MessagePosté le: Sam Oct 11, 2003 7:43 am    Sujet du message: Répondre en citant


mon préféré :
Marie
Vous y dansiez petite fille
Y danserez-vous mère-grand
C'est la maclotte qui sautille
Toutes les cloches sonneront
Quand donc reviendrez-vous MarieLes masques sont silencieux
Et la musique est si lointaine
Qu'elle semble venir des cieux
Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine
Et mon mal est délicieuxLes brebis s'en vont dans la neige
Flocons de laine et ceux d'argent
Des soldats passent et que n'ai-je
Un coeur à moi ce coeur changeant
Changeant et puis encor que sais-jeSais-je où s'en iront tes cheveux
Crépus comme mer qui moutonne
Sais-je où s'en iront tes cheveux
Et tes mains feuilles de l'automne
Que jonchent aussi nos aveuxJe passais au bord de la Seine
Un livre ancien sous le bras
Le fleuve est pareil à ma peine
Il s'écoule et ne tarit pas
Quand donc finira la semaine
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Yaz
Le séducteur au parapluie


Inscrit le: 10 Mai 2003
Messages: 266
Localisation: Paris

MessagePosté le: Dim Oct 12, 2003 1:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ho...c'est vrai qu'il est très beau c'ui là aussi..
:neige:
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Nerdanel



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Messages: 223
Localisation: sur mon fil, la tête dans les nuages

MessagePosté le: Lun Jan 09, 2006 3:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis en train de lire ce recueil, et je suis sous le charme. Les Rhénanes sont absolument mythiques, de même que la Lorelei. Mais celui qui m'a mis le plus la larme à l'oeil, c'est La Maison des Morts, que j'ai lu dans un contexte bien particulier, ma grand-mère venait de mourir et j'étais chez elle ; autant vous dire que ce poème utopique m'a fait quitté la terre... Il est trop long pour que je le tape, mais je ne peux résister à l'envie de recopier Clair de Lune : Lune mellifluente aux lèvres des déments
Les vergers et les bourgs cette nuit sont gourmands
Les astres assez bien figurent les abeilles
De ce miel lumineux qui dégoutte des treilles
Car voici que tout doux et leur tombant du ciel
Chaque rayon de lune est un rayon de miel
Or caché je conçois la très douce aventure
J'ai peur du dard de feu de cette abeille Arcture
Qui posa dans mes mains des rayons décevants
Et prit son miel lunaire à la rose des vents.

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Oscar Wilde
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rotko



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MessagePosté le: Sam Fév 25, 2006 10:45 am    Sujet du message: Répondre en citant

JE souhaite dans ma maison :
Une femme ayant sa raison,
Un chat passant parmi les livres,
Des amis en toute saison
Sans lesquels je ne peux pas vivre.
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Nerdanel



Inscrit le: 07 Jan 2006
Messages: 223
Localisation: sur mon fil, la tête dans les nuages

MessagePosté le: Lun Fév 27, 2006 8:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne m'en rappelle pas de celui-là!
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Kettricken



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Messages: 173
Localisation: Suresnes

MessagePosté le: Sam Mai 19, 2007 4:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Si je donne mon avis je vais tout cassé. Ce livre ne m'a laissé que deux impressions... l'ennui et l'oubli.

Je n'ai retenu que deux passages complètement dingues et scatos qui m'avaient totalement choqué (j'étais morte de rire)... mais bon, moi et la poésie, souvent on se comprend pas (c'est dommage)
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myriade



Inscrit le: 07 Juin 2007
Messages: 83
Localisation: entre terre et mer

MessagePosté le: Ven Juin 08, 2007 2:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Alcools , un vieux souvenir de lycée et surtout l'étude d' un poème qui m'est toujours resté à l'esprit , dans lequel l'ivresse des mots prend une dimension surnaturelle et la chute du texte enfin en écho avec celui du verre. Un très beau poème.

Nuit Rhénane


Mon verre est plein d'un vin trembleur comme une flamme
Écoutez la chanson lente d'un batelier
Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes
Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu'à leurs pieds

Debout chantez plus haut en dansant une ronde
Que je n'entende plus le chant du batelier
Et mettez près de moi toutes les filles blondes
Au regard immobile aux nattes repliées

Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent
Tout l'or des nuits tombe en tremblant s'y refléter
La voix chante toujours à en râle-mourir
Ces fées aux cheveux verts qui incantent l'été

Mon verre s'est brisé comme un éclat de rire
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Veni vidi vici
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Flocon



Inscrit le: 10 Juil 2017
Messages: 137
Localisation: Est

MessagePosté le: Sam Sep 29, 2018 1:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Depuis plusieurs semaines, un poème de ce recueil de temps en temps accompagne mon quotidien. *Very Happy*

Oh ! les cimes des pins grincent en se heurtant
Et l’on entend aussi se lamenter l’autan
Et du fleuve prochain à grand’voix triomphales
Les elfes rire au vent ou corner aux rafales
Attys Attys Attys charmant et débraillé
C’est ton nom qu’en la nuit les elfes ont raillé
Parce qu’un de tes pins s’abat au vent gothique
La forêt fuit au loin comme une armée antique
Dont les lances ô pins s’agitent au tournant
Les villages éteints méditent maintenant
Comme les vierges les vieillards et les poètes
Et ne s’éveilleront au pas de nul venant
Ni quand sur leurs pigeons fondront les gypaètes


Le vent nocturne
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Lisbeï



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Messages: 6305
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MessagePosté le: Mar Oct 02, 2018 1:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'écoutais aujourd'hui le podcast de l'une des tables rondes des Imaginales, et j'ai eu le plaisir d'entendre Jean-Claude Dunyach citer ces vers d'Alcools que je n'ai jamais oubliés non plus :

Un soir de demi-brume à Londres
Un voyou qui ressemblait à
Mon amour vint à ma rencontre
Et le regard qu'il me jeta
Me fit baisser les yeux de honte
_________________
Même le soleil se couche.
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