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Le Lac des derniers Soupirs - Erin Hart

 
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la liseuse



Inscrit le: 08 Déc 2005
Messages: 460
Localisation: France

MessagePosté le: Lun Mar 20, 2006 6:01 pm    Sujet du message: Le Lac des derniers Soupirs - Erin Hart Répondre en citant



Meurtres rituels en terre d'Irlande

Nora Gavin, pathologiste, est appelée sur un site archéologique près de Dublin. On a retrouvé un cadavre de l'âge de fer conservé dans la tourbière. Victime, semble-t-il, d'un meurtre rituel. La découverte d'un second cadavre, récent celui-là, inquiète Nora. L'homme a été tué selon le même rite païen, une triple mise à mort. Qui va se répéter...Si vous avez lu le précédant roman de l'auteur "le chant des corbeau" vous retrouverez avec plaisir les deux personnages Nora Gavin, pathologiste et Maguire l'archéologue.

Petit extrait pour découvrir ce roman :

Prologue

Il fut saisi par le froid. À l'instant où il tomba dans l'eau glaciale au fond du trou, ses yeux s'ouvrirent dans un battement de paupières et son esprit comprit qu'il allait sans doute mourir là. C'était pour cette raison qu'il était né et qu'on l'avait amené dans la tourbière. Son corps, en revanche, s'en laissa moins facilement persuader. Il secoua la tête, hébété, comme tiré d'un profond sommeil. Était-ce la réalité, ou bien une vision de ce qui l'attendait ? Il se souvenait d'avoir couru, d'avoir reçu un coup au passage, et avant ça... Il demeura parfaitement immobile un instant, puis se redressa tant bien que mal dans l'étroite fissure et s'appuya aux parois avec ses mains et ses coudes, peinant à s'extirper du liquide sombre et spongieux dans lequel il était déjà enfoncé jusqu'à la taille. Il se sentait aspiré vers le fond. Plus rien ne pouvait le retenir. Il avait du mal à respirer, le lacet en cuir lui comprimait la gorge, et une étrange sensation tiède s'étendait progressivement sur sa poitrine : du sang, son propre sang, visqueux et ferreux. Mais c'était le froid qui dominait avant tout, un profond engourdissement auquel se mêlait une douceur des plus étonnantes, dont il savait très bien qu'elle cherchait sournoisement à l'attirer dans son étreinte familière et maternelle pour ne plus le relâcher. Au-dessus de sa tête, le solstice d'été s'achevait dans la douceur du crépuscule et ses yeux reflétaient les dernières lueurs du jour toujours visibles à la surface de la tourbière, qu'il aurait quasiment pu toucher en tendant le bras. Ses épaules musclées étaient celles d'un homme qui avait trait le bétail matin et soir, fendu le sol vierge avec sa charrue chaque printemps, semé les graines puis fauché la récolte avec une lame aiguisée - un individu gouverné par les rythmes circulaires, circadiens, des jours et des nuits. Ses traits glabres et légèrement creusés trahissaient un dur labeur et de maigres récoltes. Cette tourbière lui était familière. C'était un endroit mystérieux et sacré, où séjournaient les esprits et les brumes étranges, un lieu de mutations et de dangers. Il l'avait traversée à d'innombrables reprises, circulant délicatement parmi les libellules bleues et vertes, à l'affût d'un lièvre ou d'une grouse moins agile. Il avait vu la lumière du soir réfléchie sur les mares, évoquant les traces de pas d'un héros ou des fragments du firmament tombés sur terre. Accroupi à leur bord, il avait observé les grappes rougeoyantes de vers de vase, lesquels se métamorphosaient quasiment sous ses yeux pour se détacher de l'eau et rejoindre les nuages de moucherons qui voletaient avec un léger bourdonnement. Il ne verrait plus rien de tout cela, car il était engagé dans une voie sans retour. Prisonnier de son propre poids, il se sentait couler au fil des secondes, ses mains raclant vainement les parois suintantes de la fondrière. Hurlant malgré lui, il se mit à se débattre rageusement, tel l'animal pris au piège qui réagit instinctivement, les dents serrées, avec toutes les fibres de son corps, incapable de raisonner ou de comprendre. Mais la tourbe lui tenait les pieds aussi fermement qu'un gâchis. Il commençait à avoir le tournis et ne sentait plus ses jambes. L'eau glaciale lui arrivait de plus en plus haut et il grelottait. Le froid redouté s'emparait progressivement de lui et il savait que le sang ralentirait bientôt dans son cœur. Il cessa de lutter et devint immobile, sentant le va-et-vient de ses respirations, chacune plus courte que la précédente. Un souvenir effleura sa conscience aussi légèrement que la soie d'une toile d'araignée : un visage lumineux, la douceur d'une voix féminine dans le creux de son oreille. Il était enfoncé jusqu'aux épaules, ne tarderait pas à être englouti, dévoré par la terre insatiable, origine et aboutissement de toute vie. Pendant les derniers instants, la seule force de l'instinct lui maintint le menton hors de l'eau, chaque nouveau spasme l'entraînant un peu plus vers le fond. Il ressentit une brûlure quand l'eau entra en contact avec ses blessures. Bientôt, il en eut dans les oreilles et tous les sons furent progressivement étouffés, mis à part les battements de son cœur. Seuls son visage et ses mains demeuraient à la surface, mais il gardait les yeux ouverts, fixés vers le ciel, et la dernière image qui s'y imprima fut celle d'un buste se découpant dans la pénombre de l'ouverture aux contours irréguliers de la fondrière. Sauveur ou bourreau ? L'instant d'après, une pluie de mousse vivante et de tourbe humide s'abattit sur lui, obturant ses yeux et lui emplissant les narines d'un doux parfum d'herbe et de bruyère ; il cessa de résister et s'abandonna à l'étreinte glaciale de la tourbière. Une nouvelle enquête de Nora Gavin !

Voici à nouveau réunis les héros du magistral Chant des corbeaux, Nora et son archéologue préféré, Maguire. Un excellent suspense et toujours cette atmosphère très irlandaise qui fait le charme des polars d'Erin Hart.

L'auteur : Erin Hart

Passionnée par la culture irlandaise, l'américaine Erin Hart est venue à l'écriture par le biais du théâtre, discipline qu'elle a pratiquée comme metteur en scène, productrice et critique.
P.D. James, Elizabeth George et Martha Grimes figurent parmi les auteurs dont elle se sent le plus proche.Erin Hart et son mari, le musicien Paddy O'Brien, vivent à Minneapolis. *Very Happy* Elle est l'auteur du Chant des corbeaux, premier roman magistral. une suite en quelques sortes avec les mêmes personnages principaux. J'adore ce qu'elle écrit et vous le conseille vivement.
_________________
Au fil de mes lectures
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Mamoun



Inscrit le: 28 Juil 2007
Messages: 28
Localisation: France

MessagePosté le: Lun Oct 22, 2007 8:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

Au début, j'ai cru que ce second roman allait trop ressembler au premier, "Le chant des corbeaux" (le cadavre dans la tourbière, les fouilles...) que j'avais vraiment adoré. Un peu déçue, j'ai tout de même continué et bien m'en a pris car l'action a fini par bien démarrer et j'ai dévoré aussi ce bouquin!
Je dirais que l'ambiance n'est pas tout à fait la même que dans Le chant des corbeaux, mais on y retrouve les caractères de Nora et Cormac entourés de nouveaux personnages intriguants.
Et toujours de belles descriptions des paysages de l'Irlande, la tourbière mais aussi les collines environnantes, le lac, le rucher... un très bon moment de lecture!
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