[Revue] Emblèmes n° 1 : Vampyres

[Psyché]

La revue Emblèmes

Publiée de 2001 à 2006 par les éditions de l’Oxymore, Emblèmes est une anthologie périodique dont chaque numéro se voue à explorer un thème précis des littératures de l’imaginaire, à travers une dizaine de nouvelles agrémentées de compléments analytiques (petits essais, pistes bibliographiques). Chaque thème est traité par un anthologiste différent, et les illustrations en sont confiées à un artiste qui contribue ainsi à donner une sensibilité esthétique propre à chaque numéro. Au fil de 15 superbes volumes plus deux hors-séries et un numéro spécial, la revue Emblèmes a exploré des sujets aussi variés que la magie, les êtres vampiriques ou féeriques, ainsi que des domaines plus inattendus, telle la part de mystère que recèlent portes et routes, ou le monde du polar quand l’imaginaire l’investit. Toujours pour le plus grand plaisir et la fascination du lecteur, qui voit s’ouvrir mille pistes insoupçonnées.
Et pour le premier numéro, les vampires ouvrirent le bal...


Emblèmes 1 : Vampyres



Anthologiste : Léa Silhol
Illustrateur : Dorian Machecourt

Le vampire n’est pas mort. Aussi étouffé par les clichés que paraisse ce thème, il possède encore nombre de zones d’ombre que Léa Silhol se propose d’explorer au fil de neuf nouvelles qui n’hésitent pas à bousculer affectueusement la séduisante créature des ténèbres.

Christophe Nicolas, « Ces Veines… » : Les pieds dans le vide, un enfant vieux de dix ans / vieux de trois siècles / attend que le soleil vienne embraser la montagne et le délivrer. Belle nouvelle qui dessine à contre-jour une figure de vampire frêle et mélancolique.
James Malcolm Rymer, Varney le Vampyre : Le deuxième texte du recueil n’est pas une nouvelle, mais les premières pages du roman Varney le Vampyre ou le festin de sang, publié en 1847 et jamais traduit en France. Retour aux sources avec ce roman dont le style ancien dépeint une créature horrible incarnant toutes les terreurs et fascinations du vampire à l’ancienne mode, sur fond de tempête et de fenêtres battantes.
Kim Newman, « Les morts voyagent vite » : Autre retour aux sources à travers cette nouvelle dans laquelle Kim Newman se penche sur les occupations du comte Dracula à Londres : que fait-il lorsqu’il n’est pas occupé à traquer Lucy et Mina ? C’est l’occasion de revenir sur une facette de sa personnalité : son enthousiasme quasi enfantin face aux techniques modernes.
Ebatbuok, « E-mails » : Lorsque les vampires se mettent à répondre aux appels à textes, qu’ont-ils à dire, et pourquoi laissent-ils percer dans leurs ténèbres la clarté blafarde de l’ordinateur ?
Nancy A. Collins, « Le Vampire Roi des Corbeaux » : Cette nouvelle convoque une autre et plus moderne figure vampirique, la traqueuse de vampires Sonja Blue, qui promène ses lunettes noires et son humour à l’avenant dans les milieux goths. Un texte délicieusement grinçant !
Fabrice Colin, « Intérieur Nuit » : En recueillant le témoignage d’une femme dont la fille Carol fut assassinée en de sombres circonstances par son propre père, une cinéaste voit défiler les scènes d’un film oppressant. Evocation en mots et en images des peurs ancestrales liées à la nature sauvage, avec pour bande-son les paroles d’une enfant et des hurlements.
Lionel Belmon, « Mensonges » : Il croit avoir connu une renaissance de vampire, il se découvre créature au service d’une compagnie de débauchés, survivants d’une civilisation éteinte. Quel moyen a-t-il pour affirmer sa liberté d’être conscient ? Une nouvelle sur la force de suggestion des archétypes littéraires.
Denis Labbé, « L’horreur se porte si bien » : Après la nouvelle de Lionel Belmon, Denis Labbé poursuit l’évocation de la déchéance du vampire, à travers le journal d’un esprit fasciné par la dangereuse criminelle dont les meurtres sanglants ont plongé une cité engourdie dans la plus totale panique.
Tanith Lee, « Le Troisième Cavalier » : Loin des hurlements désespérés d’un monde finissant, une jeune vampire revient vers son créateur. Par l’une des plus grandes auteures de récits vampiriques, un récit de fin du monde splendide, étrangement intimiste.

De l’enfance à la mort et du charme ancien à la décadence fascinante, ces textes, comme autant de facettes d’un même joyau de nuit, brouillent ainsi les frontières du temps, de l’âge, et celles qui séparent humains, immortels et autres créatures ni de chair ni de sang.
Le parcours se clôt sur un court essai d’Estelle Valls de Gomis, grande amie et spécialiste des vampires, qui nous offre dans « Les Buveurs de Temps » un bref rappel de l’histoire littéraire de la créature mythique. Et pour ceux qui ne voudraient pas quitter trop vite une aussi fascinante compagnie, Léa Silhol propose un Guide de lecture éclairé, alliance de références classiques et de perles modernes.

[CeNedra]

Je pense que vu que c'est des antho à part entière elles méritent bien un post par Emblême
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[Psyché]

J'ai pas mal hésité entre les deux options, de fait...
Si vous pensez qu'un sujet par numéro est préférable, ça me va ^^ (d'autant que ça me permettra de poster au fil des relectures, plutôt que de mettre les commentaires de côté en attendant le bon moment)

[CeNedra]

un fil par emblème sera parfait. je renomme celui là
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[Crazy]

Je me disais bien que ça me disait quelque chose ^^

Curieusement, je ne me rappelle que des deux premières et de la dernière histoires.

PS : vu le sujet, il serait mieux en Fantastique, non ?
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Crazy
Modératrice et Dictatrice Adjointe
Il ne faut pas confondre ce qui est personnel et ce qui est important (Terry Pratchett)
J'ai un blog, et maintenant, j'ai publié un roman

[Psyché]

[Christopher]

[Psyché]

Oui et non. En réalité, la nouvelle avait été écrite (sans être finalement retenue) pour l'anthologie Dracula in London, qui explore en 16 nouvelles les trous dans l'emploi du temps londonien du Dracula de Stoker. Néanmoins, voici ce que déclare l'auteur en note :
"Et bien que le but premier de "Les morts voyagent vite" était de s'intégrer dans le texte de Stoker, il n'y a rien ici qui soit en contradiction avec la trame que j'ai créée dans les romans Anno Dracula"