Walhalla - Graham Masterton

[Abronsius]

Victime d'une sauvage agression, Craig Bellman prend quelques jours de repos avec sa femme Effie dans la vallée de l'Hudson. Au cours de leurs promenades, ils découvrent une magnifique demeure tombant en ruine, Walhalla. Durant la visite du manoir, Effie entend une femme sangloter, puis elle aperçoit un homme étrange. Hallucinations, fantômes, phénomènes de hantise ?
Ils apprennent bientôt l'histoire de Walhalla, le palais des guerriers les plus valeureux morts au combat, dans la mythologie germanique. La maison a été construite dans les années vingt par Jack Belias, un homme à la personnalité démoniaque, milliardaire excentrique, joueur invétéré qui s'est apparemment suicidé en 1937.
Tombé amoureux de Walhalla, Craig décide d'acheter la maison et de la restaurer. De nouveaux phénomènes étranges se produisent. Et c'est alors qu'Effie constate que Craig est en train de changer. Comme si Jack Belias prenait possession de lui...

Un Masterton que j'aime beaucoup, à la fois sombre, cruel et sans concession. L'ouverture est une petite merveille dans le genre et donne direct le ton de ce que sera la suite du roman. A chaque fois que je lis cette intro, je ne peux m'empêcher de frissonner pour le héros... Il faut dire aussi qu'il sera victime d'une mise aux enchères des plus particulières et des plus déplaisantes. Je n'en dis pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise... En tout cas, tout ce prologue est brillamment mis en place avant qu'on entre directement dans le vif du sujet et que l'auteur amène le personnage principal et nous-même par la même occasion aux portes de cette singulière demeure portant le nom de Walhalla.
On retrouve le style en force de Masterton, son humour noir, un soupçon d'érotisme, et une variation sur le thème du vampirisme qui colle au récit à la perfection. Difficile de décrocher de l'intrigue après le coup de massue que l'auteur nous lance dès les premières pages. On suit l'obsession du héros, sa transformation et son besoin de recourir à la loi du Talion pour punir tout ceux qui l'ont offensé. Il y a notamment un passage où il se retrouve face à deux de ses bourreaux du début et dans lequel les dialogues sont particulièrement savoureux. Il y a aussi l'atmosphère de la maison qui est superbement rendue. On ressent son côté imposant, son passé et la personnalité on ne peut plus dérangeante de Jack Belias.
Je pourrais encore en dire beaucoup, mais le mieux, je pense, c'est de vous laisser le lire et voir comment une vieille bâtisse peut métamorphoser un homme jusqu'à le rendre méconnaissable...
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"Ah, mon ami ! Les signes sont là ! Les signes sont tous là! Nous atteignons notre but ! Enfin ! Enfin ! ! Nous atteignons notre but !"

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[Aède]

Un ouvrage intéressant de Masterton, même si ce n'est aps mon préféré. Intéressant par rapport à son début très douloureux dirais-je pour nous les hommes o_O
Mais aussi par rapport à son ambiance, par moments il m'a fait penser à "la maison des damnés" de Matheson.
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