Posté le: Dim Mar 11, 2012 2:33 am Sujet du message: Il faut qu'on parle de Kévin - Lionel Shriver
Présentation de l'éditeur :
Citation:
À la veille de ses seize ans, Kevin Khatchadourian a tué sept de ses camarades de lycée, un employé de cafétéria et un professeur. Dans ses lettres, adressées au père dont elle est séparée, Eva, sa mère, retrace l'itinéraire meurtrier de Kévin.
Roman épistolaire à sens unique (vu que nous n'avons pas les réponses du père), "Il faut qu'on parle de Kévin" est un roman qu'on ne peut pas lâcher en cours de route.
Eva commence à écrire à son mari pour lui raconter sa vie, leur vie, depuis la naissance de leur fils. Elle revient sur l'enfance de Kévin, sa façon d'être, sa présence glaçante, et le roman porte le poids de sa culpabilité de mère. Culpabilité de ne pas l'aimer assez, d'imaginer le pire dès que quelque chose se passe mal, mais aussi culpabilité de souhaiter retrouver sa vie d'avant.
Elle déroule le fil de l'histoire, avec quelques incursions dans le présent, mais jamais sans réel détachement et on se surprend souvent à compatir quand elle dresse un tableau quasi cauchemardesque que représente l'éducation d'un enfant difficile.
Je n'en dirais pas plus, ce roman est écrit d'une main de maître, avec une profondeur psychologique qui laisse le lecteur quasiment KO quand il lâche le livre. _________________ On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve.
Posté le: Lun Mar 12, 2012 11:17 pm Sujet du message:
Je crois que je n'ai jamais lu un livre de zombies.
Mais j'aime bien jouer à Left4Dead où on peut en tuer plein plein plein ! _________________ On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve.
Inscrit le: 14 Aoû 2003 Messages: 4647 Localisation: à l'ouest
Posté le: Mar Mar 13, 2012 5:26 pm Sujet du message:
J'ai bien aimé son analyse de la préparation de trois repas par jour comme une sorte d'aliénation _________________ Fantasy can become reality (Stratovarius).
Posté le: Mar Mar 13, 2012 11:51 pm Sujet du message:
krys a écrit:
J'ai bien aimé son analyse de la préparation de trois repas par jour comme une sorte d'aliénation
Spoiler:
Tout comme le fait de rendre visite à son fils chaque semaine.
_________________ On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve.
Posté le: Sam Mar 17, 2012 11:42 am Sujet du message:
J'en suis même pas à la moitié et j'ai envi de crier, d'arrêter la lecture mais je ne peux pas. C'est le premier livre qui me fait cet effet là. Il me choque. Je dois être trop sensible pour ça... Au moins, ça peut prouver que c'est un très bon livre, on rentre dedans très facilement...
Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 3029 Localisation: Loire
Posté le: Sam Mar 17, 2012 2:29 pm Sujet du message:
Chic, ils l'ont à la médiathèque de ma ville, je vais le chercher dès que possible ! _________________ On ne sait jamais ce que notre malchance nous a évité de pire. Cormac McCarthy
Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 3029 Localisation: Loire
Posté le: Jeu Fév 21, 2013 8:47 pm Sujet du message:
Au départ, je trouvais ce roman trop "bavard", je trouvais que malgré un style hyper maitrisé et agréable, c'était trop détaillé, trop complet, "trop" quoi.
Puis, je me suis habituée, et j'ai été rapidement prise par l'histoire, et surtout le ton employé par la narratrice. Quel coup de poing, effectivement !
Certains passages m'ont littéralement laissée pantoise !
Ils sont vraiment très très rares, les romans à me laisser une telle impression !
Il me reste un tout petit chapitre à lire, mais je vais avoir du mal : je n'ai pas envie de le terminer.
Je ne peux que vous le conseiller, mais attention, ce n'est pas une histoire facile.
Je suis admirative de l'écriture de l'auteure (oui, Lionel Shriver est une femme) qui est incroyable. Elle raconte des atrocités avec une facilité, un recul, qui sont bien plus impressionnants que des superlatifs en cascade.
Le passage qui m'a le plus impressionnée, marquée, scotchée et que je n'oublierai pas, parce qu'avec à peine quelques mots anodins, on "voit" littéralement une scène d'horreur absolue :
Spoiler:
Quand sa fille explique comment elle a eu sa blessure à l'oeil.
Citation:
J'avais quelque chose dans l'oeil. Kevin m'a aidée à le rincer.
Brrr !!
Lisez-le !! _________________ On ne sait jamais ce que notre malchance nous a évité de pire. Cormac McCarthy
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