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La nuit de l'oracle - Paul Auster

 
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shopgirl



Inscrit le: 20 Juil 2003
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MessagePosté le: Ven Jan 02, 2004 5:43 pm    Sujet du message: La nuit de l'oracle - Paul Auster Répondre en citant

*Arrow* Présentation : Several months into his recovery from a near-fatal illness, thirty-four-year-old novelist Sidney Orr enters a stationery shop in the Cobble Hill section of Brooklyn and buys a blue notebook. It is September 18, 1982, and for the next nine days Orr will live under the spell of this blank book, trapped inside a world of eerie premonitions and puzzling events that threaten to destroy his marriage and undermine his faith in reality.

*Arrow* Mon avis :
J’ai beaucoup aimé ce livre mais en tant que fan d’Auster ; je ne le conseillerais pas en première lecture. L’avoir lu en V.O. m’a parfois empêché de l’apprécier à sa juste valeur et j’ai l’intention de le relire en français à sa sortie si la biblio l’achète.
L’auteur nous plonge dans une histoire labyrinthique (un peu trop d’ailleurs !) et assez noire sur le thème de la prophétie. Les histoires s’emboîtent les unes aux autres et se répondent au point que le lecteur ne sait plus distinguer la réalité de la fiction. Cela dit, on se demande longtemps quel est le but poursuivi par l’auteur. La fin cependant nous éclaire sur ses motivations : la fiction, l’improbable et la réalité finissent par se fondre de façon troublante. Ce roman est une sorte de fable métaphysique où se mêlent des considérations sur la condition humaine, la création et l’inspiration, l’amour (Auster se révèle sur le thème de l’amour conjugal qu’il traite avec beaucoup de finesse), l’amitié, … Comme d’habitude Auster se promène entre le domaine du rêve et des situations très concrètes. Un roman qui fait réfléchir sur l’important et le dérisoire…

*Arrow* Edition US : Henry Holt & company / 256 pages
*Arrow* Edition GB : Faber and Faber Ltd / 230 pages (plus difficile à trouver mais plus belle couverture ! *Wink* )


Dernière édition par shopgirl le Mer Sep 01, 2004 8:30 am; édité 1 fois
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shopgirl



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MessagePosté le: Sam Mar 27, 2004 7:35 pm    Sujet du message: La nuit de l’Oracle - Paul Auster Répondre en citant

A l'occasion de la sortie du livre, le 1er Avril prochain, je vous livre un article du magazine Lire."Paul Auster, au sommet de son art, signe un extraordinaire roman sur les rapports entre l'imagination et la vie intérieure. Rencontre à New York.Au cœur de Brooklyn, une rue étroite flanquée de maisons grises. Paul Auster s'est installé ici, à Park Slope, il y a tout juste dix ans, pour fuir l'agitation new-yorkaise. C'est au sous-sol de cette brownstone de style victorien qu'il écrit, dans une petite pièce où il y a à peine la place pour un bureau, une chaise et quelques étagères. Sur la table de la cuisine, au rez-de-chaussée, un exemplaire de son dernier roman recouvert par une pile de journaux. «Ce livre me hante depuis longtemps», lâche-t-il en allumant un de ses éternels petits cigares noirs. Longtemps? Quatorze ans, exactement. Auster s'est jeté dans cette histoire à corps perdu, l'a abandonnée, reprise, mise de côté... Le résultat est à la hauteur de l'attente: à couper le souffle! La nuit de l'oracle, roman labyrinthique et dérangeant, au suspense qui ne faiblit pas, explore avec une rare finesse les rapports mystérieux qui régissent l'écriture et la vie.
L'histoire de ce livre est aussi passionnante que le roman. Quatorze ans de travail pour un chef-d'œuvre... Tout commence en 1990. A cette époque, Paul Auster sort d'une décennie qui l'a enfin consacré, après d'interminables années de galère: il s'est imposé avec sa trilogie new-yorkaise (Cité de verre, Revenants, La chambre dérobée) pourtant refusée par dix-sept éditeurs, et a confirmé avec Moon Palace, splendide plongée dans l'Amérique de Nixon, ou le futuriste Voyage d'Anna Blume. Un beau jour, il reçoit une lettre de Wim Wenders. Le cinéaste allemand a lu tous ses livres et lui demande d'écrire un film. «Quand nous sommes tombés d'accord sur l'idée qu'il n'était pas souhaitable d'adapter un de mes romans, Wenders m'a suggéré de reprendre l'histoire d'un personnage secondaire du Faucon maltais, de Dashiell Hammett, un certain Flitcraft, là où Hammett l'avait laissée, c'est-à-dire nulle part.» Flitcraft n'apparaît en effet que très brièvement dans Le faucon maltais, au septième chapitre; il devient (à travers son clone moderne, Nick Bowen) le héros de La nuit de l'oracle. Flitcraft? Un homme comme les autres: bonne situation, épouse parfaite, bonheur confortable. Et soudain la révélation. Flitcraft décide de se soumettre au hasard, cette force indestructible qui commande nos vies, le jour où une gargouille de pierre se détache d'un gratte-ciel et manque le tuer: «Il se lève de table, se rend dans une autre ville et recommence une nouvelle vie. Laquelle? Hammett ne le dit pas. Pour moi, ce fut suffisant: qui n'a jamais rêver de tout lâcher, d'être un autre?», demande Paul Auster.
«Je sentais que je ne devais pas
m'écarter de mes intuitions.»Habité par le destin de ce héros de fiction, Auster commence à travailler. Quelques mois plus tard, nouvelle lettre de Wenders: le film, finalement, ne se fera pas. Mais cette histoire d'un homme qui change brutalement de vie obsède Paul Auster au point qu'il se décide à la transposer en roman. Premier échec. «J'avais la trame et les personnages, raconte-t-il, l'idée de ce roman dans le roman qui raconte l'aventure de Nick Bowen, «mon» Flitcraft. Mais il me manquait la construction. J'ai donc mis le manuscrit de côté, puis, en 1998, je l'ai repris. C'est alors que j'ai eu l'idée de la forme: un seul jet, sans chapitres, avec ces longues notes de bas de pages qui sont autant de digressions et récits emboîtés dans le roman.» Le personnage principal, Sidney Orr, est un jeune écrivain qui se remet lentement d'une longue maladie et qu'un romancier célèbre a pris sous son aile, au point de lui conseiller d'écrire la vie de... Flitcraft! Peu à peu, Orr découvre qu'il est peut-être manipulé par la fiction qu'il est en train d'écrire. «Très vite, je me suis retrouvé dans une impasse, confesse Auster. J'ai fini par ne plus savoir où le récit me menait... et pourtant je sentais que je ne devais pas m'écarter de mes intuitions.» Auster remise donc à nouveau son manuscrit et se lance dans Le livre des illusions, dont l'écriture lui prend trois ans. Ce n'est qu'après le choc du 11 Septembre qu'il retournera à La nuit de l'oracle.
Si Paul Auster écrit, c'est pour conjurer le sort: dans ses romans, des enfants meurent, des couples se déchirent, l'absurde et le tragique dévastent des vies ordinaires... Ces drames, il les invente pour qu'ils n'adviennent jamais dans la «vraie vie». Comme si, couchés sur le papier, ils pouvaient tenir à distance la réalité. Après Le livre des illusions, voici donc le «livre des fantômes». On y découvre de quelle manière les mots peuvent tuer, altérer la réalité.
Docteur Auster, Mister Trause ? «Il n'y a rien d'autobiographique», tient à préciser Paul Auster. Soit. Sidney Orr, le narrateur, romancier de son état, ce n'est donc pas lui. Pas plus qu'il n'est John Trause, le célèbre écrivain (inspiré par Louis-René des Forêts?) qui prend Orr en affection et souffre d'une phlébite qui fera basculer l'histoire dans la tragédie. Trause est l'anagramme d'Auster? Auster a contracté une phlébite lorsqu'il écrivait le livre? Des clins d'œil, tout au plus. Comme cette description de Grace, la femme de Sidney Orr, si proche de Siri Hustvedt, l'épouse d'Auster et elle-même (excellente) romancière... Ou encore cette collection d'annuaires des téléphones de Varsovie que possède l'un des personnages, Ed Victory, et que l'on a véritablement offert à Auster dont l'un des aïeux a vécu la destruction du ghetto... Ou, plus comique, ce remake de La machine à remonter le temps, de H.G. Wells, qu'Hollywood lui commanda jadis avant de le refuser sous le prétexte qu'il était «trop cérébral» - le reproche communément adressé à Paul Auster...
Jamais Auster n'avait été aussi loin dans la maîtrise de la construction romanesque. Il réussit, avec cette Nuit de l'oracle, un véritable prodige: écrire un récit dans le récit, entrecroiser trois histoires sans jamais perdre le fil, tenir en haleine le lecteur jusqu'au dénouement final - brutal comme la foudre. L'écrivain invente-t-il son propre monde ou bien est-il condamné à subir les lois de ce qu'il a créé? Le système Auster, à nouveau, s'est mis en branle pour concocter une fin qui n'en sera pas une. Car rien, chez Paul Auster, ne se termine jamais."
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Dernière édition par shopgirl le Mer Sep 01, 2004 8:29 am; édité 1 fois
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clarabelle



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MessagePosté le: Dim Mar 28, 2004 2:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les premières pages du dernier roman de Paul Auster sont disponibles sur lire.fr et aussi sur le site des éditions d'actes sud (un dossier exprès consacré à son sujet !! *Very Happy* )Merci shopgirl pour ce message d'infos *Wink* !Clarabel
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shopgirl



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MessagePosté le: Dim Mar 28, 2004 5:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En fait, je n'ai pas réussi à accéder au début du livre sur le site d'Actes Sud. Je ne sais pas s'ils ont fait de la pub mais n'ont pas encore mis l'info en ligne ou si c ma connexion qui n'est pas assez rapide *Question* En revanche on peut en effet lire le début sur le site de Lire.
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Alice



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MessagePosté le: Dim Mar 12, 2006 1:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Vrai coup de coeur pour ce roman! J'avais aimé Le livre des illusions et ses descriptions du cinéma muet mais j'avais trouvé quelques longueurs par ci par là. Celui-ci est son livre le plus accessible, ayant des souvenirs beaucoup plus noirs de Moon palace ou du Voyage d'AB. Et je ne me rappelle plus qu'Auster écrivait des fins si prenantes!
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