Montana 1948 - Larry Watson

[Valerie]

Voilà le post est ouvert!A vous la parole Ps: fin de semaine prochaine vous aurez le titre pour Juin dans "A vous la parole"
Pour rappelRésumé:
« Il faudra désormais ajouter ce Montana 1948 à la liste de ces petits livres qu'on se refile entre amis sûrs. David se souviendra toujours de cet été-là. Il avait douze ans. Son père était shérif. Une Indienne travaillait à la maison. Un jour, Mary Little Soldier tombe gravement malade. Pourquoi refuse-t-elle d'être soignée par l'oncle Franck ? David découvrira que le monde des adultes fonctionne de manière bizarre, que les familles ont leurs secrets. Larry Watson débarque en littérature avec la sereine plénitude du talent. C'est comme ça qu'il faudrait toujours écrire : des phrases simples, évidentes, lumineuses. En bon français, on appelle ça un livre-culte. »
Éric Neuhoff, Madame Figaro
(résumé copié/collé du site 10/18)Pour en savoir plus : http://www.10-18.fr/10_18/Collection 10/18 domaine étranger isbn:2-264-02496-8
Titre: Montana 1948 de Larry Watson

[Fëagond]

Bon, je n'ai pas rédigé mon post à l'avance, donc ça va être de mémoire C'est un livre que j'ai beaucoup aimé, qui se lit tout seul, un livre de vacances agréable! Je suis pas encore en vacances, mais c'est pas grave!Je me rends compte que je me souviens plus de rien... lol
J'ai trouvé que le mode de narration à la 1° personne était très réussi,, perso j'ai eu un vrai sentiment d'authenticité, probablement renforcé par le fait que le livre est certainement en partie autobiographique
C'est vrai que ça fait un peu saga familiale, un genre de littérature qui commence à être sérieusement éculé, mais c'est vraiment bien narréD'un point de vue plus technique, j'ai trouvé la traduction excellente, fluide et donnant vraiment l'ambiance désirée par l'auteur je penseVoilà, si je devais donner la principale qualité de ce bouquin pour moi, ce serait vraiment ce sentiment d'authenticité, il n'y a pas de suspense pour le suspense, l'objectif était je pense de voir à travers les yeux du gamin, sans faire de pseudo-psychologie de l'enfant, et c'est réussi!Merci Valérie pour cette lecture
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Il ne faut écrire qu'au moment où chaque fois que tu trempes ta plume dans l'encre un morceau de ta chair reste dans l'encrier. [Léon Tolstoï]

[CeNedra]

Ce livre se lit facilement, on pourrait presque dire qu'il fait passer un agréable moment si ce n'était le drame de l'histoire. Il n'y a pas de suspens c'est vrai c'est juste un passage parquand dans la vie d'une famille. Une tranche de vie et d'époque.
Un dépaysement dans l'espace et dans le temps. J'ai aimé l'ironie qui fait que "grâce" à ce drame les personnages principaux arrivent finalement à sortir du carcan dont ils étaient prisonniers. Un peu comme si ils avaient été forcés de se liberer (enfin au moins pour le père du héros).
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[Val]

D'accord pour dire que ce livre se lit facilement et très vite.J'ai passé un bon moment de lecture. Je ne saurai dire ce qui m'a plu le plus dans ce livre, mais l'histoire est bonne. J'ai eu un peu de mal avec le personnage de la mère, je me suis dis qu'elle ne savait pas ce qu'elle voulait Par contre, j'ai été déçue par la fin. Qui n'en ai pas une pour moi d'ailleurs Ca fini d'un coup, plop ! Dommage.Val

[Valerie]

écriture fluide pour une tranche de vie.Pour moi ce livre c'est l'élément qui vient enrayer la machine bien huilé d'une vie.
Comment ce petit garçon qui vénère son oncle, respecte son père et adore son grand-père va-t-il se sortir du marasme dans lequel l'a plongé la maladie de sa nounou indienne. Comment comprendre qu'une famille peu se désolidariser ainsi alors que les preuves sont accablantes.
Bref un beau moment de lecture ou toute l'atmosphère d'une époque est présente tout en étant diffuse. Le côté psychologique bien que présent n'est absolument pas loud grâce à la narration présentée de façon simpliste même si en fait elle ne l'est pas..
Val pour la réaction difficile de la mère que tu n'as pas compris, je dirais ceci:Au départ elle veut absolument que justice soit faite. En plus celle-ci permettra de montrer a tous que son mari n'est pas l'eternel deuxième. Que l'on a eu tort quelque part de le mépriser . Mais quand la situation qui au départ est une cause juste, devient ingérable et que toute la famille se dresse contre eux, elle préfère faire marche arrière afin d'éviter l'exclusion de son mari qui à ce moment là ne vit qu'a travers sa famille.
Enfin moi personnellement c'est comme ça que j'ai compris ses différentes reactions.Ce livre nous prouve une fois de plus que les abus sexuels ne sont pas d'aujourd'hui . La seule différence c'est qu'avant c'était d'office une secret de famille bien gardé! Aujourd'hui dans la plupart des cas, les gens osent se manifester et ne garde plus cela caché.Féagond pour le reste je suis entièrement d'accord avec toi ainsi que l'analyse deCénedra.

[Val]

C'est tout à fait comme ça que j'avais compris la situation Valérie. Quand j'ai dis que j'avais un peu de mal avec la mère, je voulais dire que je ne l'appréciais pas particulièrement C'est un peu trop facile je trouve, elle pousse son mari à fond, tout en sachant que de toute façon, ça va mal se passer puisque la situation est déjà compliquée pour sa famille, mais non, elle insiste et puis finalement, change d'avis C'est oui ou non, c'est pas oui, je mets tout le monde dans la crotte (bien qu'elle ai eu raison je pense) et non je change d'avis parce que c'est trop dur....Val

[Lyria]

Je vais répéter un peu ce que vous avez dit, mais tant pis, voici quand même mon avis :J'ai passé un très bon moment en lisant ce livre (bien que le sujet ne soit pas des plus joyeux comme l'a dit CeNedra). Il est écrit d'une telle façon qu'on a l'impression qu'il est autobiographique (même sensation que Fëagond). L'auteur décrit très bien l'ambiance de ces petites villes américaines telles qu'on peut les voir sur nos écrans. On s'y croirait. Pour ce qui est de l'intrigue, il n'y a pas vraiment de suspense, mais malgré cela, j'avais hâte d'avancer dans le livre pour savoir si mes hypothèses allaient se vérifier. En quelques mots : ce fut un agréable moment de lecture.
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Stef
***Le rire, comme les essuie-glaces, permet d'avancer même s'il n'arrête pas la pluie.***Gérard Jugnot

[krys]

J'ai trouvé ce livre agréable à lire, mais sans plus.

[GAIA]

Heu.. livre culte,livre culte... il ne faudrait pas exagérer . La preuve en est que après un mois, jai du replonger dedans pour me souvenir de l'ambiance et de l'histoire Un livre qui me marque, des années après je peux encore en retracer la trame !
Donc... mes avis rejoingent le vôtre quant à l'histoire autobiographique, les décors , l'ambiance, et l'analyse des personnages.
Un livre qui se lit, parce que il est dans un forum . Il m'a plu .. on va dire, beaucoup...
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" A quoi sert d'atteindre son rêve, on risque de ne plus pouvoir rêver "....

[Valpasol]

Bof... C'était effectivement facile à lire et l'ambiance bien rendue.
l'histoire est narrée de manière authentique.
Les sentiments de la mère et du fils sont bien décrits et même ressentis;
Par contre, je trouve que pour le père, on passe un peu à côté de ce qu'il ressent vis-à-vis de ses parents et de son frère.
L'auteur aurait pu creuser cet aspect du personnage, il me semble que le livre aurait gagné en profondeur.Bon, c'est vrai, la critique est aisée et l'art est difficile Alors voilà, j'ai aimé mais je n'en ferai pas mon livre de chevet.
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La vie vaut la peine d'être vécue

[clarabelle]

J'ai lu ce roman en deux fois : la première partie dans le courant du mois de juin et je viens de finir la moitié restante, après quelques trois mois. Pourquoi un tel décalage ? J'ai l'impression qu' "à l'époque" où j'ai ouvert "Montana 1948" pour la première fois une chape de plomb s'est abattue sur moi ! Je n'ai pas été immédiatement sensible à l'histoire, à la voix du narrateur, pas réussi à "entrer dans le roman". C'est en le finissant que je crois être passée à côté ! Mieux vaut une mise à l'écart pour mieux le reprendre quelques temps ensuite. Car c'est une histoire très touchante que raconte David Hayden, quarante ans après les faits. Pendant l'été 1948, David a douze ans et va perdre une jeune femme qu'il aimait beaucoup, Marie Little Soldier, une indienne qui vivait chez ses parents. D'abord tombée gravement malade, Marie va refuser que le médecin vienne la soigner. Cet homme est l'oncle Franck. De lui, on a l'image dorée d'un homme respectable, parfait, marié à une très belle femme, sans enfants. Mais ce qu'on découvrira sur cet homme va basculer la cellule familiale dans l'horreur. Des agissements irrespectueux, des abus sexuels, des violences racistes. Qui est prêt à l'en blâmer dans cette petite bourgade du fin-fond des Etats-Unis ? On tolère l'excentricité et on se tait sur ce qu'on ne nomme pas en public, sauf pour en plaisanter grassement à table, lors des repas familiaux. David est témoin de tous ces drames à l'encontre des adultes. Ces derniers chuchotent, sont stupéfaits, les parents de David cachent leur honte et réclament justice. Mais pas facile d'être shérif et frère du coupable, surtout lorsque la famille ne l'épaule plus et le met sous menaces. C'est dans un discours rempli de pudeur, de troubles et d'émotion que David va tout raconter sur les secrets de sa famille et qui a éclaté le noyau d'un cercle qu'il pensait indestructible et respectable. C'est mêlé de l'innocence d'un garçon de douze ans à la voix de l'homme qui a pris quarante ans et juge plus sévèrement, tente de comprendre. Un drame familial à la fois bouleversant et sinistre, une peinture très pointue de l'Amérique profonde et l'analyse presque vaine d'événements qui ont traumatisé un clan à jamais. Un joli moment de lecture.C.

[Cuné]

C'est une parfaite histoire que nous conte Larry Watson; sans excès, avec pudeur mais précision, on partage les pensées d'un petit solitaire de 12 ans, qui découvre les perversions adultes, les relations familiales compliquées, le racisme envers les Indiens, la douleur de l'exil...
Chaque mot est pesé, chaque image évoquée est aussi nette qu'un film derrière l'écran de nos yeux de lecteur, c'est bluffant de talent, c'est simple, et ciselé.
Une découverte !