Posté le: Mar Sep 07, 2004 1:14 pm Sujet du message: Il était disparu - Isabelle Condou
Il était disparu
Un texte tres original, constuit comme une succession de petites nouvelles. Un homme a perdu la mémoire. On publie sa photo dans la presse. Quelqu'un le reconnait-il ? L'hopital va recevoir foule de lettres : chacun y voit son mari, son frere; son père, son cousin.
Fnac.com : En s'inspirant de l'histoire authentique du soldat amnésique de Rodez, pendant la Grande Guerre, Isabelle Condou explore l'étrangeté du deuil impossible dans un texte dont le mystère se teinte de poésie. article de Violaine Gelly dans Psychologies Magazine : Au lendemain de la Grande Guerre, un soldat amnésique est retrouvé errant à travers la France et interné à l’hôpital de Rodez. Pour l’aider à retrouver sa propre trace, l’armée publie sa photo dans la presse. Des centaines de familles le reconnaissent comme l’un des leurs, disparu pendant le conflit. Sur cette trame historique, Isabelle Condou a tissé un roman construit comme une suite de nouvelles. Chaque chapitre relate une histoire singulière, celle d’un grand-père, d’une fiancée, d’une mère… qui refusent l’idée que l’être qu’ils aiment ait pu disparaître dans les charniers de 14-18. Chacun d’eux ne vit que dans l’espoir d’un retour, subitement ravivé par cette photo d’un anonyme dans lequel tous vont croire retrouver les traits de l’aimé. Un premier roman bouleversant, qui annonce un grand écrivain. (Violaine Gelly)
Posté le: Jeu Sep 09, 2004 1:56 pm Sujet du message:
En fait j'ai été déçue (un peu) avec ce livre : je crois que j'espérais finalement une corrélation entre les portraits, les différentes histoires qui défilent. Car tout commence par ce soldat inconnu, amnésique, enfermé à l'asile de Rodez, après le carnage de 14-18. Lui ne se rappelle plus de rien, alors on publie sa photo dans le journal. C'est une histoire vraie dont s'inspire Isabelle Condou, scénariste. Elle publie son premier roman où elle s'imagine ces gens qui ont cru reconnaître un père, un mari, un frère, un amant etc.. La Guerre leur a souvent pris un être cher, la seule issue étant d'apprendre qu'il était disparu. Pire encore que "mort au combat". Car de cette disparition, de ce silence, très peu s'en relèveront. Qu'ils aient aimé ou détesté l'homme parti à la guerre, parce qu'il était mari violent, fils illégitime, petit-fils adoré, ou pochard... Personne ne souhaitait ce grand vide à la fin de la Guerre. Ils ont tous en commun une envie folle de savoir, de s'accrocher à un espoir insensé. Et cette photographie va donc les ramener à la vie, leur redonner cet espoir perdu et les embobiner dans une illusion souvent vaine. Isabelle Condou ne dresse pas moins de vingt-deux portraits d'individus désespérés, déchirés, bafoués. Elle use souvent d'une tournure de phrases culottée, comme si elle cherchait à se mettre dans la peau de telle ou telle personne, qu'elle traçait ses lettres selon la personnalité en question. Que l'ensemble sonne poétique, mystérieux ou gouailleur, le roman laisse un étrange sentiment de manque. D'un vide. Comme si on aurait voulu en savoir plus, ne pas se contenter de ça. Aller plus loin. Clarabelle
Posté le: Jeu Sep 09, 2004 2:22 pm Sujet du message:
je comprends ce que tu veux dire clara, et je suis d'accord avec toi. je pense que l'article de violaine gelly est un peu dithyrambique. mais l'idée du livre est très bonne, je trouve, non ?
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