Posté le: Mer Sep 08, 2004 1:21 pm Sujet du message: La fascination du pire - Florian Zeller
Perplexe
On écrit de Florian Zeller qu'il cherche à s'inscrire dans l'écurie Houellebecq et, de ce fait, d'écrire un roman un tantinet polémique sur l'islam. Car Florian Zeller, ou son narrateur, s'intéresse de près aux femmes voilées et la répression de l'islam sur le sexe, notamment la frustration qu'elle engendre au point de justifier les kamikazes promis aux mille vierges au paradis... M'enfin.
L'histoire veut que le narrateur soit invité au Caire pour une conférence de quelques jours. Il retrouve dans l'avion un écrivain, Martin Millet, assez célèbre pour ses écrits tendancieux. Ce Millet a pour bible Flaubert qui avait parcouru l'Egypte et encensé la beauté de ses femmes nues, sensuelles et offertes à l'amour. Hélas, Millet va découvrir, ou mettre sur le compte de la répression islamiste, que les femmes sont désormais voilées, leurs corps camouflés, ainsi que les désirs exacerbés. Il n'est pas possible d'avoir du plaisir charnel en Egypte ! Cette déconfiture va entraîner les deux écrivains dans des escapades de plus en plus saugrenues, leur but étant de parvenir à découvrir du sexe derrière ces masques. Persuadés que l'islam n'a pas complètement régulé la vie sociale et sexuelle, que le sexe est présent, mais caché.
C'est étrange pourquoi l'auteur a cherché à planter son histoire dans un pays comme l'Egypte, peu connu pour son islam forcené et répressif. Mais faut-il donner foi à son affirmation lorsqu'on découvre que "Madame Bovary" est une lecture interdite dans le pays ? "On a toujours l'impression que l'Egypte est un très joli pays avec ses pyramides et ses couchers de soleil sur le Nil, mais on oublie un peu trop rapidement que c'est aussi un pays dans lequel Madame Bovary, l'histoire de cette femme mal mariée, de son époux médiocre, de ses amants vains, remet trop en cause l'ordre des choses pour être lu. Ici, les mariages sont forcément bons, les époux jamais médiocres et les amants n'existent pas." ...
Bref, en quelques 210 pages, l'auteur va donc broder son sujet pour finalement sembler se dédouaner en fin de roman. J'ai terminé ce livre en étant dubitative : la théorie de "La fascination du pire" se révèle purement simplette et fatalement masculine. Tous les maux de la planète découlent fatalement du sexe : privation, frustration, jalousie et crétinisme. Pfff.. Ce n'est pas un roman sensationnel, il est agréable de le lire si l'on se contente de l'idée des héritiers des grands voyageurs littéraires d'autrefois. Pour le reste de la "croisade", on se passera de commentaires...
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Posté le: Jeu Déc 27, 2007 6:26 pm Sujet du message:
Moi il m'a bien plu, j'ai apprécié ses réflexions sur l'islam. C'est très court mais sympa à lire. _________________ Fantasy can become reality (Stratovarius).
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