Posté le: Mar Sep 14, 2004 12:53 pm Sujet du message: L'île - Robert Merle
« Tout chargé d’amour et de bonté, comme il est de poésie, du sel de la terre et de la joie de vivre, L’île appartient à tous ceux qui ont souci de l’homme et de sa dignité »
André Wurmser, Les Lettres françaises.C’est par cette sublime phrase que je vous invite aujourd’hui à (re)découvrir ce beau roman humaniste. Robert Merle s’est appuyé sur l’histoire des révoltés de Bounty dont il s’est notamment inspiré pour la caricature du capitaine qui maltraite ses hommes (Burt dans l’île). Il diverge cependant sur leur sort quant à leur établissement sur l’île : les révoltés s’établissant paisiblement sur Pitcairn et les mutins du Blossom faisant un croché à Tahiti pour y emmener des tahitiens(nes) volontaires.Tout commence par une mutinerie à bord du Blossom qui se solde par la mort du capitaine. Le premier lieutenant devient capitaine du bateau, désormais mis hors-la-loi par ce meurtre. M. Mason, un homme aux convictions bien arrêté à présent seul maître à bord, doit impérativement relâcher à Tahiti pour suppléer aux effectifs manquant ; le Blossom exige de la main d’œuvre pour le guider et entreprendre ce long voyage.
Homme pieux et d’une grande moralité, le lieutenant Adam Purcell retrouve avec plaisir son ami et mentor le chef Otou, qui lui offre de bon coeur l’hospitalité dans son village. Purcell revoit son frère Méhani et sa sœur Ivoa (pour laquelle il tombe sous le charme) dans un débordement tout de joie et d’innocence du point de vue des Tahitiens, suspect et puéril de celui des Anglais.
Par une formidable soif d’une revanche sur la vie, le matelot Mac Leod instaure le pouvoir législatif à trois niveaux grâce à sa truculence et à son magnétisme de leader : au bénéfice de son confort avant tout, vient celui de ses compatriotes ensuite, pour finir par assujettir les « nègres » en les grevant, au fil des « votes », - et pour lequel les tahitiens n’ont pas voix au chapitre – de leur liberté et de leur identité. Le choc des cultures s’aggravera au fils des pages, laissant le lecteur méditer sur le gâchis de toute une communauté né de l’incompréhension et du non respect de l’autre…
Par DracosolisL’Île de Robert Merle Au XIXème siècle, le capitaine du Blossom, battant pavillon anglais, est une telle ordure, psychopathe et sadique qu’il pousse ses matelots au meurtre et à la mutinerie. Après la révolte ceux-ci dirigent le navire vers Tahiti. Certains y resteront en espérant échapper aux foudres de l’Amirauté (mutinerie= mort par pendaison) d’autres partent fonder une colonie sur une île peu connue, éloignée des routes maritimes, en compagnie d’un certain nombre de tahitiens tentés par l’aventure. Mais l’île est petite et les colons commencent à se diviser, sur la question des femmes, des races et du pouvoir.
Le doux et pacifiste Lieutenant Purcell va faire le long et dur voyage de la neutralité bienveillante...C’est un de mes livres fondateurs, ça se voit :
y’a du power flower dans un poing américain
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