Elamia - Erik Wietzel

[Aphraël]

Le monde d'Elamia connaît des bouleversements sans précédents.
Tout d'abord, la disparition pour le moins surprenante de l'armée d'Adrian de 150 000 hommes en un instant. Et puis, quelques années plus tard, d'autres fléaux : pluie de météorites ravageant tout sur leur passage, des monstres reprenant vie et d'autres apparaissant avec une taille multipliée ravageant des villes entières... Sans compter ce fleuve, qui a subitement changé de trajectoire...
Tous ces évènements annoncent un grand danger pour Elamia, que peu de gens pourront combattre. Ce premier roman offre un point de vue intéressant sur ce monde. Il offre une belle présentation des différents personnages qui vont avoir un rôle majeur face à la menace qui prend forme sous nos yeux. Certains sont particulièrement cruels, l'auteur ayant su mettre l'accent sur leur sadisme avec des scènes qui m'ont fait froid dans le dos... D'autres s'annoncent comme très intéressants... Au fond, ni blancs ni noirs, qui promettent de belles surprises.Ce livre est bien écrit et prenant. Mais je reste sur ma faim. C'est une introduction intéressante et prometteuse, mais j'attends encore la suite pour affirmer mon opinion sur ce cycle. J'attends donc tranquillement la suite pour mieux découvrir les ambitions de l'auteur face à ces évènements, et me poser pour ce cycle.À suivre donc
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[CeNedra]

25 ans après que l'armée de l'Empereur Adrien ai été décimée par une force mysterieuse, Elamia est frappée par une pluie de météorites, premier fléau d'une série de qui va prendre un rythme de plus en plus alarmant...
A l'origine de ces catastrophes, un sombre personnage qui agit depuis le royaume d'Omok (l'enfer).
Ses objectifs? ouvrir les portes du royaumes des morts, envahir Elamia et réunir les trois Talaris. Il travaille son plan depuis... longtemps, mais il n'a pas tout prévu.
Ni l'intervention de Haldric le jeune moinillon, ni celle de Jocquinius et encore moins celle de Kordac (l'amnésique / le fou)prêt à traverser le désert à la recherche de sa mémoire. Il ne savait rien de Bren Jackal ni d'Iriane, d'Odasius, d'Otum de Niuk ou de Julipen...
Ces personnages (entre autres) ont le pouvoir de participer au sauvetage d'Elamia ou à sa perte.Erik Wietzel nous entraîne dans un monde original, (où la magie est omniprésente) : peuplé d'un bestiaire riche et imaginatif et de personnages aussi complexes qu'attachants (enfin pour la plupart, d'autres font plutôt froid dans le dos...)
Mon avis : Le foisonnement de personnages rend le début un peu longuet, mais c'est courant en fantasy, par contre, une fois le décor campé, accrochez vos ceintures. L'auteur ne ménage ni ses personnages, ni ses lecteurs, certaines scènes étant particulièrement cruelles.
Le rythme est soutenu et l'histoire coule toute seule.
Dur dur de quitter les personnages à la fin de premier tome après avoir passé un si bon moment.
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[Guiz]

Les Mirages d’Elamia/ Erick WietselEn voila une bonne surprise de début d’année, un pur produit de Fantasy breton et si c’est breton ben … en fait non.
Les français sont-ils des spécialistes de la fantasy à tendance arabisante ???
Après les trois lunes Tanjors d’Ange voici Erick Wietzel qui arrive avec un premier opus qui sent bon le désert (ça change un peu des traditionnels livres méd-fant qui se passent dans une vielle Europe vue et revue).
Durant la lecture du livre j’ai de suite pensé à « des tyrans et des rois » de Marco (très bonne trilogie de chez Brag’). Mais bien obligé de constater que si la technologie est moins présente (absence de lance-flammes et autres joyeusetés), elle est remplacée par un bestiaire et un panthéon plus fournis. De plus, là où le récit de Marco comportait des longueurs celui de Wietzel est plus dynamique, la découverte de l’univers se faisant par petites touches tout au long du récit.
L’histoire bien que très traditionnelle (opposition entre « le bien » et « le mal ») reste très prenante. Mais le plus jouissif tient avant tout dans les personnages qui bien que classiques ne tombent pas dans la parodie. Kordac, par exemple, est un homme qui se cherche, qui se pose des questions et surtout qui évolue. Pas de chevaliers blancs héroïques qui doivent sauver le monde les différents protagonistes cherchent, avant tout, à tirer leur épingle du jeu.
En somme très bon moment de lecture.
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L'humour vient tout seul à l'homme comme les poils au pubis.
Pierre Desproges

[Lörwenn]

Dans Les Mirages d'Elamia (T1), la description des colonnes uliques m'a évoqué par analogie les Cheminées des Fées :



Lesdites colonnes uliques étant évidemment coiffées à leur sommet d'un plateau beaucoup plus large et solide puisqu'il doit accueillir tout un monastère plus la vie inhérente à une telle structure, les villages peuplés par les serviteurs, etc.

Spoiler: La réapparition du monstre Gédaëlle était intéressante mais a fait pschitt, dommage ce n'était qu'un pétard mouillé. Cette chimère aurait mérité une mise en valeur plus conséquente et être exploitée pourquoi pas à la manière d'une épée de Damoclès.

Dans La Forteresse des secrets (T2), j'ai appris ce qu'étaient "un placitre ombragé" et "un scutigère" (géant dans l'histoire, "cinq mètres de long et quinze paires de pattes longues et fines", brrrr quelles sales bestioles).

Spoiler: Page 297, Le placitre est un terme ancien "qui désigne un terrain vague, souvent herbeux, délimité par une clôture, fréquemment un mur, entourant les chapelles, églises ou fontaines bretonnes. Le placitre est l'un des éléments de l'enclos paroissial, désignant l'espace non bâti à l'intérieur de celui-ci". Page 329, un scutigère (subst. masc.) est un "myriapode dont le corps est recouvert de huit plaques en forme d'écusson".

Dans La Mère des tourments (T3), j'ai relevé à votre intention quelques contresens assez savoureux :

[aurele]

Je viens de terminer le premier tome dont j'ai fait l'acquisition lors des Imaginales de 2006. Je l'avais fait dédicacer par l'auteur. Il me semble que j'avais assisté à un entretien avec celui-ci et c'est ce qui m'avait décidé à acheter le livre.
Ce premier tome est incontestablement de qualité en reprenant des éléments traditionnels de fantasy épique tout en construisant un univers intéressant avec sa propre mythologie, ses propres enjeux. Le monde des morts Galameh avec ses deux dieux est effrayant et en même temps assez captivant. Le conflit entre Estebellia et la Hanse n'est peut être pas assez développé, j'espère qu'il le sera plus dans le tome 2. Le passage d'un personnage à un autre évite de se lasser. Ce processus rappelle un auteur comme Martin. Je n'ai pas lu Jordan mais il paraît que c'est la même chose chez lui. L'auteur a le sens du rythme. Le périple dans le désert est prenant. Le combat contre les dragons est un des passages que j'ai préféré. Les personnages ne sont pas ménagés et là encore, on retrouve un point commun avec Martin. En parlant d'eux, Kordac est évidemment la figure centrale et c'est un personnage très intéressant. J'attends de voir comment sa psychologie va évoluer. Il a un côté sombre et en même temps une sagesse certaine, du courage. J'aime le fait qu'il ne soit pas fait d'une seule pièce. Je déplore juste que l'on devine facilement qu'il s'agisse d'Adrian avant que cela ne soit dit clairement. Jocquinius est l'autre figure marquante de l'oeuvre. Du côté des figures féminines, ce sont Halaïa et Iriane qui m'ont le plus intéressé. J'attends de voir comment Iriane va évoluer en particulier. Je pense que la première sera encore présente. Les prêtresses laménides sont la faction féminine de l'oeuvre. Julipen n'est pas un personnage qui m'a singulièrement intéressé. Onahra est le pendant féminin de Kordac mais est moins intéressante que lui, du moins pour le moment. Bren Jackal et Jérémy du côté des "méchants" sont les deux personnages qui m'ont le plus fasciné. Le deuxième est même touchant. Golan Tark est un peu trop traditionnel, on retombe avec ce personnage dans la fantasy épique de base. L'invasion des morts en revanche est un des aspects intéressants de ce premier tome. L'auteur leur prête une psychologie, ce qui est intéressant. Il faut voir comment cela va être développé.
Globalement, j'ai beaucoup apprécié ce premier tome et comme j'ai fait l'acquisition du deuxième tome récemment, je vais le lire à la suite pour ne pas perdre le fil. Erik Wietzel s'impose comme un très bon écrivain de fantasy française. Je n'avais lu que Loevenbruck (La Moïra et deux premiers tomes de Gallica) et Nicolas Cluzeau (2e tome du Lai de Nordhomme).