Svastika - Junichirö Tanizaki

[Soleil*]

Présentation éditeur :
Dans Svastika, à l'image du symbole religieux, quatre personnages composent chacune des extrémités d'une croix en mouvement autour d'un axe fixe qui représente le désir. Sous la forme d'une longue confession à un grand écrivain, Sonoko, la narratrice, revient sur les péripéties d'un amour aussi destructeur que violent. Lasse d'une vie conjugale sans relief, elle s'éprend de l'émouvante beauté de la jeune bourgeoise Mitsuko et en tombe bientôt éperdument amoureuse. Mister Husband, son mari, et Watanuki le prétendant de Mitsuko, entrent à leur tour dans une spirale infernale et destructrice, une diabolique machination amoureuse où les manipulateurs seront manipulés, tandis que les liens qui se tissent entre eux sont faits tantôt d'amour, de jalousie ou de trahison.
D'une extraordinaire perfection formelle, ce roman a paru pour la première fois au Japon en 1928.
Junichirô Tanizaki, longtemps séduit par la littérature occidentale, puise également son inspiration dans l'esthétique du roman de moeurs japonais. L'auteur, à la frontière entre deux influences, étonne par un traitement délibérément moderne des mythes classiques du Japon.

Mon avis :
Je n'ai pas franchement aimé.
Les personnages s'empêtrent dans des situations inextricables dont ils ne savent plus se sortir. De mon point de vue, ils sont tous les 4 à moitié fêlés. Aucun d'entre eux n'agit d'une manière qui me soit compréhensible. Ca vient peut-être de ma méconnaissance de la culture japonaise ? Même les dialogues me semblent toujours outrés.
La narration est parfois un peu lourde, avec des détails qui n'apportent rien.
En tout cas, je n'ai pas accroché, et je n'avais qu'une hâte : achever ce livre au plus vite.


"Je ne m'appartenais plus et tout en m'abandonnant à mon monologue, je ne faisais plus attention au chemin que nous suivions. Je me rappelle cependant, qu'après l'avenue Sakai, nous avons pris la direction de l'ouest, vers le quartier de Kiyomizu et que nous apercevions au loin les illuminations du grand magasin Daimaru sur l'avenue Shinsaibashi. Mais nous ne sommes pas allées jusqu'à Daimaru, et nous avons tourné en direction du sud de l'avenue du pont de Tazaemon."

"- De toute façon, maintenant que j'en suis là, il est normal que tout le monde m'abandonne. Si je restais en vie, je n'oserais plus regarder les gens en face. Laisse-moi mourrir s'il te plaît. Tu ne regretteras pas une femme aussi dépravée que moi..."