Twiggy
Inscrit le: 01 Mar 2006 Messages: 29 Localisation: deuxième à droite puis tout droit jusqu'au matin
|
Posté le: Dim Mar 05, 2006 7:24 pm Sujet du message: Bleu presque transparent - Ryû Murakami |
|
|
Ryû Murakami ,à ne pas confondre avec Haruki Murakami est un auteur très particulier dans le sens ou sa forme d'écriture plait ou ne plait pas.
"Bleu presque transparent" a eu le prix Akutagawa (à peu prés l'équivalent de notre prix Goncourt au Japon).
En 1997, le magazine américain Time a cité l’auteur parmi les 11 personnalités susceptibles de révolutionner le Japon.Contrairement à Haruki Murakami qui évolue dans un monde un peu entre le réel et le fantastique, doux et merveilleux chez Ryû Murakami on est dans le monde noir de la drogue , du sexe, de la violence, de l'errance, un monde sans avenir, le no future ,ses personnages vont dans des extrêmes pour trouver un minimum de vie, sous effets de drogues en tout genre, de sexe , d'orgies, de relation SM, de prostitution ou humiliation mais tout est en extrême.
Il nous montre au travers de ses livres un coté du Japon qu'on ne voit jamais. Dans "Bleu presque transparent" (peut être un brin autobiographique) on découvre au début des années 70, aux environ de Tokyo, la vie de Ryû, Okinawa, Reyko, Kazuo, Yoshiyama, Mako, Lili et d’autres, jeunes japonais désœuvrés, qui se sentent exister uniquement au travers de leurs expériences « stupéfiantes », qu’ils se payent bien souvent en vendant leurs corps aux « braves soldats ricains » de la base militaire avoisinante.
On revit une partie de cette jeunesse qui a vécu la révolution de 68 avec la libération de tout principe et qui se perd et se cherche sur des airs des "Doors"(sauf qu'au japon la culture et la tradition ne sont pas les mêmes que chez nous et pour un pays si respectueux des règles...) Citation: | Bleu presque transparent relate, en une succession de courts chapitres, quelques journées dans la vie d'un groupe d'adolescents. Journées ou plutôt nuits vides d'espoir d'une " génération perdue " et désillusionnée qui s'abîme dans la destruction. Sexe, drogue, musique, violence... le tableau serait d'une banale désespérance s'il n'y avait ce mélange de distance quasi clinique et d'infinie générosité dans le regard porté sur les personnages. Dans Tôkyô oppressante et triste, Ryû, Kei, Okinawa payent, dans leur corps qu'ils ruinent avec constance, l'absence d'âme d'une société. Et leur déchéance possède la couleur du bleu presque transparent de la pureté. | Il a une forme d'écriture qui peut paraître parfois vide de sens parfois dans certains romans (par exemple dans Ecstasy) un peu comme Camus dans l'étranger, avec des moment très flous ou laissant le choix aux lecteurs. |
|