Espoir-du-Cerf - Orson Scott Card

Soleil*

Présentation éditeur :
Pour s'approprier le trône du royaume de Burland, Palicrovol a tué le tyran Nasilee et épousé sa fille en la violant publiquement sur la statue du grand Cerf, le dieu enchaîné aux racines du monde. Mais il a commis l'erreur d'épargner la vie de la princesse et de la confier à la garde d'un magicien qui, imprudent à son tour, laisse traîner ses grimoires... Devenue la reine Beauté grâce à une magie sanglante, la jeune femme exercera sur son violeur une terrible vengeance... Inspirée des légendes anglo-saxonnes, cette fresque à la fois douce et âpre, poétique et cruelle, est aussi une parabole d'une gronde profondeur sur l'exercice du pouvoir.

Le début :
O Palicrovol, toi dont les yeux sont plein de mort et de vengeance, je t'écris car il est des histoires que tu as oubliées au cours des siècles, et d'autres que tu n'as jamais connues. Je vais te conter tous les contes et, puisque mes récits sont vrais, tu retiendras ta main armée de fer et ne chercheras plus à tuer le jeune Orem, nommé Hanches-Maigres, nommé Rive-du-Banning, nommé le Petit Roi.

LE REBELLE EN EXIL ET LA PRINCESSE DES FLEURS
Ce récit n'est pas le premier de tous, mais il est celui que je dois faire d'abord ; car si tu te souviens de ceci, tu m'écouteras jusqu'à la fin.
Il alla vers elle dans le jardin, où ses femmes la vêtaient de fleurs comme elles doivent le faire chaque jour du printemps.
[...]

Mon avis :
Ce récit nous est présenté comme un plaidoyer fait à Palicrovol par l'un des protagonistes de l'histoire : On y croise d'ailleurs de petits rappels ("Est-ce la raison pour laquelle tu le hais, Palicrovol ?", "Dis-moi, Palicrovol, peux-tu imaginer ton fils faisant un choix différent de celui-là ?"). Ces interventions, généralement faites en début / fin de chapitre, donnent un effet curieux mais pas du tout désagréable. L'identité du narrateur n'est dévoilé qu'à la dernière page (pendant le récit, il parle tant de lui que de Palicrovol à la troisième personne), mais est suggérée tout au long du livre par de nombreux petits indices disséminés, qui permettent d'ailleurs de comprendre comment la personne en question a appris tout ce qu'elle raconte ici.
Côté histoire, rien de très original, de la fantasy assez classique de mon point de vue (ceci dit sans rien de péjoratif) : Un cadre moyen-âgeux, une triade de dieux (le Cerf, les Soeurs et Dieu), de la magie. Des personnages ambivalents, jamais entièrement bons ou méchants. Un style agréable.
En résumé, ce livre m'a bien plu, même si ce n'est pas un chef d'oeuvre inoubliable.