Inscrit le: 07 Jan 2006 Messages: 54 Localisation: région parisienne
Posté le: Mar Mar 28, 2006 3:11 pm Sujet du message: Bienvenue au Club - Jonathan Coe
Présentation:
Benjamin Trotter, Doug, Harding et Phillip Chase ont environ 15 ans et font leurs études à l'école de Birmingham. Nous sommes dans les années 1970, une période reculée où l'on n'avait pas encore de portables, où l'informatique ne régnait pas encore en maître et où les syndicats, depuis longtemps puissants, osaient parler haut et fort. C'était avant l'avènement de Mrs Thatcher. La vie de ces adolescents est riche en aventures, en espoirs et en déceptions. Ils lancent un journal, tombent amoureux, montent un orchestre de rock, se jalousent et se détestent, s'interrogent sur leurs aînés. Les parents ont d'autres préoccupations : la violence, le terrorisme de l'IRA, les grèves à l'usine de British Leyland où travaillent les pères, l'agitation sociale… Tout ce climat se reflète dans les existences des quatre jeunes héros. Un tableau à la fois comique et lucide de cette décennie de la vie de l'Angleterre, où, comme toujours chez Jonathan Coe, la satire sociale et politique est bien là, précise et affûtée. Bienvenue au club forme, avec Testament à l'anglaise (qui couvre les années Thatcher) et un roman en cours d'écriture, une véritable trilogie de la société anglaise de la fin du XXe siècle.
Une fresque brillante et tourbillonnante des années 1970 en Angleterre animée par un groupe adolescent de collégiens qui découvrent la vie et ses stupéfactions malgré les adultes. Mon avis: Le titre du roman accueille le lecteur tout de suite, on espère donc ne pas être déçu par son contenu! Et finalement, on est loin de l'être. Ce livre fait partie de ces rares ouvrages volumineux qu'on peine à refermer une fois ouvert et qu'on lit avec aisance et rapidité. Tout y est admirablement évoqué sous la plume du talentueux Jonathan Coe: des préoccupations des jeunes et des moins jeunes, des mouvements sociaux, aux idylles amoureuses en passant par les questionnements idéologiques et les destinées sentimentales de chacun et chacune. De plus, le roman est admirablement ponctué de références musicales et littéraires (avec un franc clin d'oeil au "Seigneur des Anneaux" de Tolkien, ce qui n'est pas pour me déplaire).
Un roman dans lequel on plonge donc avec facilité et avidité. Le style de Coe est subtil, acide, formidablement vivant. On a à faire à un pavet mais on ne s'en inquiète nullement. Les personnages sont plutôt nombreux, le lecteur doit faire attention aux différents liens qui les unient. Mais ceci est loin de pouvoir être considéré comme un élément perturbateur de la lecture... L'humour y est aussi très présent. Voici donc un passage particulièrement drôle (où Harding, l'irrésistible "pitre de la classe", jamais avare en plaisanteries, se moque du réservé et frêle Benjamin qui a eu le malheur d'oublier son maillot de bain pour son cours de natation): " Et voici que, surgissant du vestiaire, murmurait Harding du ton affecté d'un commentateur de documentaire animalier à la BBC, apparaît un magnifique spécimen de mâle humain dans toute sa splendeur. Nu comme au jour de sa naissance, le Roteur à poil ras se glisse hors de son nid, aveuglé par le soleil, couvrant d'une main protectrice ses orgages génitaux que nul, ni homme, ni femme, ni enfant, n'a jamais eu le privilège de voir. Ni d'aileurs la possibilité de voir sans recourir à un puissant microscope électronique. Invisible à l'oeil nu, si infinitésimal même qu'une équipe de biologistes se relaie encore en permanence pour parvenir à en prouver l'existence, le pénis du Roteur demeure en deça de toute échelle de mesure..." Une galerie de personnages irrésistibles, un ton original, ironique et intelligent, un style enthousiaste, une peinture de moeurs brillante ... Que demander de plus?? _________________ Mon Carnet de Lecture...et de Cinéma
Posté le: Mar Oct 06, 2009 4:02 pm Sujet du message:
Excellent livre effectivement mais je n'ai pas la suite le cercle fermé en espérant qu'il soit du même acabit même si les personnages principaux auront grandi. Il faut que je me ménage un temps de lecture pour cette deuxième partie. _________________ "être du bond, ne pas être pas du festin, son épilogue" R. CHAR
Posté le: Mar Oct 20, 2009 7:30 pm Sujet du message:
Acheté et lu suite à la lecture de ce post, ce livre m'a aussi charmé.
Les personnages sont pleins de charme, ce livre mélange à la fois les sujets d'adolescent et les difficultés sociales et politiques de l'époque.
Un bon moment, par contre les 50 pages de la fin sans ponctuation, je dois avouer que je les ai lu un peu en diagonale...
Vingt après «Bienvenue au club », les héros ressurgissent, dans l'Angleterre de Tony Blair, se retrouvent, s'interrogent sur la guerre en Irak, racontent leurs désillusions.
Un peu brouillon, pas aussi drôle que les autres livres que j'ai lus de l'auteur, mais agréable à lire. _________________ Fantasy can become reality (Stratovarius).
Posté le: Dim Fév 07, 2010 11:14 am Sujet du message:
Je vais un peu casser l'ambiance, mais j'ai eu du mal à me convaincre de terminer ce roman.
J'ai trouvé assez sympa, au début, la petite bandes de copains, leurs mésaventures scolaires et familiales (notamment l'épisode du maillot de bain), mais très vite tout cela m'a lassée. Même l'atmosphère bien rendue des années 70 m'a semblé assez longuette.
Le seul moment où j'ai eu un regain d'intérêt (clin d'oeil à Carabas):
"- Putain, Ben, il serait temps que tu grandisses un peu ! C'est pas parce que tu te bourres la gueule avec une fille dans une fête et que vous vous tripotez un peu... c'est pas pour autant que ça en fait ta... ta promise ou je ne sais quoi. On n'est pas dans un bouquin de Jane Austen."
Pour la référence à Jane Austen, je dirai, non, on n'est pas dans un roman de Jane Austen, mais ça ne m'a pas plus passionnée que si ça avait été le cas.
Le seul moment où j'ai eu un regain d'intérêt (clin d'oeil à Carabas):
"- Putain, Ben, il serait temps que tu grandisses un peu ! C'est pas parce que tu te bourres la gueule avec une fille dans une fête et que vous vous tripotez un peu... c'est pas pour autant que ça en fait ta... ta promise ou je ne sais quoi. On n'est pas dans un bouquin de Jane Austen."
Tu me cherches, toi? _________________ Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!
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