L'Île des Morts + Le sérum de la déesse bleue - Roger Zelazny

[Val]

XXXIIe siècle. Francis Sandow est le doyen de l'humanité, le seul homme en vie à avoir connu le XXe siècle. Il est aussi l'une des cent plus grosses fortunes de la galaxie et l'un des vingt six Noms - l'avatar d'un dieu ancien, Shimbo de l'Arbre Noir. Francis Sandow est un démiurge, un Faiseur de mondes. Aujourd'hui, il vit sur Terre Libre, un des univers qu'il a créé. Mais sa retraite est troublée par un mystérieux inconnu, qui possède le pouvoir de ressusciter tous ceux que Sandow à connus au cours des siècles. Parmi lesquels Kathy, son premier et unique amour... Rendez-vous est pris sur l'île des morts, ce lieu que Sandow a façonné jadis et qui échappe désormais à son contrôle...

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


L'histoire assommante et sans intérêt.

Je me suis ennuyée à la lecture de ce livre. Je n'ai adhéré à rien. Je n'ai pas apprécié l'histoire ni les personnages.

Raconté à la première personne (par Franck), il se lit assez rapidement, c'est bien le seul point positif que je lui ai trouvé.

Tout m'a semblé embrouillé, sans dessus dessous et juste survolé.

Rien n'est fouillé, rien ne va en profondeur, j'ai eu la sensation de ne faire qu'effleurer ce que racontait le personnage.

Quant à Franck lui même, j'en ai appris bien peu. Sa personnalité, ses sentiments sont vraiment très peu évoqués, juste un petit truc par ci par là.

Pourtant il y avait là matière à faire un chouette truc. Un type qui traverse les siècles, les planètes, construit des mondes, côtoie des extra-terrestres etc.... il y en aurait des choses à dire.. Mais non. Rien. Ou si peu.

Une grande déception que ce livre.

[Outremer]

Je pense comprendre ton point de vue, mais je ne le partage pas du tout. Zelazny a une façon d'écrire très subtile, qui repose davantage sur l'implicite que sur les explications détaillées. Ses histoires ne respectent guère les schémas classiques et montrent beaucoup d'originalité, sur le fond comme dans la forme. L'univers de L'Ile des Morts éveillerait beaucoup moins l'imagination et la curiosité du lecteur s'il faisait l'objet de descriptions détaillés plutôt que d'aperçus évocateurs. Idem pour Sandow lui-même : Zelazny ne nous décrypte pas le personnage de A à Z, il nous donne simplement les éléments qui permettent de comprendre de quel genre de personne il s'agit, comment il pense et à quoi il accorde de l'importance. Il laisse le lecteur faire sa part du travail plutôt que de le tenir par la main tout du long. Je trouve cette façon de faire agréable (et trop rare).

[Turb]

Un livre avec de bonnes idées, et un petit coté vancien susceptible d'attirer ma sympathie. Cependant je n'ai pas accroché, et je rejoins le point de vue de Val ; elle l'explique très bien. En même temps, Ambre m'avait donné la même impression de fouilli et de manque d'accroche.

À noter la suite : le Serum de la fée bleue
_________________
En cours de lecture : Le Mythe de Sisyphe, d'Albert Camus

[Celui]

Je suis entièrement d'accord avec Outremer.
Zelazny privilégie l'évocation à la description.
C'est un livre étrange qui peut soit laisser le lecteur sur sa faim, soit lui permettre de véritablement projeter son imagination.
Le tableau d’Arnold Böklin dont Zelzany utilise le titre et le thème (et qui est reproduit sur la couverture en poche) est connu pour sa puissance évocatrice, il a même été commandé pour être un « tableau à rêver ».
Et, c’est vrai que c’est très rare en ce qui concerne pour la Fantasy ou la Science-Fiction.
_________________
Celui qui cherche
http://www.cidreetdragon.com

[Val]

J'ai d'autres livres de cet auteur dans ma PAL, j'espère mieux accrocher

[Outremer]

[Soleil*]

J'ai lu "L'île des morts" quand j'étais (trop) petite, et pendant longtemps je n'ai pas voulu le relire : je n'avais rien compris du tout et n'avais donc pas été emballée.
Et puis, je l'ai relu il y a quelques années, et je me suis rendue compte qu'en fait j'aimais beaucoup, un de mes Zelazny préférés, et depuis je le relis régulièrement et je ne m'en suis pas lassée.
Ca m'avait d'ailleurs donné envie de lire la suite "Le sérum de la déesse bleue" qui était alors introuvable et qu'il m'a fallu attendre assez longtemps (la version Denoel était épuisée, il m'a fallu attendre la sortie chez J'ai Lu...). Suite qui m'a déçu, non en elle-même, mais parce que j'était très attachée à Sandow et qu'il me tardait d'avoir la suite de ses aventures, et qu'il est loin de tenir dans la suite un rôle principal, snif.
_________________
Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.

[Turb]

[Lisbeï]

Je crains d'être allergique au style de Zelazny, dont je n'ai pas vraiment aimé Ambre, non +. Ce roman-ci m'avait été chaudement recommandé par quelqu'un dont je respecte la culture en littérature de l'imaginaire, et j'ai aussi eu un mal fou à le lire. Je vais renoncer à cet auteur.
_________________
Même le soleil se couche.

[Outremer]

[L]

Première incursion dans la bibliographie de Zelazny, j'ouvrais L'île des morts sans préjugés ou attente particulière (malgré une quatrième de couverture qui avait attisé ma curiosité avec son accroche présageant une aventure hautement épique).
J'ai bien aimé.
Pour la façon dont l'auteur conduit son histoire au travers de Francis Sandow (doyen de la race humaine, porteur d'un des 26 Noms, façonneur de mondes), c'est à dire d'une manière non pas "épique" comme je m'y attendais, mais de façon bien plus introvertis et posée donnant à l'oeuvre un caractère que je ne lui aurait pas soupçonné. Sandow aborde en notre présence ces blessures passées, son point de vue "d'immortel" face à la vie et à la mort, son rapport à l'argent, son rapport aux autres. En cela, j'ai trouvé la description faite du personnage largement suffisante pour s'y attacher, ou tout du moins, pour l'accompagner avec plaisir. Ne pas le voir comme un dieu mais comme un homme le rends abordable et nous permet d'avoir un point de vue personnel sur son comportement ou ses agissements.
La quête en elle même ne m'a pas ennuyée, et j'ai, en fait, eus plus l'impression qu'elle s'accompagnait d'une autre quête plus introspective, concernant Sandow.
Après, il est sur que l'on ne s'attarde pas sur la description du Monde dans lequel évolue notre héros (On ne sait pratiquement rien de la Terre, des technologies existantes, des systèmes de gestions, etc), mais cela ne m'a pas géné, tout simplement car l'histoire est raconté à hauteur d'homme, encore une fois.
J'ai trouvé le style sympathiquement lisible, et je dois avouer avoir dévoré bien plus vite la seconde partie du bouquin (A partir du chapitre 5 environ, et l'approche de la confrontation finale).
Un ami possède le cycle des Princes d'Ambres, ce sera surement là ma deuxième rencontre avec l'auteur.
_________________
Brise et ruine d’abord ce monde, nous verrons si l’autre surgit ensuite

[Meneldur]

Le Zelazny de trop pour moi. Après Ambre et Toi l'immortel, les héros surhumains qui racontent leur histoire à la première personne avec force ironie et cynisme, je commençais à en avoir un brin marre, et Francis Sandow s'inscrit justement dans la droite lignée de Corwin et l'autre-dont-j'ai-perdu-le-nom. Il faudrait que je laisse une seconde chance à ce livre, mais j'hésite un peu.