La Table des enfants - Isabelle Hausser

[shopgirl]

Résumé : Le livre s'ouvre sur l'annonce de la mort de la fille d'Agnès, Elisabeth, jeune universitaire vivant en Allemagne et de son mari. Agnès, célèbre auteur de thrillers, n'avait pratiquement pas revu sa fille depuis son mariage. Elle vient à Bad-Godesberg, petite ville allemande sur les bords du Rhin, pour les funérailles et pour s'occuper de ses petits-enfants. Au fur et à mesure, Agnès comprend que la vie de sa fille cachait bien des mystères.
Mon avis : Ce livre est d’une poésie rare. L’histoire est poignante, prenante et il est difficile de ne pas se laisser submerger par l’émotion. Le récit est à la fois d’une tristesse insondable tout en restant léger, fluide. Les sentiments d’Agnès, la mère, sont décrits finement et si précisément que toute personne ayant perdue un être cher ne peut que se reconnaître. Je me suis en fait sentie très proche de l’héroïne, bien que je n’ai pas d’enfants ; elle m’a beaucoup touchée et ses souffrances m’ont bouleversée.Si l’histoire traîne parfois en longueur, la beauté du style évite au lecteur de décrocher. Les chapitres sont courts ce qui ravive l’intérêt régulièrement, tout comme la découverte par Agnès de la vie d’Elisabeth dont elle ne connaissait rien. Autre point intéressant : le rapport à la musique. Celle ci tient une place prépondérante dans le roman et à plusieurs niveaux (que je ne peux détailler sous peine de révéler trop de choses) et le style s’accorde avec cette idée de musique. Enfin, le sentiment qu’Elisabeth est présente au-delà de la mort et qu’elle a bâti un jeu de pistes pour sa mère est troublant. Extrait : « Ce n’est pas simple quand on a déjà une vie derrière soir de tout recommencer. Aussi dur que de déchiffrer une partition inconnue. Il y faut de la volonté, de la patience et de la curiosité. Il faut en saisir les intentions cachées et la musique intérieure qu’on n’entend jamais du premier coup, ne pas s’arrêter aux dissonances, penser au contraire qu’elles éclairent la mélodie principale. Oui, c’est un travail de longue haleine, rien à voir avec une aventure frivole. Il faut s’y appliquer jour après jour… ».
J'ai lu ce livre l'an dernier, l'ai relu cette année avant de connaître le site mais à la demande de CeNedra je me suis permise ce post :-)
http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/287706414X/qid=1072177270/sr=1-3/ref=sr_1_2_3/402-4937717-0629748

[Val]

Voilà une bien belle histoire. La douleur de cette mère est poignante en effet. Ce qui est bien aussi, c'est que ça ne verse pas non plus dans le "trop triste" si je puis dire.Ce roman est très chouette, mais la fin est un peu glauque à mon avis.ValPS : Ca va comme ça ?

[yansored]

ce roman, lu deux fois. le debut m'a beaucoup emue, et la fin m'a étonnée. voila
yansor

[Hectorette]

Moi je n'ai pas vraiment aimé: le début oui, ensuite j'ai trouvé qu'il y avait plein de longueurs, des passages inutiles et la fin est certes surprenante mais un peu grosse à avaler.
Bof! :?
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Mes Blogs:
http://atraverslemonde.blogs-de-voyage.fr/
http://lecturesdesophie.blogs.psychologies.com/
http://leblogdesikilechat.blogspirit.com/

[CeNedra]

Merci Val d'avoir changer ton post

Sinon pour le livre. J'en suis à la page 150 et pour l'instant et bah j'aime beaucoup l'écriture et le parfum de mystère.

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[CeNedra]

Après lecture, je me range à l'avis de Shopgirl.
Une très belle écriture, une histoire entrainante.
Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas accroché comme ça à un livre.
Certaines reflexions sur les relations mère/fille m'ont paru assez interressantes.
En ce qui concerne le jeu de piste qui aurait été construit par Elizabeth à l'intention de sa mère, je ne suis pas sûre. Certes sa fille lui a laissé un "héritage" et il est fort possible que la tournure pprise par les évenements lui aurait plu. Mais cette idée n'est elle pas plutôt pour Agnès une manière de se rassurer quant aux décisions que ses découvertes vont l'amener à prendre?... Sans parler du fait qu'en accomplissant la "volonté" de sa fille elle l'empêche de mourir tout à fait.

Personnellement je n'ai rien trouvé de glauque ni de choquant dans la fin. J'y vois plutot une superbe déclaration d'amour filiale, même si celui-ci trop exclusif aura été un frein à l'épanouissement des protagonistes.
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[Catheline]

J'ai résisté à ce livre pendant plus d'un an, il est resté longtemps dans ma bibliothèque. Il est trop épais je me disais, et puis le sujet ! Une mère apprend la mort de sa fille et son époux dans un accident de voiture Je navais nulle envie de me replonger dans un livre de la même veine que Des phrases courtes ma chérie de Fleutiaux, et de pleurer cinq nuits durant. J'avais tort. Ce livre est avant tout une enquête. Une enquête si prenante quon en oublie les larmes, les états d'âme restent en arrière-plan et la curiosité pousse en avant. Agnès, cinquante ans, auteur de romans, célèbre et traduite dans le monde entier, a une fille, Elizabeth, brillante mais effacée. Celle-ci sest retirée en Allemagne ou elle a épousé un avocat, a fait deux enfants, et est enseignante à luniversité. Un jour, un accident de voiture fauche Elizabeth et son époux à la vie. Agnès apprend la terrible nouvelle, se rend sur place pour identifier le corps, rencontrer les notaires, et cest là quelle apprend quElizabeth, à trente ans, avait déjà un testament mettant Agnès en charge de ses petits-enfants et des biens de leur mère. Tout cela est bien étrange : pourquoi Elizabeth aurait-elle nommé sa mère avant de nommer son époux ? Et pourquoi, depuis son mariage à cet avocat, refusait-elle de revoir sa mère, maintenant uniquement une correspondance écrite ? Les questions se multiplient, et au fil des pages on découvre, avec Agnès, qui Elizabeth était vraiment, sa vie cachée, lenvers de cette relation entre une mère et sa fille. Lécriture est belle, claire, et le fond psychologique de lhistoire essentiel à lintérêt du livre, car après tout, cette enquête menée par Agnès est simplement une autre façon de comprendre le lien entre une mère et sa fille. (desolee, mon traitement de texte elimine les apostrophes parfois)

[funlili]

tout au long du roman, la fille disparue reste présente.
à travers sa mère, sa vie cachée, sa famille créée.
à travers ce qu'elle a fait ou pas fait.
elle est palpable et c'est sans doute ce qui m'a le plus impressionnée.

[Lyria]

Pas aimé... Je ne l'ai d'ailleurs pas fini... J'ai essayé pourtant, car cela m'arrive très très rarement d'abandonner un livre, mais alors celui-là, je n'ai pas pu le finir. Comme Shopgirl, je n'ai pas d'enfant, mais moi je n'ai pas du tout réussi à me sentir proche de l'héroïne. Les longueurs sont mal passées malgré la qualité de l'écriture (car c'est vrai qu'il est bien écrit).
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Stef
***Le rire, comme les essuie-glaces, permet d'avancer même s'il n'arrête pas la pluie.***Gérard Jugnot

[Virnou]

J'ai adoré... une écriture magnifique. On ressent la présence de la fille d'Agnès pendant tout le livre.
Magnifique.
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Virnou

[Cuné]

Je ne reviens pas sur l'intrigue, celle-ci ayant déjà été developpée précédemment, et d'ailleurs ce n'est pas vraiment ça qui m'a accrochée dans ce roman.
Le vrai "plus" selon moi, c'est le ton général, puissamment dramatique, mais par effleurements, petites touches éparpillées dans l'histoire, et hors contexte. Des petits bouts de romans écrits par Elisabeth, par Agnès, des personnages esquissés, comme le pasteur, le psychiatre, une certaine Allemagne en filigranne, et la musique, bien sûr.
Ici l'écriture d'Isabelle Hausser fait mouche, elle est poétique mais ne part jamais dans un lyrisme effréné, elle est vraie et profonde.
Etrangement aussi ce ne sont pas tant les relations mère-fille dont il est abondamment question qui m'ont émue, (ni le personnage principal qui m'a énervée plus d'une fois, lassée de ses atermoiements et de ses manques à sa famille, car quand même ses propres enfants, son mari, il en est peu question), mais plutôt ces petits-enfants qu'on arrive vraiment à aimer, le petit Fabian, la petite Cornelia, on sent à travers leurs descriptions tout l'appétit d'amour de ces petits bouts de chous, on a envie de les serrer fort, l'émotion assez physique du rapport au nouveau-né est ici très bien rendue, je trouve.
Un bloc de pages qui emmènent ailleurs, qui donnent à réfléchir sur la famille, sur ces gens qu'on cotoie tellement et qu'au final, on connait si imparfaitement...

Un coup de coeur !

[yansored]

J'ai trouvé ce livre formidable, meme si le denouement est un peu tiré par les cheveux ! je me souviens de l'avoir lu d'une traite.

[bouli]

J'ai résisté à ce livre pendant plus d'un an, il est resté longtemps dans ma bibliothèque. Il est trop épais je me disais, et puis le sujet ! Une mère apprend la mort de sa fille et son époux dans un accident de voiture Je navais nulle envie de me replonger dans un livre de la même veine que Des phrases courtes ma chérie de Fleutiaux, et de pleurer cinq nuits durant. J'avais tort.

Ce livre est avant tout une enquête. Une enquête si prenante quon en oublie les larmes, les états d'âme restent en arrière-plan et la curiosité pousse en avant. Agnès, cinquante ans, auteur de romans, célèbre et traduite dans le monde entier, a une fille, Elizabeth, brillante mais effacée. Celle-ci sest retirée en Allemagne ou elle a épousé un avocat, a fait deux enfants, et est enseignante à luniversité.

Un jour, un accident de voiture fauche Elizabeth et son époux à la vie. Agnès apprend la terrible nouvelle, se rend sur place pour identifier le corps, rencontrer les notaires, et cest là quelle apprend quElizabeth, à trente ans, avait déjà un testament mettant Agnès en charge de ses petits-enfants et des biens de leur mère. Tout cela est bien étrange : pourquoi Elizabeth aurait-elle nommé sa mère avant de nommer son époux ?
Et pourquoi, depuis son mariage à cet avocat, refusait-elle de revoir sa mère, maintenant uniquement une correspondance écrite ? Les questions se multiplient, et au fil des pages on découvre, avec Agnès, qui Elizabeth était vraiment, sa vie cachée, lenvers de cette relation entre une mère et sa fille.

Lécriture est belle, claire, et le fond psychologique de lhistoire essentiel à lintérêt du livre, car après tout, cette enquête menée par Agnès est simplement une autre façon de comprendre le lien entre une mère et sa fille. (desolee, mon traitement de texte elimine les apostrophes parfois)
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BOULIIIIIII ??? BOULI mon AMMIIIIIII !!!!!

[Crazy]

Fusionné
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Crazy
Modératrice et Dictatrice Adjointe
Il ne faut pas confondre ce qui est personnel et ce qui est important (Terry Pratchett)
J'ai un blog, et maintenant, j'ai publié un roman