Faerie Hackers - Johan Heliot

[Christopher]

"Tu vas souffrir, énormément, expliqua-t-il, didactique, en se retournant vers le gisant. Essaie de rester concentré, malgré la douleur. Si tu y parviens, tu quitteras ce monde en emportant une révélation digne de ce nom."

Le royaume de Faerie s'agite. Le jeune dauphin a été mortellement blessé dans un attentat. Son père confie au champion Lartagne la tâche de l'emmener chez les mortels pour qu'il profite de la médecine humaine, la seule qui puisse le sauver.

Le mage-dragon et conseiller du roi Obrasian Phulmis charge Lillshellyann, une fée révolutionnaire en exil sur Terre, d'enquêter sur l'attentat. Lartagne la secondera, c'est un royaliste fidèle aux traditions. Le duo est explosif.

Leur enquête les mènera dans le milieu des jeux vidéo où le riche Marcus Kesner, un french Bill Gates, s'apprête à lancer sur le marché Faerie Hacker, un beat'em up (jeu vidéo où le joueur tire sur tout ce qui bouge, pour les non-initiés) qui plonge les gamers au cœur de la Faerie.

Final Faerie

Le roman commence bien. Prologue. Un meurtre en Faerie. Un démon s'échappe sur Terre. Ça donne envie de continuer. Au final, 270 pages plus loin, mon intérêt était bien émoussé. C'est un bon roman, agréable à lire mais deux trucs sont lassants.

D'abord, l'héroïne. Mesdames, mesdemoiselles, pardonnez moi mais je décris Lillshellyann comme une fé(e)ministe enragée ( ). Faerie croule, son royaume entier est menacé et Lillshellyann ne pense qu'à une chose : le droit des fées par rapport à "l'odieuse phallocratie de la Faerie". Ce ne sont pas ses idées qui énervent, c'est qu'elle en parle tout le temps, faisant régulièrement des commentaires désobligeants à Lartagne.

L'intrigue se déroule à Paris. Ça ça ne gêne pas. Par contre, que c'est lèche-bottes ! Paris, c'est beau. Paris, c'est l'amour. Paris, c'est la vie. Paris, c'est la paix. Tant de grands hommes ont vécus à Paris. Tant d'idées sont nées. Tant de combats ont été mené. Il faut être parisien ou vachement aimer Paris pour supporter ce déluge de flagorneries.

Une dernière critique, moins importante, c'est la politique. J'ai dit je ne sais plus où que les anglo-saxons savent se montrer à la fois virulents et subtils dans leurs idées alors que les auteurs français les présentent souvent avec de gros sabots. Les deux héros qui chantonnent C’est la lutte finale ! en est un nouvel exemple (et je ne vous parle pas du fantôme d'Eugène Pottier qui vient aider nos deux héros contre leurs ennemis).

Au final, ce n'est pas un mauvais roman, il y a des idées intéressantes, c'est plaisant et suffisamment court pour être supportable. Johan Heliot a écrit une seconde aventure de Lillshellyann et Lartagne : Faerie Thriller. Je ne dis pas non mais il me faudra un certain temps avant de replonger dans l'univers de Johan Heliot.

*fuit avant de se faire lapider par les fé(e)ministes et les parisiens*

Faerie Hackers chez Mnémos.
Faerie Hackers chez Folio SF.

[Crazy]

Marrant, j'étais certaine qu'il y avait déjà un sujet dessus...
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Crazy
Modératrice et Dictatrice Adjointe
Il ne faut pas confondre ce qui est personnel et ce qui est important (Terry Pratchett)
J'ai un blog, et maintenant, j'ai publié un roman