Soleil* Super Nov-A
Inscrit le: 12 Avr 2006 Messages: 5856 Localisation: deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin...
|
Posté le: Sam Avr 26, 2008 1:32 pm Sujet du message: Félidés - Akif Pirinçci |
|
|
Traduit de l'allemand par Jean-Marie Argeles
Présentation éditeur
Pourquoi une race parfaite de chats ne dominerait-elle pas le monde humain ? Telle est la question qui fait dresser les oreilles de Francis, chat surdoué lorsqu'il se trouve plongé dans l'horreur quotidienne de meurtres sanguinolents perpétrés par et sur ses congénères.
Elu meilleur roman policier de l'année 90 en Allemagne, Félidés est, d'après Le Canard enchaîné, " un chat-d'oeuvre ".
Le chat Francis est bien malheureux : Son maître, le peu futé Gustav, les a fait déménager dans une maison particulièrement délabrée. Comble de malchance, ce nouveau quartier se révèle peu sûr : En quelques jours, c'est plusieurs cadavres de chats qui vont être retrouvés. Tous mâles et sexuellement excités. Est-ce l'oeuvre de la secte du martyr Claudandus ? Ou est-ce lié à l'ancien laboratoire précédemment installé dans la nouvelle demeure de Francis ? Francis va essayer de débrouiller les fils de cette histoire, avec l'aide de Barbe-Bleue l'éclopé et du vénérable Pascal, le virtuose de l'informatique.
Voilà qui nous change un peu des enquêtes policières classiques. Tous les éléments sont pourtant là : Meurtres en série, secrets cachés, suspects cachés... Mais l'originalité vient du fait que tout est vu du point de vue des chats, puique les victimes sont des chats et l'histoire racontée à la première personne par le chat Francis qui mène l'enquête.
J'ai trouvé le style un peu lourd, les longues considérations philosophiques de Francis parfois ennuyantes. Mais l'intrigue se tient et les chats sont sympathiques, ce qui donne au final une lecture agréable.
A noter que les enquêtes de Francis se poursuivent dans deux autres romans, Chien méchant puis Francis et les chats sauvages, que je n'ai pas lus.
Citation: | Ravagé comme il l'était, le visage du monstre n'était guère propre à refléter son palpitant psychisme mais, en la circonstance, on devinait à sa physionomie que le dur-à-cuire était profondément préoccupé. Il se donnait certes toutes les peines du monde pour n'en rien laisser paraître et donner à croire qu'il n'accomplissait qu'une inspection de routine de son ci-devant pissoir, mais son oeil intact, agité maintenant de forts tressaillements, et ses oreilles rabattues trahissaient à la fois la crainte et le désarroi. Il ne m'en joua pas moins le numéro de l'indiffrent supercool, sans daigner m'honorer d'un regard dans un premier temps.
- Un tas de viande froide ? lui demandai-je tout de go.
Il fut plus que surpris, mais reprit contenance sur-le-champ et adopta l'expression stoïque chère à Humphrey Bogart.
- Un tas de viande froide ! concéda-t'il au bout d'un instant. |
|
|