Soleil* Super Nov-A
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Posté le: Lun Avr 28, 2008 3:41 pm Sujet du message: L'éperon d'argent / La cravache d'or - Paul Vialar |
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L'éperon d'argent (1959)
Les jeunes poulains qui s'ébattent dans les prés normands sous les yeux du petit Flavien Genêt vont déterminer sa vocation. Entré comme apprenti dans une écurie de course, il va découvrir le milieu du "turf" : la vie des entraîneurs et des jockeys, l'entraînement incessant des pur-sang pour les conduire à la victoire, l'élevage minutieux via des croisements audacieux...
Mais là comme ailleurs, à la droiture des uns s'opposent les combinaisons sordides des autres. Et Flavien devra s'accrocher à ses chevaux envers et contre tout pour les conserver, y compris pendant les années de guerre.
La cravache d'or (1968)
Malgré les graves revers qu'il a subis, Flavien Genêt a acheté quelques chevaux à bas prix et monté une nouvelle écurie de courses. Il a engagé le jeune Raoul, qui n'a jamais enfourché un cheval mais a déjà la course dans le sang. Ce dernier parviendra-t'il à conquérir la « Cravache d'or », suprême récompense qui va chaque année au meilleur jockey ? Et l'amour de Solange ? Pour cela, il devra lutter contre les autres mais aussi contre lui-même, en dépit des trahisons et des embûches d'adversaires malhonnêtes.
L'éperon d'argent est un magnifique roman, même si l'écriture est un peu datée. C'est une peinture très réaliste du milieu des courses de cette époque, mais c'est aussi les aspirations et sentiments d'un homme intègre dans des moments difficiles... C'est très beau, le personnage principal Flavien est très profond et très attachant. Il y a des passages où tout est noir, tout est triste, où on ne voit pas comment s'en sortir. Et des passages où à force de courage et de volonté, Flavien remonte la pente et voit se réaliser ses espoirs précédemment déçus... Le lecteur vibre et pleure au fil de ses joies et ses peines.
La suite, la Cravache d'Or, est moins bonne. Le personnage plus très jeune de Flavien est oublié en faveur de son apprenti Raoul, mais celui-ci n'a pas les qualités morales qui font qu'on apprécie Flavien. Alors, le milieu est toujours très bien décrit, ça reste très agréable à lire, mais on accroche moins et ce 2e livre n'a pas et de loin la qualité du 1er.
Adorant les chevaux, j'ai adoré ces livres, mais nul besoin d'aimer les chevaux pour être dans ce cas. Des romans superbes (surtout le 1er) que je conseille vivement, si vous arrivez à mettre la main dessus ( ).
Citation: | (...) une vocation, une foi, un idéal, fût-il seulement celui qui consiste à croire en ces bêtes qui portent sous leurs sabots la gloire comme la ruine, mais que l'on aime pour elles, avant toute chose. Sans qu'on le dise, parce que l'on est un homme simple et que l'on ne sait pas très bien s'exprimer avec des mots, on sait que, mieux que toutes autres au monde, elles expriment par leur existence la grâce, la beauté, la race et qu'il est, à cause de cela, des hommes capables de souffrir, de peiner, de vivre ou de mourir par elles et d'éprouver pour elles un amour sans limites pouvant donner son sens à une vie. (...) |
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