la liseuse
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Posté le: Dim Nov 09, 2008 10:30 am Sujet du message: La madone de Pellini - François Rivière |
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Ed. Laffont BD - Tome I - Lamb House - Avril 2008 - 48 pages
Présentation de l’éditeur : Quand la bande dessinée rejoint la grande littérature... François Rivière a imaginé que le romancier américain Henry James, définitivement fixé en Angleterre vers la fin du XIXe siècle, avait renoncé à la publication d’un long récit à caractère fantastique inspiré par des événements lui étant arrivés – récit dont il est l’un des personnages… L’histoire débute à Londres, en 1891. La jeune Nora De Wing rejoint un institut d’études psychiques afin de satisfaire son goût pour l’indicible, et parfaire ses dons de médium. Mais lors de sa première réunion spirite, sa vie bascule. Possédée par l’esprit d’une autre femme, qui va s’exprimer à travers elle, elle s’évanouit. À son réveil, elle ne sera plus jamais la même… Ses rencontres avec un jeune peintre italien et l’écrivain Henry James la mèneront sur les traces d’une mystérieuse toile : le portrait d’une Madone du peintre florentin Giovanni Pellini.
Mon avis : L’hisoire ressemble par bien des points au fameux récit d’Henry James, "le tour d’écrou". Entité malveillante, atmosphère pesante, campagne anglaise et manoir isolé font de cette intrigue, une belle mise en place pour un récit fantastique. Toutefois, quelques zones d’ombre troublent un peu cette lecture. Que sait-on de l’institut de Mme Blavatski et de ses pensionnaires ? Et surtout que font le romancier et son ami artiste peintre en ces murs ? Les personnages sont nombreux mais bien qu’intéressants, ils manquent de profondeurs et sont difficiles à cerner à l’image de Francesco qui sous une apparence de parfait gentleman affiche parfois des airs diaboliques.
L’atout majeur de cette BD est sans contexte le graphisme, mélange de naturalisme et de surnaturel. Si le dessin de Riccardo Federici est plutôt classique, il distille par contre une atmosphère inquiétante et sinistre avec des couleurs de circonstances et des visages expressifs. Seule ombre au tableau, l’emploi de coloris unique comme le bleu ou le rouge dans certaines cases - afin de donner un climat fantasmagorique - ne convainc pas vraiment. En revanche, les illustrations sont très riches de détails - voir l’architecture - et donnent au lecteur l’envie de s’y attarder.
Malgré un premier tome qui laisse de nombreuses questions en suspens, l’histoire et le dessin laissent espérer une suite généreuse en révélations. _________________ Au fil de mes lectures |
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