Kiffer sa race - Habiba Mahany

[brodeuse]

C'est mon premier sujet sur un livre, soyez indulgents s'il vous plaît.

Si vous avez aimé Faiza Guene, vous devriez aimer ce roman.

Quatrième de couverture:
« Dans cette tour verticale, nous avons grandi les unes sur les autres jusqu’à ce qu’Adam, le fils tant désiré, naisse. Les darons ont fêté l’évènement pendant une semaine. On s’entassait Linda et moi dans une chambre minuscule quand il se prélassait dans une pièce royale. Nous, filles, savions où était notre place…
Allez, je vous mène en bateau. Vous croyez sérieusement que ma vie, c’est ce ramassis de clichés ? »

Argenteuil. En cette rentrée scolaire, Sabrina, brillante élève d’une classe de première, a bien du mal à se concentrer. Outre les embrouilles avec un frère qui joue au petit chef, le comportement mystérieux de sa sœur depuis son retour du bled, et la trahison de sa meilleure amie, c’est surtout la rencontre avec Alphonse, un jeune homme aussi troublant que doué, qui va la faire vaciller…Et grandir.

Sous de faux airs âpres, cette chronique pleine d’humour et de tendresse brosse le portrait d’une génération fragile et généreuse.
Habiba Mahany est née dans une banlieue de la région parisienne. Kiffer sa race est son premier roman.

Mon avis:
Vous allez vite comprendre que j'ai beaucoup aimé. Je vis en banlieue mais pas dans une cité qui reste un univers très mystérieux pour moi. Je l'ai lu d'une traite.
Je trouve que pour une fois cette quatrième est assez juste. La narratrice adopte le langage adolescent de banlieue : mélange d'arabe, de verlan, d'anglicismes et de bon ou de mauvais français, et pourtant on la devine cultivée. Les espoirs et désespoirs de cette jeune fille, de sa famille et ses amis sont racontés sans tomber dans les clichés sur les familles immigrées entre intégration et désintégration; et les gamins de banlieue, sans victimisation et avec lucidité et tendresse. Beaucoup d'humour et de bons mots. Le parler jeune ici est plutot riche en vocabulaire (ça obligera les jeunes lecteurs à chercher dans le dictionnaire), plus agréable à lire que Faiza Guene à mon gout car l'histoire cache une réflexion plus profonde sur la société à venir.

Spoiler: C'est vers la fin qu'on comprend qu'au delà de la vie d'une adolescente, ce roman met à jour les préjugés et le racisme quotidiens entre voisins, entre profs et élèves, entre premiers et derniers de la classe, et montre qu'une fois dépassé les idées qu'on se fait des autres, la solidarité, l'amitié, l'amour et l'avenir trouvent leur places entre gens de cultures, couleurs et origines différentes. Et l'on comprend enfin le sens du titre. Une jolie leçon de tolérance et d'espérance en la race humaine. Sans doute ce livre m'a touchée parce que je me sens concernée par le métissage et la mixité dans les couples.

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Les livres c'est comme une boite de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.