Soleil* Super Nov-A
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Posté le: Sam Mar 07, 2009 2:57 pm Sujet du message: Le Jeu du Monde - Michel Jeury |
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Parution : 1985
Bruno Mansa est entraîneur de Jeu Troyen. Un entraîneur très entouré et très disputé dans une société où le jeu est devenu la principale activité sociale.
Il y a les jeux de hasard. Et Mansa, lors d'une remise en jeu, perd tout, ses points, sa situation.
Avec 287 points, on ne va pas loin, on peut tout au plus tenir un rôle de figurant dans un jeu de rôle grandeur nature.
Mais il lui faut remonter la pente et aller voir dans les coulisses si le hasard n'est pas tricheur.
Dans un monde de simulations, où commence le réel ?
Intéressant et plutôt sympa à lire.
En fait, je me suis erndue compte à la lecture que je l'avais déjà lu il y a longtemps, et plein de passages m'avaient marqué.
Quelques extraits pour vous donner une idée :
Citation: | Après quelques secondes dans cette position, je retrouvai assez de lucidité pour comprendre que si je ne me relevais pas très vite, j'allais mourir tranquillement ici, à quelques mètres du sentier où Nino m'attendait.
Et ce n'était pas un jeu de rôles.
Me lever, marcher jusqu'au sentier qui... Une trouée s'ouvrait dans la jungle gaïaque, devant moi, légèrement sur la droite. "Allez, Bruno Mansa, fouette-toi, mon vieux !"
Mes muscles ne réagirent pas et je restai agenouillé, ma main nue posée sur le sol poisseux. "La série finira bien par s'inverser, pensai-je. Alors, la chance devra me rendre tout ce qu'elle m'a emprunté. Avec les intérêts... Si je ne suis pas mort !" Non, non. Je ne pouvais pas mourir maintenant. Je devais vivre pour profiter du formidable retournement de chance qui se préparait. |
Citation: | Je n'avais pas joué depuis quatre jours. En arrivant à l'aéroport d'Orville, je me jetai dans la première cabine libre. L'odeur des loukoums et autres sucreries ne me fit pas reculer. J'aurais joué au fond d'une fosse à fumier. Je tramblais d'impatience et je frappai le tableau de bord de la cabine d'un coup de poing à demi volontaire. Je riais et pleurais en même temps, comme si je venais de retrouver, après vingt ans de séparation, un ami d'enfance très cher.
Je murmurai avec ferveur : "Gapa, Gapa..." Mais ces deux syllabes n'étaient pas - ou pas encore - admises par la machine en équivalence de l'ordre formel : jeu.
- Dites : jeu !
Comme une femme qui s'écrie : "Prends-moi !" Je répondis avec toute la fureur du désir : "Jeu !".
Je piétinais sur place en atendant le résultat. |
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