Finity's End - C.J. Cherryh [VO]

[Soleil*]

Année parution en Américain : 1997
Pas de traduction VF

18 ans se sont écoulés depuis le traité de Pell qui a marqué la fin officielle des guerres de Compagnie. 18 ans pendant lesquels la Flotte Mazianni, reconvertie dans la piraterie, a été continuellement pourchassée par la milice de l'Alliance : Signy Mallory à bord du Norvège, assistée par le super-cargo Finity's End de la Famille Neihart. Finity's End : Un vaisseau tellement vieux et connu que son emblème est un simple cercle noir, sans précision de nom...
Mais aujourd'hui que la menace s'atténue, Finity's End souhaite œuvrer à une paix durable. Pour cela, il faut mettre fin à la contrebande et au marché noir, qui permettent aux Mazianni de se réapprovisionner. Et quel meilleur ambassadeur pour les nouveaux accords que le capitaine James Robert Neihart, qui commande le plus respecté des vaisseaux marchands ? Celui-ci va donc retourner au commerce, et profiter de ses appontages pour traiter avec les Marchands de l'Alliance, l'Union et les chefs de Stations.
Premier arrêt : Pell, le cœur de l'Alliance. Pell où, 18 ans plus tôt, Finity, en partance pour un voyage dangereux, a débarqué une membre d'équipage enceinte. Finity avait promis de revenir au bout d'un an, mais ne l'a pas fait. Francesca, incapable de s'adapter à la vie de stationneur, s'est suicidée alors que le jeune Fletcher avait 5 ans. Le jeune garçon solitaire est passé de familles d'accueil en familles d'accueil sans jamais réussir à s'intégrer. Ses seuls amis : un couple de Hisas, les indigène pacifiques du monde de Pell, qui l'ont aidé à surmonter ses difficultés en lui apportant leur amour. A force de travail, le jeune étudiant a réussi à être envoyé sur la planète, auprès de ses amis. Il y a aussi lié connaissance avec une jeune fille qui lui plaît beaucoup, et son existence semble sur le point de prendre un cours plus heureux.
Finity's End a beaucoup souffert pendant la guerre. Une grande partie de l'équipage est morte, et comme il est impraticable d'élever des enfants dans un vaisseau combattant, la relève n'est pas assurée : la plus jeune génération ne comporte qu'une poignée de membres... Finity souhaite donc récupérer son enfant perdu, d'autant que cela mettrait également fin à un différent financier avec la Station. L'accord est conclu. Fletcher est furieux, mais malgré sa volonté, il est remis à sa Famille, ne conservant comme seul souvenir qu'un bâton-esprit Hisa offert par la vénérable Satin...
Mais quelle est sa place ? Il a légalement l'âge des junior-juniors, mais en raison des effets de la dilatation temporelle lors des voyages spatiaux, ceux-ci n'ont q'une douzaine d'années d' "éveil". Et le novice Fletcher ne peut pas non plus intégrer les senior-juniors, plus expérimentés. Et qui lui réservent un accueil fort peu chaleureux...

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Voilà un livre bien dans la veine des autres histoires de Marchands de C.J. Cherryh. On y trouve un héros confronté à une intégration difficile dans un vaisseau, thème que l'on retrouve dans l'opéra de l'espace, Volte-face et les chants du néant. Le tout avec en fond les problèmes politiques entre la Terre, l'Alliance des Marchands, l'Union et la Flotte rebelle Mazianni.
J'avoue que je n'étais pas mécontente de bien connaître le contexte, parce qu'en anglais, pfff, j'ai vraiment du mal, même si ce n'est pas le plus complexe des livres de l'auteure. En plus, l'auteure passe parfois un peu vite, de simples allusions, sur ce qu'on est supposé déjà connaître : par exemple, le rôle de Mallory dans l'Alliance et ses différents avec la Flotte, ou encore des précisions sur les Hisas... Si vous avez envie de le lire alors que vous n'êtes pas familier avec cet univers, je vous conseille fortement de commencer par Forteresse des étoiles, qui relate les événements sur Pell qui ont conduit à la fin des guerres de Compagnie, et qui donne toutes les clés pour bien comprendre ce livre-ci.
A part ça, j'ai vraiment aimé, et je l'ai dévoré en quelques jours, bien que le nez à moitié plongé dans mon dictionnaire...

[Laria]

J'ai encore de la marge avant d'arriver à celui-là, mais je note.
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Mille et un mondes