C.J. CHERRYH

[Soleil*]

C.J. Cherryh est une excellente auteure, de SF surtout mais aussi de Fantasy, que j'aime beaucoup.
Je ne vais pas vous faire une présentation exhaustive, mais voici un extrait de celle de Wikipedia :
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C. J. Cherryh (née le 1er septembre 1942) est le nom de plume de l'écrivain états-unienne de fantasy et de science-fiction Carolyn Janice Cherry, sœur du peintre David A. Cherry. Elle a écrit plus de 60 romans depuis les années 1970, notamment Forteresse des étoiles (Hugo 1982) et Cyteen (Hugo/Locus 1989).
Mme Cherry ajouta un H à la fin de son nom car son premier éditeur, Donald Wollheim, trouvait que « Cherry » avait des consonances trop romantiques pour un auteur de science-fiction. L'utilisation des initiales C. J. à la place des prénoms de l'auteur visait, dans le même esprit, à dissimuler son genre, la science-fiction étant dominée à l'époque par des auteurs masculins.
Thèmes majeurs : Les œuvres de Cherryh décrivent les mondes fictifs avec réalisme, mettant à contribution sa connaissance des langues, de l'histoire et de la psychologie. Son pouvoir de construire des mondes étranger lui permet de créer des cultures extra-terrestres, des espèces et des points-de-vue qui sont crédibles, afin de faire penser ses lecteurs à leurs idées de la nature humaine. La plupart de ses mondes sont ressentis au lieu d'être décrits, mais peu d'explications sont nécessaires puisque ses œuvres sont si élégantes dans leur complexité.
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Maintenant, plus intéressant, une liste de ses oeuvres traduties en VF avec une courte présentation, et particulièrement un ordre de lecture pour la série principale de l'univers Alliance-Union (qui peuvent cependant être lus indépendamment). C'est parti...
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L'Univers Alliance-Union :
[série comprenant plusieurs autres tomes, non traduits]
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Les guerres de Compagnie :
Temps fort (Heavy time, 1991) -> Au XXIe siècle, la toute puissante Compagnie Terre exploite les astéroïdes. Un prospecteur indépendant est retrouvé dérivant dans une zone supposée déserte, son vaisseau en piètre état.
Ensuite, la Terre colonise l'espace : C'est l'époque du Grand Cercle, trajet accompli à l'infini par les vaisseaux et les ramenant toujours à Station Sol. Jusqu'à ce que la découverte d'une planète habitée, Pell, rompe l'équilibre, entraînant l'abandon des stations comprises entre Station Sol et Station Pell. Les distances, empêchant les ordres de parvenir à temps pour résoudre les problèmes, rendent impossible à la Terre de garder le contrôle des colonies, qui se rebellent et refusent de payer les taxes imposées. Quand est découvert le voyage supraluminique, les rebelles commencent à s'organiser. Augmentant sa population grâce au clonage d'ouvriers et de super-soldats, l'Union (capitale : la planète Cyteen) s'agrandit méthodiquement et entre en guerre ouverte avec la Flotte de Mazian envoyée par la Compagnie Terre.
Forteresse des étoiles (Downbelow station, 1981) -> Prise entre la Flotte et l'Union, Pell tente de conserver sa neutralité, ce qui va donner naissance à l'Alliance des Marchands et mettre fin définitivement à l'hégémonie de la Terre sur les stations.
Suite aux Accords de Pell en 2353, l'Union et l'Alliance connaissent une paix relative, chacun de son côté de la Ligne. Reste la menace de la Flotte, qui s'est désolidarisée de la Compagnie Terre et vit de piratage spatial.
L'opéra de l'espace (Merchanter's luck, 1982) -> un Marchand solitaire dont la Famille a été décimée par la Flotte vit de combines diverses, jusqu'à sa rencontre avec une spatiale d'une riche Famille qu'il suit de l'autre côté de la Ligne.
Volte-face (Rimrunners, 1989) -> Une Marine abandonnée par la Flotte en déroute cherche à survivre à bord d'un vaisseau-fantôme qui travaille pour l'Alliance, contre la Flotte.
Les chants du néant (Tripoint, 1994) -> Embarqué de force sur le vaisseau du père qu'il n'a jamais connu et qu'il a appris à haïr, Tom essaie de se faire sa place sur ce vaisseau peu régulier.
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L'Union :
Cyteen (Cyteen, 1988) -> Vers 2400. Ari Emory est une scientifique et politicienne renommée, ne reculant devant rien pour parvenir à ses fins. A sa mort, il est décidé de la répliquer très exactement. Justin Warrick, qu'Ari 1 faisait chanter, aura-t'il plus de chance avec Ari 2 ?
Les oubliés de Gehenna (Forty thousand in Gehenna, 1983) -> Entre 2350 et 2650 Abandonnés sur une planète hostile, 40000 clones doivent apprendre à vivre avec leurs voisins, des reptiles géants.
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Beaucoup plus tard :
Soleils Morts (*3, The Faded Sun, 1978-1979) -> Un humain se rapproche des derniers survivants d'une espèce guerrière, les Mri.
Les seigneurs de l'hydre (Serpent's reach, 1980) -> Dans une région séparée du reste de l'Humanité, une héritière trahie trame sa vengeance.
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La rébellion de Hanan (Encore beaucoup beaucoup plus tard) :
Frères de la Terre (Brothers of Earth, 1976) -> Morgan a survécu à l'extinction de l'espèce humaine (croit-il, car il ne s'agit en fait que d'une région précise de l'espace) et échoue sur une planète habitée par des aliens lui ressemblant beaucoup.
Chasseurs de mondes (Hunters of worlds, 1977) -> Dans une autre région séparée de l'Humanité, de puissants aliens terrifient toutes les autres races. L'un de leurs vaisseaux prend à son bord de nouveaux esclaves, dans un but très particulier.
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Autre titres SF :
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Chanur (*5, Chanur, 1981-1992) -> les Hani sont une race féline de voyageuses de l'espace. Après avoir embarqué sans le vouloir un Humain égaré dans cette partie de l'espace, tout va changer pour elles...
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L'univers Etranger :
[série comprenant plusieurs autres tomes, non traduits]
Le Paidhi (Foreigner, 1994) -> Echoués sur une planète perdue, les Humains sont bien armés mais que les indigènes Atavi sont très nombreux. Il faut trouver un moyen de communiquer.
Le retour du Phoenix (Invader, 1995) -> La paix règne quand le vaisseau qui a amené les Humains revient, boulversant l'équilibre précaire...
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Port Eternité (Port Eternity, 1982) -> un vaisseau empli de clones programmés pour ressembler aux personnages Arthuriens est aspiré dans un notule temporel.
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Le voyageur de la nuit (Voyager in Night, 1984) -> un petit vaisseau terrien et un gigantesque vaisseau alien se rencontrent...
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L'oeuf du coucou (Cuckoo's egg, 1985) -> un alien Hatani élève un enfant humain dans la voie du guerrier
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Les étalombres (Rider at the Gate, 1995) -> Sur Finisterre, les humains craignent la nature sauvage, car les animaux les rendent fou par télépathie. Seuls les Cavaliers, protégés par leur association mentale avec un Etalombre, s'aventurent hors des villes.
[série comprenant 1 autre tome, non traduit]
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Hestia (Hestia, 1979) -> Seul un barrage en amont peut sauver la colonie de la planète Hestia/ Mais là-bas vivent des créatures félines et diaboliques.
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Les flots sans rivage (Waves without a shore, 1981) -> Sur Liberté, la réalité et les apparences tendent à se fondre...
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Les adieux du soleil (Sunfall, 1981) -> nouvelles sur le déclin de la Terre
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Fantasy :
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Morgane et les portes temporelles (*4, Morgaine, 1976-1988) -> Nhi Vanye le batard prête allégeance à l'immortelle Morgane, qui tente de fermer toutes les portes temporelles qui rendent l'univers instable.
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Les légions de l'enfer (Legions of Hell, 1987) -> En Enfer, on se réincarne à l'infini via le bureau. César et ses partisans tentent d'y faire revivre un bout d'Occident romain. Mais voilà qu'arrive Brutus...
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La citadelle noire (Faery in Shadow, 1994) -> Damné pour parricide, un humain sert un Sidhe qui essaie de protéger la Terre des forces démoniaques
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La pierre de rêve (The dreamstone, 1983) -> A l'arrivée des Humains, tous les Elfes ont fui, hormis une seule d'entre eux.
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L'ange à l'épée (Angel with a sword, 1985) -> Dans une Venise alternative, une jeune batelière est prise dans une série de complots pour avoir sauvé un inconnu.
[suivi par la série des Nuits Mérovingiennes, non traduits]

[Outremer]

J'ai lu une bonne demi-douzaine des livres de C.J. Cherryh (la série de Morgaine, "Les Etalombres", "La citadelle noire", "Les légions de l'enfer", "Forteresse des étoiles") et j'en ai surtout conservé une forte impression de complexité. Même s'ils ne me déplaisaient pas, j'avais souvent du mal à vraiment les apprécier. Mais c'était il y a un certain temps et je porterais peut-être un jugement différent sur ces oeuvres aujourd'hui.

[Crazy]

[Soleil*]

Ils ne sont pas tous mal traduits (Chanur est plutôt l'exception) mais ils sont tous complexes (ou presque).
C'est le reproche principal que je fais, parce que souvent je ne comprends pas tout le contexte et je me contente de me laisser porter en ayant conscience de ne pas tout saisir...

[Guillaume de Baskerville]

Je reste un grand admirateur de CJ Cherryh avec bien entendu le Cycle de Chanur mais aussi les romans comme : Volte face, Temps fort, Forteresse des étoiles, l'opéra de l'espace, qui, comme l'écrit Soleil, aident tous les quatre à comprendre le "monde" créé par l'auteur dans l'affrontement Alliance Union.
La série Les portes d'Ivrel, le puit de Shiduan, la porte de l'exils ... n'est pas désagréable.
L'oeu du coucou est l'histore d'une étonnante initiation. Ce thême est d'ailleurs récurrent chez elle.
CJ Cherryh est certes un écrivain complexe mais elle l'est parce qu'elle réfléchit et qu'elle a des choses à dire avec un mélange de dureté et de sensibilité dans les relations humaines. Peu d'auteur ont d'ailleur donné place à des personnages féminins aussi puissants, les hommes étant d'ailleurs un peu trop systématiquement et sommairement mis en position de faiblesse dans chacun de ses livres (mais cela n'a pas l'air de choquer ces dames sur ce forum ! )
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L'un pour lire tourne le dos à la vie et l'autre, résolu à s'y épanouir, lui accorde un moment d'attention.

[Laria]

[theyoubot]

[Hoël]

Ah bon ?
As-tu lu Cyteen ? ou la série des Portes ?
Parce qu'il me semble que les intrigues sont palpitantes ; en tout cas , suffisamment pour que je les lise plusieurs fois avec toujours autant de plaisir .
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"Tout est dans tout et réciproquement ."

[theyoubot]

[Soleil*]

"Les légions de l'enfer" est un des plus courts. Peut-être qu'en fait tu n'aimes pas la manière dont elle délaye parfois l'histoire ?
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Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.

[theyoubot]

Ne sachant pas ce que tu mets derrière "Délayer", je ne peux te répondre.
Cherryh ne sait pas faire vivre ses personnages principaux sur la distance. Très vite, la structure du récit devient bancale. Il y a des fautes de rythme et le lecteur perd de l'intérêt pour l'intrigue.
Ce qui sauve Cherryh est la richesse de l'arrière plan. Elle bâtit des univers dépaysants. Mais cela ne la sauve pas vraiment. La plupart du temps, un personnage fort, qu'on ne lâche pas d'une semelle, est la clé de voûte d'un bon récit.
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Tennis de Table Bordeaux

[Soleil*]

J'ai employé "délayer" par manque d'un autre terme, en fait, mais celui-ci ne traduisait pas exactement ma pensée. Je veux dire que Cherryh a tendance à s'étaler dans de longues considérations sur la situation "politique" (même si là non plus ce n'est pas vraiment le terme que j'aurais souhaité employer), que je juge personnellement souvent fastidieuses. D'ailleurs, j'essaie rarement de comprendre tous les tenants et aboutissants de ses intrigues, je préfère me laisser dépasser par les évenements que de me prendre la tête. Comme tu le dis, c'est très riche, mais pour qui aime à suivre en continu un personnage fort, on n'y est pas vraiment !
Et pourtant, j'accroche énormément. Allez comprendre !
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Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.

[theyoubot]

Tu dois posséder une forme de sérénité ou de patience que je n'ai pas.
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Tennis de Table Bordeaux

[ludo]

Je viens de découvrir Cherryh (sur le site en lien dans ma signature). Je partage les avis exprimés du moins au sujet de "La Forteresse des Etoiles".

Points forts :

La richesse et la complexité de l'univers créé
Le background politique et économique
Les enjeux biens exposés
L'ambiance oppressante


Points faibles

Les personnages (mis à part Mallory) sont assez fades
L'écriture ou au moins la traduction. Mais après un détour sur les sites anglo-saxons, j'ai appris qu'elle avait plutôt un syntaxe relevée et pas évidente ( formation en lettre).
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Un peu de pub pour un "jeune" blog que je viens de découvrir. Histoire d'encourager.

http://albedo.eklablog.com/

[Soleil*]

Il y avait beaucoup de livres d'elle chez moi quand j'étais petite, j'ai baigné dedans. Je pense que ça joue beaucoup dans le fait que j'aime autant cette auteure malgré des points faibles qui me rebutent habituellement.
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Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.

[Hoël]

Je ne suis pas d'accord sur le sujet de la "faiblesse" des personnages .
Dans le mémoire de D.E.A. que je lui avais en partie consacré , j'avais montré que ce qui l'intéresse , ce sont les psychologies autres , voire carrément aliènes , à cet égard , le cycle de Chanur est particulièrement intéressant avec la multiplicité des espèces en relation .
Par ailleurs , elle a une façon profondément atypique de concevoir les personnages masculins , féminins et leurs rapports : les femmes sont détentrices du pouvoir et soumises au poids quasiinsupportable de leurs responsabilités alors que les hommes sont esclaves de leurs devoirs combien qu'il leur en coûte ; si on tient compte de ces points de départ , on s'aperçoit que leur complexité et l'intérêt qui en découle sont bien réels .
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"Tout est dans tout et réciproquement ."

[ludo]

[Soleil*]

C'est plus fragrant dans Chanur, les Portes ou Soleil Mort que dans le cycle Alliance-Union, je dirais, mais ça reste effectivement une constante.
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Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.