Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 3029 Localisation: Loire
Posté le: Dim Aoû 29, 2010 10:13 am Sujet du message: Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi - Katherine Pancol
Suite des aventures de Joséphine, Shirley, Hortense, Zoé, Josiane, Marcel, et tous les autres.
Cet opus est moins "loufoque", hormis Junior le bébé de 3 ans qui pense et parle comme un frère Bogdanoff.
Le style de Pancol n'a pas changé, très fleur bleue, très imagé, un peu trop parfois.
Certains dialogues sont complètement surréalistes ! Tous les personnages parlent comme Pancol écrit, c'est dommage, cela devient risible tant cela rend l'histoire plus crédible du tout.
Voici un extrait d'une conversation entre Henriette (vieille femme acâriatre, méchante et préparant un mauvais coup) et Chaval, celui qu'elle veut soudoyer :
Spoiler:
- Je ne suis plus qu'une méduse errante, madame. J'ai rencontré le Diable !
[...]
- Mais il n'existe pas ! C'set dans votre tête, tout ça !
- Oh si ! madame, il existe... Il porte une robe légère, deux longues jambes ciseaux, des poignets délicats et veinés, deux petits seins fermes, une langue qui mouille des lèvres. [...] il faut que vous compreniez dans quel ravin je suis tombé, je ne pensais plus...qu'à poser ma main, mes doigts, ma bouche sur sa touffe pulpeuse, juteuse comme un fruit qu'on presse et dont le jus...
[...]
- Mais ce n'est pas possible ! On ne perd pas la tête pour...pour...
- Une touffe de nymphette acidulée ? hélas, oui !Car j'ai été le premier à m'introduire dans ce fourreau humide qui me massait le sexe avec la science et la poigne d'une vieille catin rouée...Elle me broyait dans sa caverne, me malaxait le membre telle une bouche goulue. [...]Elle me jaugeait de son regard froid, indfférent, si calme et réclamait encore de l'argent, encore un haut Prada, un sac Vuitton, et je haletais tout ce que tu veux, tout ce que tu veux, mon ange pour qu'elle reprenne le va-et-vient enchanteur qui me moulait le sexe, extrayant chaque goutte de plaisir une à une, madame, une à une, comme si elle était dans une fournaise et que c'était la seule source où se désaltérer, elle exerçait de longues pressions de son sexe sur le mien qui n'en pouvait plus, mais se laissait pétrir, façonner jusqu'au moment où, ayant tout obtenu, elle lançait l'assaut final, me crucifiait de plaisir dans sa chair moite et douce et me forçait à rendre l'âme...
Conversation tout à fait plausible et habituelle, non ??
Si l'on excepte les dialogues un peu trop irréels, ce roman se laisse lire agréablement, et rapidement. L'action est rythmée, les personnages sympathiques.
Ce n'est pas un livre inoubliable, mais un bon livre de plage, de vacances, ou de fin de vacances.
J'espère juste que Katherine Pancol va s'arrêter là, et ne pas nous pondre un "La valse des crocodiles aux yeux jaunes rend tristes les écureuils qui n'ont plus rien à dire parce que les tortues sont trop bavardes"... _________________ On ne sait jamais ce que notre malchance nous a évité de pire. Cormac McCarthy
Inscrit le: 01 Juin 2007 Messages: 158 Localisation: Noisy le Grand
Posté le: Ven Oct 22, 2010 12:54 pm Sujet du message:
Très belle proposition pour le prochain opus
Comme je viens de le marquer dans le topic consacré à La Valse Lente des Tortues, j'aime beaucoup cet auteur. Elle se lit très bien. Oui c'est fleur bleue mais par moments ça fait juste du bien au moral ^^ Et certaines phrases m'ont vraiment touchée notamment sur l'écriture :
"Ecrire, c'est empoigner sa souffrance, la regarder en face et la clouer sur la croix. Et après, on s'en fout d'être guéri ou pas, on a pris sa revanche... On a fait quelque chose avec tout ce chagrin et quelque chose qui parfois peut vous permettre de vivre ou de revivre, c'est selon..."
Ou celle-ci que j'ai trouvé assez drôle : "Les gens timides, les pauvres, les méconnus ont toujours des milliers d'histoires dans la tête parce qu'ils sont sensibles, que tout les froisse, tout les blesse, et de ces froissements, de ces blessures, ils font des émotions, des personnages, des situations... C'est pour cela que ce n'est pas une vie d'être écrivain, on souffre tout le temps... Croyez-moi, il vaut mieux être éditeur !"
^^ _________________ "Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux." Jules Renard.
Inscrit le: 01 Juin 2007 Messages: 158 Localisation: Noisy le Grand
Posté le: Jeu Oct 28, 2010 10:28 am Sujet du message:
Très pertinente ^^ J'ai essayé de me lancer dans l'édition... Finalement je reste à l'écriture lol _________________ "Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux." Jules Renard.
Inscrit le: 30 Juin 2004 Messages: 5671 Localisation: Physiquement : Cergy, France. Mentalement : MIA
Posté le: Mer Nov 03, 2010 8:23 am Sujet du message:
Il y a un topic pour les citations dans "A vous la parole" (je me demande ce que les Griffeurs penseront de ta dernière phrase ^^) _________________ Crazy Modératrice et Dictatrice Adjointe Il ne faut pas confondre ce qui est personnel et ce qui est important (Terry Pratchett)
J'ai un blog, et maintenant, j'ai publié un roman
Inscrit le: 14 Aoû 2003 Messages: 4647 Localisation: à l'ouest
Posté le: Mar Fév 01, 2011 7:04 pm Sujet du message:
J'ai passé de bons moments avec Les écureuils de Central Park ; j'aime bien le personnage d'Hortense, elle me rappelle Scarlett O'Hara !
C'est vrai que la fin
Spoiler:
où tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, grâce au pouvoir surnaturel (surgi fort à propos) d'un bébé surdoué, là c'est un peu trop. J'aurais préféré un mauvais génie !
Spoiler rajouté -- Crazy _________________ Fantasy can become reality (Stratovarius).
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