L'enquête - Philippe Claudel

[natiora]

J'avais hâte de le tenir entre mes mains, de tourner les pages du beau papier des éditions Stock, et voilà, c'est lu. Et je suis extrêmement déçue

Nous suivons l'Enquêteur qui arrive dans une ville pour mener une enquête sur les nombreux suicides d'employés de l'Entreprise. Mais c'est une ville très étrange : il fait beau le matin mais il neige le soir, les gens se déplacent dans le même sens au même rythme, l'hôtel 4 étoiles lui propose une chambre immense avec 3 meubles et une salle de bains minuscule... Au fur et à mesure il fait connaissance avec le Policier, le Guide etc, mais il a le sentiment que tout ce monde lui est hostile, le fait tourner en bourrique, et s'acharne à l'empêcher de mener son enquête.

C'est caractéristique de Claudel de ne pas identifier clairement les personnages, l'époque, le lieu. Pour ce côté là je suis comblée.
Maintenant l'environnement insensé à la Pennac est très intéressant au début, mais ensuite ça devient lassant. L'enquête ne commence pas, l'histoire n'avance pas et perd du temps dans des scènes inutiles qui ont failli me dissuader de terminer le livre. A la fin le livre part dans du n'importe quoi, j'ai vraiment l'impression que l'auteur ne savait plus quoi en faire de son histoire.

Après il y a peut-être une métaphore filée qui m'a échappée, une interprétation sous-jacente. Mais si c'est ça je suis passée à côté.

Le mot de la fin : A formellement déconseiller comme première lecture de Claudel, et je pèse mes mots.
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“Un livre n'est pas seulement un ami, il vous aide à en acquérir de nouveaux. Quand vous vous êtes nourri l'esprit et l'âme d'un livre, vous vous êtes enrichis. Mais vous l'êtes trois fois plus quand vous le transmettez ensuite à autrui.”

Henry Miller

[krys]

L'Enquêteur est envoyé dans une ville inconnue, et se présente sous une pluie battante à la porte de l'Entreprise, dans laquelle se sont produits un nombre impressionnant de suicides. Mais rien ne se passe comme prévu, les personnages rencontrés sont soit très hostiles, soit très sympathiques et dévoués, les décors changent, et même le temps. Dérouté, l'Enquêteur perd pied, oublie son nom, se blesse sans arrêt, se sent persécuté. La fin de sa quête sera-t-elle celle de sa vie ?

Quel étrange univers que celui créé par Philippe Claudel dans ce roman à la limite de l'absurde, où tout semble mouvant, incertain, à l'image du Château de Kafka. Chacun est limité à son univers, enfermé dans sa boîte, incapable d'en sortir, image de notre monde compartimenté, où règne la solitude et la souffrance.
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Fantasy can become reality (Stratovarius).