Le jeune Modo n'a pas été gâté par mère Nature, qui a fait de lui un être difforme au visage particulièrement hideux. Cependant, il a reçu en échange un don fort intéressant : il peut pour un temps forcer sa morphologie à adopter d'autres traits. Le mystérieux M. Socrate a immédiatement décelé le potentiel de ce bébé exposé comme monstre de foire et l'a fait élever dans l'isolement d'un manoir de campagne. L'orphelin, faisant preuve d'aptitudes exceptionnelles pour les études, a été formé pour devenir un parfait espion. Pour ses quatorze ans, son tuteur l'a brutalement abandonné en plein Londres. Sa mission : survivre.
Ce n'est que le début. Bientôt, Modo va faire la connaissance d'un autre jeune agent de M. Socrate, la belle et malicieuse Octavia, qui ne le laisse d'ailleurs pas indifférent. Les deux adolescents vont être plongés dans un complot d'envergure contre la Couronne d'Angleterre et devront alors déployer tous leurs talents pour arrêter les machinations diaboliques de la Confrérie de l'Horloge.
Ce roman réunit tous les ingrédients pour plaire à un jeune public friand d'aventures et d'espionnage. L'époque victorienne se prête à former un cadre steampunk très riche et intéressant : c'est la grande période des inventions basées notamment sur les machines vapeur, celle des savants fous menant des expériences délirantes dont la réussite confère au roman une forte connotation fantastique. Action et suspense sont au rendez-vous.
C'est également un roman initiatique, puisque l'on suit l'évolution de Modo qui doit apprendre à accepter sa difformité et à faire confiance aux autres. Pour le moment, il n'y réussit pas entièrement et il faudra certainement attendre le tome suivant pour le voir s'ouvrir à son amie Octavia et lui dévoiler son physique repoussant, malgré la grande curiosité à son égard de cette dernière. Leur relation ne demande qu'à s'approfondir. Peut-être en apprendra t'on également plus sur l'énigmatique M. Socrate, qui semble cacher sous sa surface froide et austère une certaine tendresse pour le jeune garçon qu'il a recueilli ?
L'aspect instructif n'est pas en reste, puisqu'Arthur Slade utilise à son avantage de nombreuses références littéraires : Notre-Dame de Paris bien sûr, Quasimodo et Modo étant tous deux des orphelins difformes trouvés sur les marches de la grande cathédrale ; Dr Jekyll et Mr Hyde, clin d'oeil à peine voilé là encore puisque le savant qui réussit à scinder en deux les personnalités se nomme Dr Hyde ; ou encore des références à Shakespeare ou d'autres célèbres auteurs.
Après la lecture, on se surprend à attendre la suite des aventures de Modo et Octavia... _________________ Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.
Dernière édition par Soleil* le Dim Mar 27, 2011 12:42 pm; édité 1 fois
Modo et Octavia, les jeunes espions anglais aux ordres de M. Socrate, sont envoyés en mission à New-York. Ils doivent découvrir ce qui est arrivé à un agent avec lequel le contact a été rompu, mais également approfondir le sujet sur lequel celui-ci travaillait : la nature de l'Ictinéo, un mystère qui intéresse les services secrets adverses. Un poisson géant ? Une nouvelle arme ? A eux de lever le voile.
Alors qu'ils croisent au large de l'Islande, dans une zone où plusieurs bateaux ont disparu, ils subissent une attaque sous-marine et Modo passe par-dessus bord. Octavia est effondrée, mais le navire endommagé n'a d'autre choix que de regagner la terre ferme au plus vite, abandonnant le naufragé. Heureusement, Modo réussit à trouver refuge... auprès de leurs agresseurs !
L'Ictinéo se révèle être un submersible futuriste, fer de lance d'une poignée de visionnaires qui entendent créer une nouvelle nation au fond des océans. Icaria, leur cité sous-marine, est un modèle d'avancées technologiques impressionnantes et d'harmonie entre ses habitants. Mais cette utopie saura-t-elle résister à la convoitise d'organisations sans scrupule voulant s'approprier sa technologie ?
On a plaisir à retrouver dans ce volume les deux jeunes agents dont nous avions fait la connaissance dans La confrérie de l'Horloge. Leurs relations sont explosives, l'esprit indépendant de la jeune femme se satisfaisant mal d'une collaboration, d'autant qu'elle prend le refus de son partenaire de lui montrer son vrai visage comme un manque de confiance. Modo, affligé par ses difformités hideuses, ne sait quelle décision prendre : Doit-il ou non se dévoiler à son amie, au risque de la perdre définitivement ? Nul doute que les événements relatés ici ne vont pas arranger la situation, qui risque de devenir préoccupante dans la suite de la série !
Autour de nos héros évoluent des personnages secondaires plus qu'intéressants. Delphina Monturiol, capitaine de l'Ictinéo, est une femme de caractère décidée à lutter jusqu'au bout pour faire vivre le rêve de feu son père, le génie qui a posé les bases d'Icaria. A bord du submersible se trouve également Colette, espionne française recueillie après que son vaisseau ait été coulé et qui prend très mal sa captivité forcée. Quant au jeune Griff, nul ne saurait dire où il est, puisqu'il est invisible suite aux expérimentations du monstrueux docteur Hyde, le savant fou dont la sombre Confrérie de l'Horloge exploite les talents...
Secrets, miracles technologiques, confrontations, combats, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Arthur Slade sait créer un monde passionnant. L'ensemble évoque forcément Les Voyages extraordinaires de Jules Verne, et plus particulièrement Vingt Mille lieues sous les mers. J'hésite cependant à ajouter que l'on retrouve l'ambiance steampunk du premier tome, puisque notre submersible révolutionnaire pour l'époque (le XIXème siècle, rappelons-le) fonctionne ici... à l'électricité !
Rien à redire, l'histoire fonctionne parfaitement et se lit en un clin d'oeil. Il n'y a plus qu'à espérer que la suite des aventures des Agents de M. Socrate sera d'aussi bonne qualité que les deux tomes déjà parus. _________________ Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.
L'ambitieux Alexander King a tué deux personnes pour mettre la main sur une carte au trésor. Bien mal lui en a pris : Lors de son expédition dans la jungle australienne, l'aventurier a perdu la raison. Ses divagations laissent cependant supposer qu'il a trouvé un précieux artefact, le Visage du Dieu.
Il n'en faut pas plus à M. Socrate, membre actif de l'Organisation Perpétuelle qui veille dans l'ombre à la grandeur de l'Angleterre, pour décider d'y aller voir. Et puisque l'Australie lui rappelle de bons souvenirs de jeunesse, il va délaisser un temps son bureau et accompagner en personne ses deux jeunes agents Modo et Octavia. Mais là où va l'Organisation, la redoutable Confrérie de l'Horloge n'est jamais loin derrière, et elle entend bien mettre la main sur le précieux objet en premier...
Suite à leurs aventures maritimes, nos deux jeunes gens ont pris un peu de repos (forcé et mal supporté), mais les voilà de retour sur le terrain. Cerise sur le gâteau, c'est toute la petite famille qui va œuvrer de concert : M. Socrate et son fidèle serviteur Tharpa sont du voyage, mais également la brave Mme Finchley. Face à eux, l'acharnée Mlle Hakkandottir et ses sbires, ainsi qu'un fauconnier dont les oiseaux mécaniques sont particulièrement dangereux.
Après les formidables inventions et les surprenants voyages de Jules Verne, c'est plutôt les aventures d'Indiana Jones qu'évoquent ce nouvel opus des Agents de M. Socrate. Jugez plutôt : une course poursuite infernale dans la jungle pour retrouver un temple égyptien fourré de chausse-trappes, un masque aux pouvoirs terrifiants, des indigènes aux lances acérées (le fameux Peuple de la Pluie du titre), et bien sûr des méchants très méchants prêts à tout pour se débarrasser de nos héros et s'approprier le butin ! Autant dire que l'action ne manque pas et que le rythme ne retombe jamais.
Modo est plus sombre que jamais dans ce tome : d'abord malheureux d'avoir été enterré en solitaire dans sa résidence, il est ensuite plus ou moins délaissé par son amie Octavia, et même par la fidèle Mme Finchley. Quant à M. Socrate, que Modo aime comme un père adoptif, rien ne peut le satisfaire et il punit la moindre incartade, exigeant de ses agents rigueur et froideur, au service exclusif de leur pays. Modo, affamé de relations humaines chaleureuses, est bien loin du compte ! On le quitte d'ailleurs bien accablé, et il va falloir attendre le prochain épisode pour voir s'il arrive à remonter la pente.
Ce troisième tome n'a rien à envier aux précédents : si vous avez aimé les précédentes aventures de Modo et Octavia, vous pouvez foncer les yeux fermés. _________________ Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.
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