Le lai de Sláine Mac Roth - Steven Savile

[Soleil*]

Chronique réalisée pour les Chroniques de l'Imaginaire

T1 - Sláine l'exilé

Sláine Mac Roth est l'un des garçons les plus prometteurs de son clan, les celtes Sessair. A l'âge où il va devenir un homme, il est déjà doté d'une force physique impressionnante. Il est également l'un des élus de Dana, la Déesse : au contact du Pouvoir de la Terre, il est atteint du "spasme de furie", une frénésie guerrière particulièrement impressionnante. Ce n'est pas pour autant un adolescent facile à vivre, et Sláine va bientôt se retrouver en exil. C'est là qu'il va découvrir la terrible menace que les tribus du Sud, les Drunes, font planer sur sa terre natale.

Un guerrier torse nu, aux muscles gonflés et au regard patibulaire, couvert de peintures et tenant en main en épée impressionnante : telle est la première image de Sláine que nous offre la couverture de ce diptyque. N'ayant jamais tenu entre les mains la série de comics éponyme, j'imaginais (avec une certaine appréhension) découvrir une suite de combats tous plus sanglants les uns que les autres, sans une once de subtilité.
Quel ne fut mon soulagement en découvrant que je me trompais ! Des combats et des exploits surhumains, il y en a certes beaucoup, mais leur description est généralement rapide et laisse de la place à des moments moins violents. D'ailleurs, Sláine est un combattant exceptionnel, mais il se fait fréquemment mettre KO par ses adversaires en quelques coups bien appliqués, ce qui donne un sacré revers à l'image du héros invincible !

Dans le début du roman, on découvre un garçon pour lequel on se prend facilement d'intérêt : il veut certes devenir un guerrier renommé, mais il aime également faire des blagues avec ses amis, et est sujet aux doutes et aux peines comme tout un chacun. Si son caractère ne le porte pas à se fondre dans la masse, il est cependant bien loin du barbare hyper-musclé mais quasi analphabète à la Conan. Plus tard, il devient un exilé plein de regrets pour ce qu'il a perdu, dont on a plutôt plaisir à suivre les traces. Je regrette cependant qu'il ait un peu trop tendance à se laisser porter par les événements, subissant son destin plus qu'il ne le provoque.
Les différentes péripéties s'enchaînent rapidement, manquant parfois un peu de développements. Mais peut-être cela respecte-t-il le rythme des aventures originelles ?

Je ne saurais dire si le Sláine brossé ici par Steven Savile est fidèle au héros de bd qui l'a inspiré, mais j'ai en tout cas trouvé agréable de le suivre au fil des pages, et j'aurai plaisir à le retrouver dans le tome suivant.
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Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.