Dehors les chiens, les infidèles - Maïa Mazaurette

[Mika]

Ce livre fut pour moi une claque phénoménale.

Le titre, pour commencer, est une référence aux paroles du Christ alors qu’il chassait les marchands du temple de Jérusalem. C’est le seul moment de la liturgie chrétienne (à ma connaissance) où il est fait mention de Jésus dans un état de colère et ayant un comportement violent. En s’appuyant sur ce passage des écriture, il devient possible de justifier des actes de violence quand il s’agit de défendre son Dieu.

Et de violence il en est question dans ce livre qui démarre, bille en tête, sur une séance de torture au cœur de la citadelle de l’Occidan Noir…

Sur cette terre moyenâgeuse, les journées sont rythmées par la nuit profonde et l’ombre. Personne n’a plus vu le soleil depuis longtemps maintenant, depuis que l’Etoile du matin, l’arme qui a percé le flanc du Christ, a été perdue au combat contre l’Occidan Noir par Galaad. Ce dernier l’a payé de sa vie. Les prières n’y ont rien fait, la terre est désormais maudite, les enfants naissent mal formés, la nourriture est rare, la nature malmenée devient plus qu’hostile... Tant que l’arme ne sera pas retrouvée la malédiction perdurera.

L’Occidan Noir, pays hérétique ennemi, possède peut être la clef qui permettra de retrouver la sainte relique. Régulièrement, cinq quêteurs sont envoyés de par le monde avec pour objectif de ramener l’Etoile. Impossible pour eux de revenir au royaume d'Auristelle les mains vides.

Spérance la guide, Vaast le guerrier, Astasie l’inquisitrice, Liepre l’éclaireur, et Cyférien l'érudit, sont de ces quêteurs. Ce sont des êtres d’exception, choisis pour leur force, leur vaillance et leur foi inébranlable. Mais ce sont aussi des êtres humains torturés par l’exil définitif que leur vaut leur statut de quêteur. Croyait-on en eux, ou voulait-on les éloigner du royaume en leur attribuant cette tâche impossible ? Peu importe. Ils ont désormais une piste et comptent bien la poursuivre, où qu’elle puisse les mener.

Je ne rentrerai pas plus dans l’histoire pour ne pas vous enlever le plaisir des surprises qui se succèdent à un rythme effréné.

A mi chemin du Moyen-Âge et de la fantasy, Maïa Mazaurette a su créer un univers riche, passionnant et crédible. L’histoire se déroule sans temps mort. Chaque page apporte son lot de surprises, on dévore chaque mot. L’écriture est limpide. Les personnages sont très loin d’un manichéisme basique. Ils vivent dans un univers atroce et s’adaptent pour y survivre en respectant tant bien que mal ce à quoi ils croient. Jusqu’aux dernières pages, l’histoire nous tient en haleine et c’est à regret qu’on quitte cet univers.
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N'est déçu que celui qui croit trop. N'est heureux que celui qui croit assez.

[Hoël]

Mouais , je l'avais lu à sa sortie , c'est pas mal torché mais le propos paraît assez vain à son issue .
C'est encore plus flagrant avec la plus-ou-moins suite .
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"Tout est dans tout et réciproquement ."

[Lisbeï]

Mmmm, vos avis très contrastés me donnent envie de le lire :-).
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Même le soleil se couche.