Le rêve de Galilée - Kim Stanley Robinson

[Marquise]

Où classer ce roman ? Dans le sujet "Autour de l'histoire" pour Galilée, ou en Science-Fiction pour Jupiter, ses quatre lunes (découvertes par Galilée) et ses habitants ?
Le souvenir de ce roman sera ces voyages absurdes entre le 17e siècle et le 32e, alors je le place ici, en SF. Et puis, si quelqu'un souhaite lire un livre sur la vie de Galilée, ses découvertes, ses ennuis avec l'Eglise, je ne suis pas sûre que ce roman soit bien celui qu'il faut.

Chronique postée sur les Chroniques de l'Imaginaire :

Mêler la grande Histoire et la Science-fiction, avec Galilée en héros, quel pari fou ! Le roman sera-t-il à la hauteur de la promesse ?
Voici mon avis, après une lecture longue et fastidieuse...
Hélas non, la promesse n'est pas tenue. Certes le roman est par certains côtés, très intéressant, très instructif, (parfois trop !), mais le mot qui me vient à l'esprit est : abscons.
Très difficile à comprendre, et à suivre. Kim Robinson est probablement d'une intelligence exceptionnelle, passionné par l'astronomie, les mathématiques et la philosophie, mais il ne sait pas se mettre au niveau du lecteur lambda moyen.
Les explications scientifiques sont ardues, les théories en tout genre difficiles à appréhender, et cela s'aggrave lorsque Galilée rencontre les jupitériens du 4e millénaire qui sont eux-mêmes de grands scientifiques-mathématiciens-philosophes.
J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, du mal à comprendre ce qui se passait sur Jupiter et entre Galilée et les différents personnages du futur.
Même chose avec le "présent" de Galilée, dans les années 1650 et plus. Ce n'est pas toujours facile de savoir qui est qui, les personnages apparaissent soudainement, ont l'air d'avoir une grande importance, et l'on se demande si l'on n'a pas oublié de lire un chapitre.
Malgré tout, on trouve dans ce roman de très bons passages, très instructifs sur la façon de vivre et de penser du grand homme qu'a été Galilée. De même, sa façon d'inventer la longue-vue, décrite dans le détail, sa découverte des lunes de Jupiter, ses différentes trouvailles sont suffisamment bien racontées, sans trop de complexité, pour donner de l'attrait à ce roman.
Le chapitre sur son procès par exemple, est très bien documenté et vraiment intéressant.
Il faut lire ce roman en étant dans la bonne disposition : prêt à apprendre des choses compliquées mais passionnantes, et prêt à lire de grandes envolées, sur différents sujets, parfaitement maîtrisés par l'auteur, mais pas toujours par le lecteur.
Le côté science-fiction est suffisamment flou pour ne pas dévoiler la vérité, même si, en y réfléchissant un peu, en prêtant attention au titre du roman, on peut échafauder quantité d'hypothèses...
On a très peu d'informations sur ce monde jupitérien, et c'est dommage car les descriptions des paysages, de leurs villes, de leurs lunes, sont très réussies, magnifiquement mises en couleur et en valeur, même si parfois, cela parait complètement délirant.
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Alors, je dois l'avouer, si ce gros roman (577 pages, 742 grammes) n'avait pas été un SP, je l'aurai vite abandonné. Mais ma déontologie de chroniqueuse me l'interdit
Autant les chapitres sur Galilée à son époque sont riches, intéressants, instructifs (même si parfois confus, ou beaucoup trop techniques), autant ceux où Galilée se retrouve en 3100 sur une des lunes de Jupiter sont farfelus, incompréhensibles, et tombent souvent comme un cheveu sur la soupe. Plusieurs fois, je me suis demandé si l'auteur n'écrivait pas ces chapitres sous l'empire de l'alcool ou autres substances illicites...
Quoi qu'il en soit, ce roman est trop gros, trop long, et même si j'ai apprécié d'apprendre autant de choses sur les expériences réalisées par Galilée, je n'en garderai pas un bon souvenir.
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On ne sait jamais ce que notre malchance nous a évité de pire. Cormac McCarthy

[Hoël]

Pour les substances illicites et Stanley robinson , il suffit d'avoir lu La côte dorée pour comprendre qu'il en connaît un sacré rayon sur la question...
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"Tout est dans tout et réciproquement ."

[Marquise]

Ca confirme ce que je ressentais alors ! Merci !
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On ne sait jamais ce que notre malchance nous a évité de pire. Cormac McCarthy