Posté le: Dim Avr 29, 2012 2:08 pm Sujet du message: La Caste des Méta-Barons - Alejandro Jodorowsky et Juan Gimenez
L'histoire
Othon Von Salza , ancien pirate, vit sur une planète où l'on découpe, artisanalement, des énormes blocs de marbre. Ce commerce fait la richesse d'Othon et de sa famille, d'autant qu'un mystère entoure celui-ci. en effet, comment une dizaine de personnes peuvent découper, déplacer et charger des milliers de blocs de marbre sans l'aide d'aucune machine? Lors d'une visite d'un représentant de l'Empire gouvernant la galaxie, un drame survient qui va changer le cours de la vie d'Othon, sa famille, sa planète, mais aussi tout l'Empire et même au-delà...
Mon Avis
La Caste des Méta-Barons est une série très à part dans ma bédéthèque. C'est à la fois la première série de que j'ai personnellement acquise avec mes petits sous lorsque j'avais 18 ans. Habitué à la lecture de tout ce que Dupuis avait pu publier, je découvrais une maison d'édition au nom étrange (Les Humanoïdes associés), et surtout un dessin hallucinant.
J'ai tout de suite adoré le trait et les couleurs de Juan Gimenez.
Le Méta-Baron est un personnage de l'Incal, créé par Moebius et Jodorowsky. La Caste des Méta-Barons raconte, comme explicité dans le titre, l'histoire des Méta-Barons sur quatre générations.
Tout est grand, gros, démesuré: les muscles, les cerveaux, les vaisseaux, les galaxies, les seins, les armes, les galaxies, les monstres, les cuisses, les batailles, les planètes, les fesses, les égos, les univers...
Cette série fut pour moi une découverte incroyable: un space-opera d'une grande violence, des univers ahurissants, une histoire passionnante car très rythmée.
Lire la Caste des Méta-Barons c'est assister à des batailles spatiales où s'affrontent des millions de vaisseaux, croiser la route de peuples extra-terrestres ou non aussi divers que variés, dont le point commun est souvent la soif de pouvoir. Si l'intrigue est centrée autour des membres de la caste des Méta-Barons, on ne peut qu'être happés par le gigantisme des planètes, la richesse du bestiaire ou les progrès technologiques.
J'ai beaucoup aimé relire cette série, près de 10 ans après la sortie de son dernier tome, 20 ans après la sortie du premier opus. Je ne me suis jamais ennuyé et suis resté parfois scotché par certaines planches particulièrement réussies.
Le narrateur est un robot qui "accompagne" les Méta-Barons depuis des décennies. Il raconte l'histoire à un autre robot, un peu bourrin, ce qui constitue le fil rouge de la série. Leurs dialogues sont d'ailleurs parfois fort ennuyeux car répétitifs et mystérieusement orduriers, mais ces deux personnages n'en demeurent pas moins très importants. J'ajouterai que le dernier tome reste décevant. Les ficelles utilisées pour clôturer l'histoire sont un peu grosses et la volonté un peu bornée de tisser un lien pourtant évident entre tous les méta-barons gâche un peu l'ensemble ( je ne révèle rien, rassurez-vous). La dernière aventure vécue par Sans-Nom, le Méta-Baron est , selon moi, trop énorme, trop incompréhensible, trop tirée par les cheveux.
Il n'empêche que la vie de tous les ancêtres de sans-nom est palpitante et justifie largement la lecture de cette série que je considère comme une référence du genre en bande-dessinée. J'attends vos avis avec impatience.
Inscrit le: 27 Juin 2011 Messages: 3311 Localisation: Great North
Posté le: Dim Avr 29, 2012 10:24 pm Sujet du message:
Oui , excellente série à replacer à la fois dans le cadre de l'Incal , mais aussi dans le thème de la métagénéalogie chêre à Jodorovski et dont il nous a sorti pas mal de perles lors des utopiales .
N.B. : Gimenez est un dessinateur/peintre hors-pair , mais lorsqu'il n'a pas de scénariste à sa mesure , ses B.D. sont sans intérêt . _________________ "Tout est dans tout et réciproquement ."
J'ai les métabarons en intégrale, un énhaurme métavolume digne d'une paléomythologie.
Sinon Jodorwosky a aussi commencé "Castaka" qui raconte l'histoire de la famille du même nom, à l'origine des métabarons. Un volume pour le moment il y a un certain temps déjà, et pas de nouvelles, Jodo doit être trop occupé à chercher de nouveaux délires pleins de sexe et de sang avec Manara. _________________ En cours de lecture : Le Mythe de Sisyphe, d'Albert Camus
Inscrit le: 27 Juin 2011 Messages: 3311 Localisation: Great North
Posté le: Mar Mai 01, 2012 10:10 pm Sujet du message:
Turb a écrit:
J'ai les métabarons en intégrale, un énhaurme métavolume digne d'une paléomythologie.
Sinon Jodorwosky a aussi commencé "Castaka" qui raconte l'histoire de la famille du même nom, à l'origine des métabarons. Un volume pour le moment il y a un certain temps déjà, et pas de nouvelles, Jodo doit être trop occupé à chercher de nouveaux délires pleins de sexe et de sang avec Manara.
Si c'est une allusion aux Borgias , il y a certes du sang et du sexe , mais il y a surtout le dessin fabuleux de Manara et cette façon perverse (au sens propre) de revisiter les mythes qu'a Jodorovski . _________________ "Tout est dans tout et réciproquement ."
Posté le: Jeu Mai 03, 2012 12:46 pm Sujet du message:
Citation:
Si c'est une allusion aux Borgias , il y a certes du sang et du sexe , mais il y a surtout le dessin fabuleux de Manara et cette façon perverse (au sens propre) de revisiter les mythes qu'a Jodorovski .
Oui, bien sûr je parlais des Borgias. J'ai les deux premiers volumes, mais ça me suffit. Le dessin de Manara est (comme souvent) très réussi, mais je trouve qu'en équipe avec Jodo, ça fait vraiment trop. Jodorowsky avait déjà tendance à mettre du sexe, des tortures et des mutilations un peu partout, mais du coup, dans les Borgias, ça a tendance à n'être quasiment que ça.
Dans les métabarons, cet aspect n'est qu'un élément de l'histoire : il y a un équilibre qui a été trouvé. _________________ En cours de lecture : Le Mythe de Sisyphe, d'Albert Camus
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Posté le: Ven Mai 04, 2012 4:27 pm Sujet du message: Re: La Caste des Méta-Barons - Alejandro Jodorowsky et Juan Gimenez
Jaipadepseudo a écrit:
Tout est grand, gros, démesuré: les muscles, les cerveaux, les vaisseaux, les galaxies, les seins, les armes, les galaxies, les monstres, les cuisses, les batailles, les planètes, les fesses, les égos, les univers...
Exactement, et ça devient facilement lourd
J'ai quand même voté "beaucoup", à cause du dessin, mais je trouve le scénario souvent facile, et pas à la hauteur de l'Incal. _________________ Crazy Modératrice et Dictatrice Adjointe Il ne faut pas confondre ce qui est personnel et ce qui est important (Terry Pratchett)
J'ai un blog, et maintenant, j'ai publié un roman
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