Inscrit le: 29 Nov 2006 Messages: 215 Localisation: Tigane
Posté le: Jeu Avr 26, 2007 5:13 pm Sujet du message: La Peau de chagrin - Balzac
La Peau de chagrin, d'Honoré de Balzac (1831)
370p environ
# Résumé #
Raphaël de Valentin, un jeune marquis ruiné et amoureux éconduit, aspire à la mort.
Comptant se suicider pendant la nuit, il penetre dans une boutique mystérieuse, où il passe le temps en attendant le soir. Le proprietaire, un étrange antiquaire, lui céde alors une peau de chagrin. Un singulier objet qui réalisera tous ses voeux, mais dont la surface se réduira à chaque souhait exaucé...et avec elle, son espérance de vie...
Quel sera l'avenir de Raphaël ?
#Mon avis #
Un fort bon roman, mélant peinture de société, fantastique et suspense.
Les descriptions sont [bien sûr] interminables, mais pas [toujours] pénibles. Les personnages sont approfondis, tourmentés. J'avoue ne pas m'être vraiment attachée au héros, j'avais parfois envie de le secouer
En fait, ce livre est surtout un bon support de réflexion, à lire non pas comme un roman léger, mais plutôt en le savourant, afin de pouvoir en apprécier le message.
Au final, même si je n'ai pas été totalement conquise [ trop de description tue la description ], j'ai assez apprécié ce roman "fantastico-réaliste".
A lire [et peut-être à relire...]
Dernière édition par EcumeDesEtoiles le Sam Avr 28, 2007 5:28 pm; édité 1 fois
Inscrit le: 22 Oct 2006 Messages: 50 Localisation: Belgique
Posté le: Sam Avr 28, 2007 11:25 am Sujet du message:
Parmi les grands classiques, Balzac est un des auteurs que j'apprécie le moins, son écriture alambiquée, surannée est un vrai pensum pour un lecteur de notre époque!
Si en effet, ses livres contiennent un message, comme tu le dis très justement, EcumeDesEtoiles, la façon de le transmettre est par trop laborieuse pour être efficace, à mon sens.. _________________ Lire, c'est aimer écrire
http://les-bibliophages.niceboards.net/index.htm http://raconte-moi.niceboard.com/
Inscrit le: 07 Juin 2007 Messages: 83 Localisation: entre terre et mer
Posté le: Jeu Juil 05, 2007 9:46 pm Sujet du message:
j'avoue que je n'aimais pas beaucoup lire Balzac mais j'ai été intéressée par ce livre sans doute parce qu'il sortait du registre habituel avec cette touche de fantastique. Par la suite, un autre de ses livres m'a beaucoup plu : Le Colonel Chabert. Mais c'est sans doute lié au fait que j'avais d'abord vu et beaucoup apprécié le film. _________________ Veni vidi vici
Posté le: Mer Déc 30, 2009 4:52 pm Sujet du message:
Je l'ai lu dans le cadre scolaire. Le thème n'était pas inintéressant, mais le style de Balzac m'a paru plutôt indigeste et au final, je me suis pas mal ennuyée. _________________ Mille et un mondes
Inscrit le: 26 Avr 2007 Messages: 840 Localisation: France
Posté le: Jeu Avr 15, 2010 9:12 pm Sujet du message:
Je viens de finir le livre. L'élément fantastique au coeur de l'histoire - qu'on peut interpréter comme une allégorie - est une curiosité dans l'oeuvre de Balzac. Par le tableau qu'il fait de la société de l'époque, le roman appartient cependant bien à la "Comédie Humaine" (Rastignac y joue d'ailleurs un second rôle assez présent).
La structure est assez curieuse. La première partie nous jette immédiatement en pleine action : sans rien savoir à son sujet, on voit le jeune héros du livre perdre sa dernière pièce, résoudre de se suicider, puis découvrir par hasard la peau de chagrin. La visite de la boutique de l'antiquaire donne lieu a des descriptions particulièrement abondantes, mais que j'ai pour ma part beaucoup aimé ; on a tout à fait le sentiment d'être plongé dans une caverne au trésor, où se mélange pêle-mêle des objets venus de toutes les époques et de toutes les cultures.
La deuxième partie est le récit que fait Raphael de sa vie à un ami. Ce retour en arrière est très long (plus du tiers de l'oeuvre), et cela le rend assez frustrant puisque la peau de chagrin n'y joue évidemment aucun rôle. Ce n'est pas non plus la meilleure histoire de jeune homme désargenté et privé de ses illusions que le XIXème siècle a jamais produite.
C'est dans la troisième et dernière partie que la peau de chagrin opère vraiment, et il s'y instaure d'entrée de jeu une atmosphère mortuaire (cette partie s'appelle d'ailleurs tout simplement "L'agonie"). Le caractère ouvertement fataliste et l'absence de surprise m'a un peu pesé.
J'ai plutôt aimé le livre dans l'ensemble, mais j'ai tout de même trouvé qu'il aurait pu être mieux arrangé après la première partie.
A noter que l'oeuvre ne brille pas par un grand féminisme, notamment dans la deuxième partie, dont le titre est "La femme sans coeur". Le personnage visé est la comtesse Fœdora, dont Raphaël était violemment amoureux et à laquelle il consacre une bonne partie des récriminations de son récit. Fœdora ne se distingue certes pas par une compassion exacerbée, mais l'auteur semble la condamner parce qu'elle ne partage pas les sentiments de Raphaël et parce qu'elle désire rester indépendante, point de vue qu'un lecteur moderne aura (heureusement) peu de chance de partager. Balzac met parallèlement en scène le personnage très positif de Pauline, mais celle-ci est tout simplement trop parfaite pour être réelle (ce que le livre reconnaît d'ailleurs).
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