Posté le: Mer Mai 27, 2020 11:29 pm Sujet du message: Le Psy, le Caniche... et Moi - Elisabeth Nihous
Citation:
UN MARI PSY QUI LA TROMPE...
nie farouchement l'évidence et n'applique aucun des principes qu'il conseille à ses patients.
UN FILS ADO MANIAQUE DE LA PROPRETÉ...
dont la consommation d'eau et de savon rivalisent ceux d'une blanchisserie.
UNE VIEILLE TANTE DÉJANTÉE...
sur le point d'être chassée de sa maison de convalescence pour cause de soirées karaokés.
ÉGALENT : une Charlotte bien décidée à surmonter les embûches... par le RIRE.
Avec le soutien de deux amies et celui, inattendu, d'un vieux client qui confond retraite avec nouvelle jeunesse.
Entre assassinat de smartphone, pancakes aux myrtilles et course-poursuite dans un palace s'ensuit une comédie gaie, vitaminée, aux personnages attachants en proie à de multiples rebondissements.
UN ROMAN DÉBORDANT D'OPTIMISME ET D'HUMOUR.
Un antidépresseur à savourer sans modération !
UNE COMÉDIE FAMILIALE IRRÉSISTIBLE !
J'ai toujours pensé qu'il fallait toujours se méfier des majuscules dans les description de bouquin. J'aurais dû écouter mon intuition quand j'ai ajouté ce roman à ma liseuse (je devais être fatiguée, ou alors il était dans un lot et j'ai pas fait attention...), je n'aurais pas perdu 4h à le lire (oui j'ai été jusqu'au bout. Pour voir.).
Alors, bon point, ça se lit vite. Pourquoi ? Parce que c'est aussi creux que la caboche de certains politiques ou stars de la téléréalité, qu'elles soient françaises ou étrangères, je ne suis pas cabotine pour deux sous à ce niveau. C'est creux. C'est vide. Comme les profils des personnages.
Le reste ? Bof. Je ne m'attendais pas à un truc réaliste, loin de là, mais "l'héroïne" qui se transforme en fashionista au fur et à mesure que le roman avance, ça m'a très vite refroidie. Je m'attendais à quelque chose de léger (mais pas inexistant) et je me retrouve avec beaucoup trop régulièrement la description des nouveaux achats de fringue qu'elle fait au fur et à mesure qu'elle perd du poids et se découvre une passion pour la mode. Autant je pourrais comprendre le processus dans un bouquin où le protagoniste perdrait genre 60kilos, mais elle, elle passe d'un 42 (la taille standard en France je le rappelle) à un 38 puis un 36 voire un 34 (15 kilos d'après l'auteur).
Là m'est venue une question. Personne ne s'inquiète de ne pas la voir manger ni perdre du poids à ce point ? Non. Personne. Elle est même félicitée pour ça, alors, que, techniquement, si tes copines sont vraiment tes copines, elle devraient s'inquiéter de ta perte de poids qui est peut-être/certainement/sans aucun doute, le résultat de la découverte de l'adultère de son mari, et peut être aussi d'une petite déprime passagère ? Nan ? (mais je ne suis pas psy, ça doit jouer ! Ou alors je m'inquiète trop des copines des fois ?)
Autour de ça elle se plaint de son mari -qui la trompe-, de son fils -qu'elle aime mais qui a des TOC et ON SAIT TOUS (moi aussi je parle en majuscules si je veux !) que c'est sa faute à elle-, un peu de sa mère adoptive -qui a une vie plus palpitante que tous les autres réunis-, et surtout de sa rivale -qu'elle décrit comme "vieille et moche". Et toiletteuse de caniche. Ah. Et de ses copines aussi. Qui sont toujours là pour elle et qui ne la dénigre jamais. Si si. Vraiment.
J'avoue que j'ai attendus un sacré moment avant de voir surgir le caniche du titre. Mais rassurez vous, il ne fait qu'une courte apparition, histoire de montrer combien Charlotte peut être puérile (mais c'est censé faire rire cette histoire de caniche !), et ses copines avec elle.
Rien n'est fin dans ce roman. Tout est caricatural, quasiment devinable 20 pages à l'avance, et au début je me suis cru dans une resucée de Bridget Jones (en-tête de chapitre dans le même style, avec les fringues essayées, achetées, pas achetées, le temps que son fils a passé sous la douche etc...) au point que j'ai été vérifier la date de parution. Ah ben non est pas en 1996 ou juste après, mais en 2017, plus de 20 ans déjà...
Bref, ce bouquin peut être sympa pour celles qui sont toujours nostalgiques de Bridget ou pour celles qui n'ont vraiment rien d'autre à lire cet été.
Pour les autres, y'a des tas d'autres livres qui méritent vachement plus le détour.
(et la fin en mode : "retrouvez moi dans la suite, à Hollywood" m'a fait hausser un sourcil et me dire que "Nan, y'a pas moyen que je m'inflige ça".).
Ah et pour les curieux qui ne liront pas le bouquin (chanceux que vous êtes, vous pourrez en lire un autre mieux à la place !). Le mari l'a bien trompé. A nié quasiment tout du long. A des réactions de mollusque (c'est méchant pour les mollusques, pardon), et reste insignifiant tout au long de l'histoire. Impossible de développer de l'empathie ni pour lui, ni pour Charlotte. De toute façon Charlotte -contrairement à Bridget Jones- n'a pas l'air de considérer qu'elle est en quoique ce soit fautive d'un truc ou d'un autre, ne se remet donc pas en question, et se retrouve dans la position peu enviable à mes yeux de l'archétype de la Marie Sue de bas étage...
Oui oui je m'arrête. De toute façon, d'ici une semaine j'aurais oublié ce bouquin alors.... _________________ On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve.
Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 6314 Localisation: Sud
Posté le: Jeu Mai 28, 2020 9:58 am Sujet du message:
Excellent ! Pour ma part, je te remercie, car ta chronique m'a bien fait rire. Et comme je n'ai jamais eu aucune intention de lire ce truc, l'autrice n'y a rien perdu... _________________ Même le soleil se couche.
Posté le: Jeu Mai 28, 2020 1:18 pm Sujet du message:
Merci, c'était le but ! _________________ On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve.
Inscrit le: 12 Avr 2006 Messages: 5856 Localisation: deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin...
Posté le: Jeu Mai 28, 2020 8:28 pm Sujet du message:
Hi hi, ça ne donne pas franchement envie, c'est clair ! _________________ Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.
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