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Nos vieilles gens - Oscar Huguenin

 
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Vassia



Inscrit le: 11 Mai 2018
Messages: 446

MessagePosté le: Dim Juil 18, 2021 6:27 pm    Sujet du message: Nos vieilles gens - Oscar Huguenin Répondre en citant

Oscar Huguenin, auteur suisse, a notamment publié un recueil de nouvelles en 1901 intitulé Nos Vielles gens.
Elles parlent de gens de pays, artisans, petits fonctionnaires...

J'en ai écoutées deux sur les quatre.
L'apprenti tailleur qui comme son nom l'indique relate, notamment, les mésaventures d'un tout jeune homme démarrant durement dans la vie
et L'Oncle du Brésil dans laquelle la famille d'un petit professeur d'un coin de campagne va être destinataire d'un héritage peu commun.

Je m'en suis noté quelques formules qui m'ont bien plu :

L'apprenti tailleur (Oscar Huguenin) 1901

Il a beau n’avoir plus de dents, [...], tout le monde sait qu’il a encore bon appétit.
[...]; ce n’est qu’à l’usage qu’on peut juger des manques.
Vous autres hommes, un rien vous fait changer d’idée.
Et il me venait d’âpres idées de révolte [...]
[...], il était dans sa nature de commander et non d’obéir.
[...] l’homme, jeune ou vieux, n’apprécie guère les biens qu’il possède et soupire après ceux qui sont hors de sa portée, [...]
[...] avec cette morne insouciance des êtres habitués à souffrir.
[...] demandai-je avec une compassion véritable, mais où il entrait cependant un secret calcul pour le succès de mon plan.
André n’avait pas l’esprit lourd et il avait été dressé à obéir.
Ma mère était tenace dans ses idées [...]
[...], on dira ce qu’on voudra, mais pour aller dire à un enfant du mal de sa mère, il ne faut – 32 – pas valoir grand-chose, [...]
Le fait est que j’étais horriblement vexé et prêt à lâcher quelque sottise.
Mais ma mère se chargea sur-le-champ d’administrer une douche salutaire à mon amour-propre, [...]
La patience consiste à endurer les afflictions avec résigna tion, sans se laisser surmonter par la douleur ou par le chagrin. » (Précis de catéchisme d'Osterwald)
[...], grimacer le sourire qu’il réservait aux seuls clients.
la schlague, d’ailleurs, c’est bon pour les Allemands !
[...], il avait la mine d’un homme qui s’est assis dans une fourmilière et ne sait comment se relever.
Par exemple, fis-je à part moi, en voilà un qui a eu de la chance de ne pas venir au monde, [...]
Un flot d’amertume me gonfla le cœur, et j’allais éclater, [...]
Jamais je n’avais vu la physionomie de ma mère revêtir une pareille expression, [...]
La figure de maître Blum présentait un abject mélange de rage et de terreur.
tais trop jeune pour savoir ce que c’est que la diplomatie, sans quoi, au lieu de m’étonner, j’aurais admiré la façon dont mon père pratiquait cet art délicat.
Mais cette réponse n’eût été ni d’un diplomate ni d’un mari aimant et qui tient à la paix du ménage.
[...], pauvre être à l’intelligence bornée, aussi laid qu’un singe, mais un singe de la grande espèce, robuste comme un chêne, [...]
[...], aussi mal tournée d’esprit que de corps, triste épave de la vie, [...]
[...] dont il supportait le caractère déplorable avec une patience qui exaspérait ma mère.
[...] : un peu plus, un peu moins de poussière, ce n’est pas une affaire, finalement.
[...] d’un geste péremptoire balaya cette éventualité fâcheuse
L’amour-propre est un travers commun à tous les humains et j’en avais ma large part.
Les enfants sont de féroces égoïstes : [...]
C’était assez mortifiant pour un petit jeune homme aussi pénétré de son importance que je l’étais.
Mais mon père était [...] à ne parler, sans fausser la vérité, que de ce qui pouvait être dit sans danger.
Seulement ce n’est pas un avenir, tenir un ménage, cuisiner !
Malheureusement la façon dont André débitait ces récits dramatiques leur enlevait les trois-quarts de leur charme, [...]
[...] avec une indécision pleine de méfiance.
Ma foi ! si c’est pour tomber de la poêle dans la rôtissoire !… grommela-t-il entre ses moustaches.
- Madame Vuilleumier, répondit-il avec une inclination cérémonieuse, qui paye commande.
[...], et le vieux Soubise, rassasié de jours, s’en fut en murmurant [...]


L’Oncle du Brésil (Oscar Huguenin) 1901

Tu vois, [...], qu’il y a bien des « si », et que le plus sûr, c’est de ne pas se monter l’imagination.
Elle avait l’air passablement narquois, dame Thérèse, en posant cette question.
Et toute la nuit, en dépit de la douche de sages avis que lui avait administrée sa femme, il fit des rêves d’or.
Dans ces pays à demi sauvages, est-ce qu’on sait seulement ce qu’est le droit et la justice ?
Voilà qu’il faisait déjà connaissance avec l’embarras des richesses, les tracas de l’opulence !
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snarkhunter



Inscrit le: 14 Juin 2021
Messages: 118

MessagePosté le: Lun Juil 19, 2021 7:38 am    Sujet du message: Re: Nos vieilles gens - Oscar Huguenin Répondre en citant

Vassia a écrit:
Je m'en suis noté quelques formules qui m'ont bien plu :

L'apprenti tailleur (Oscar Huguenin) 1901

Vous autres hommes, un rien vous fait changer d’idée.

Oui, enfin... il me semble qu'on pourrait remplacer "hommes" par "femmes" dans cette phrase sans en changer aucunement la justesse !
_________________
Le doute est toujours visible dans chacune de mes lampes...
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Vassia



Inscrit le: 11 Mai 2018
Messages: 446

MessagePosté le: Lun Juil 19, 2021 7:25 pm    Sujet du message: Re: Nos vieilles gens - Oscar Huguenin Répondre en citant

snarkhunter a écrit:
Vassia a écrit:
Je m'en suis noté quelques formules qui m'ont bien plu :

L'apprenti tailleur (Oscar Huguenin) 1901

Vous autres hommes, un rien vous fait changer d’idée.

Oui, enfin... il me semble qu'on pourrait remplacer "hommes" par "femmes" dans cette phrase sans en changer aucunement la justesse !


Oui, «  « Souvent femme varie, Bien fol est qui s'y fie » comme disait François *Mr. Green*
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