Toonnette Reine des Damnés
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Posté le: Mar Nov 17, 2020 6:34 pm Sujet du message: Le plus noir des crimes - P.D. James |
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Une chronique parue initialement sur Les chroniques de l'imaginaire.
Citation: | Keith Manston-Green est la terreur de l’école et particulièrement celle du narrateur de cette nouvelle. Pendant six ans, il va tourmenter de toutes les manières possibles ses camarades C’est pour cela que le 15 février 1932, le futur meurtrier de cet homme se fait le serment solennel de le tuer un jour.
Difficile de résumer ce que je pensais être un roman, et qui s’avère en fait être une nouvelle de quelques dizaines de pages. Certes la nouvelle est bonne, on reconnaît bien le style de P.D. James, mais il reste un goût de trop peu, et ce n’est pas l’essai publié juste après la nouvelle qui atténue l’impression de s’être fait flouer par la quatrième de couverture. Disons-le clairement, j’ai été déçue de l’ensemble, malgré toutes les qualités de la nouvelle présentée.
En effet, la quatrième de couverture promet un « recueil posthume ». Or un recueil implique plusieurs histoires, avec parfois quelques mots de l’auteure à propos de chacune de ses histoires, pour qu’on apprenne par exemple la genèse de l’écriture de certains textes, le pourquoi de l’existence d’autres récits. Rien de tout cela ici, puisqu’il n’y a qu’une seule et unique histoire à lire. Regrettable donc, puisque la dame semble avoir été globalement prolifique.
L’essai qui suit ressemble beaucoup plus aux réponses qu’aurait pu donner l’auteure dans une interview pour un journal type Le Monde qu’un « vrai » essai. Certes, on y apprend comment elle a décidé de se lancer dans l’écriture de roman policier en particulier, certes elle nous dit qu’elle n’aime pas les « mauvais » romans policiers, certes elle nous parle de certaines de ses influences et un peu de ce qui nous pousse à aimer lire des romans policiers, mais globalement, j’ai trouvé que cela manquait de profondeur.
Après vérification, l’essai est paru tout d’abord en 1982 dans The Observer ce qui explique que certaines de ses références soient datées (Dashiell, Hercule Poirot), sans que cela ôte rien aux qualités de ces références évidemment. J’imagine que la maison d’édition a voulu montrer qu'à plus de trente ans de distance, les propos étaient toujours valables. Mais entre nous, qui aime lire les mauvais romans ?
On trouve ensuite, après une très brève biographie, la bibliographie complète de P.D. James, qui occupe à elle seule environ 45% du livre. Livre qui se transforme donc en catalogue indigeste, se contentant de rappeler le nombre d’ouvrages de la dame parus chez Fayard.
La maison d’édition a voulu publier cet ouvrage en hommage à P.D. James, qui aurait fêté son centième anniversaire en 2020. L’intention est louable, mais personnellement j’aurais préféré, comme déjà dit plus haut, un véritable recueil de nouvelles, au lieu d’une seule. Et j'aurais aimé ne pas avoir l'impression qu'on me prenait pour une vache à lait. En effet, pour terminer parlons du prix de cette nouvelle : 11,50 euros pour une version papier, 8,49 euros pour une version numérique. Pour un ouvrage de 72 pages, dont presque la moitié sont consacrées à lister les livres de l'auteur existant chez l'éditeur, c'est vraiment excessif. |
En gros c'est une arnaque, n'achetez pas ce truc _________________ On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux
Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve. |
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