Posté le: Jeu Mai 13, 2004 12:09 pm Sujet du message: Petite musique des adieux - Jennifer Johnston
Sur la base d'une méprise, l'auteur nous raconte la rencontre d'un homme et d'une femme, tous deux blessés par la vie. Chacun d'entre eux vit le traumatisme qui l'a touché différemment : l'un ne cherche qu'à nourrir la haine qui l'habite, l'autre semble plus résigné. C'est typiquement le livre sur lequel j'ai un ressenti et une opinion plus objective tout à fait différent. C'est-à-dire que je reconnais que c'est un livre qui peut plaire, qui est bien fait, avec une volonté évidente de toucher le lecteur mais qui m'a laissé de marbre. Je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire, à me sentir concernée par les deux protagonistes. Pourtant les sujets évoqués (une maladie invalidante et la perte d'être chers), la façon de le faire toute en retenue et pudeur sont intrinsèquement porteurs d'émotions. Je ne sais si c'est le style ou la façon d'aborder les choses qui ne m'a pas accroché mais je n'ai pu m'empêcher de rester froide à tout cela. La seule chose qui m'ait séduite est l'ambiance : les paysages irlandais, le climat, la façon de rendre l'atmosphère intime. C'est un livre qui aurait dû me plaire et il est possible que je sois passée complètement à côté. Enfin, ma première impression laissant penser que ce livre avait une connotation sentimentale très poussée s'est finalement révélée fausse. Il s'agit plus de mélancolie que de « chabadabada ».Certains d'entre vous l'ont-ils lu ou entendu parler ? Belfond / 250 pagesPETITE MUSIQUE DES ADIEUX chez Amazon.fr
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Posté le: Lun Oct 04, 2004 6:18 pm Sujet du message:
Moi ce livre m'intéressait aussi, il est sorti en poche donc je vais sans doute le lire bientôt.. Peut-être ne nous retrouverons-nous pas sur le coup, encore une fois ...
Voici ce que j'ai retrouvé au sujet de "Ceci n'est pas un roman" et qui me fait penser à ton commentaire ...Les personnages sont d’emblée séduisants et leur douleur, aussi sourde soit-elle, est presque palpable à travers les mots de Johnston. L’histoire familiale ressemble à un cauchemar dont ils ne pourraient parvenir à se réveiller. Chaque génération porte à nouveau le fardeau de la précédente, mettant Imogen sur les pas de son arrière-grand-mère, confrontée comme elle à l’absence d’un être aimé.Alors, pourquoi cet ultime appel de la narratrice à son frère nous semble-t-il si vain ? Pourquoi les héros meurtris de Johnston ne nous touchent-ils pas au cœur comme l’institutrice et le petit garçon des Ombres sur la peau ? Probablement parce que la chape de plomb qui paralyse chaque membre de cette famille est tellement étouffante qu’elle les réduit à des êtres fantomatiques. Ainsi, le silence qui domine le roman fige l’intrigue et nous maintient, nous lecteurs, à distance. C.
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