Vassia
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Posté le: Mar Juil 14, 2020 9:17 pm Sujet du message: L'Enchaînement des choses - E.T.A. Hoffman |
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Au hasard de mes ballades sur le site litteratureaudio.com je suis tombé sur un conte d'Ernst Theodor Amadeus (dit E.T.A.) Hoffman : L'Enchaînement des choses.
Il fait partie d'un recueil de contes intitulé Les Frères de Saint-Sérapion.
(Tout comme vois-je La Femme vampire que j'avais écoutée aussi)
J'ai profité de l'été pour mettre à jour mes notes.
C'est assez sympa de revenir ainsi sur les bouquins que j'ai écouté pendant l'année car me reviennent alors en tête des lieux où j'étais ou des actions que je faisais lors de leur écoute
Là par exemple je me rappelle très bien faire la file pour acheter des portions de frites sous la pluie lors de la Foire expo de Strasbourg
Bon pour être honnête l'audition de ce livre a été plutôt ardue, le donneur de voix semblant plutôt fatigué. Par ailleurs j'ai bizarrement également galéré pour mettre au propre les citations que j'en avais pris en notes car pour retrouver les phrases exactes j'ai dû compiler trois sites Internet présentant chacun une traduction différente
Je me demande bien quel texte le lecteur avait utilisé, une version composite apparemment (en tout cas pas celle indiquée sur le site de la version audio).
Mystère, mystère...
Mais bon on est dans le thème, car il s'agit d'un conte fleurant parfois le fantastique
(Je rapprocherais cette expérience de mon écoute de L'écume des jours lu par une voix artificielle )
Alors L'Enchaînement des choses donc.
Deux amis se promènent, l'un exubérant, l'autre plus ténébreux.
Le premier clame à tout va sa théorie selon laquelle les évènements qui nous arrivent sont immanquablement tous liés entre eux, le second s'en amuse.
Leur chemin les amène vers un attroupement : un couple de bohémiens donne une représentation artistique. Une jolie danseuse, un vieil homme peu avenant à la guitare..
Delà l'histoire semble se perdre en méandres divers (rêve étrange, danse furibonde, thé esthétique, guerre d'Espagne, chants patriotiques...) puis les pièces du puzzle se rassemblent lors du dénouement.
Bon pour ma part l'écoute n'en a pas été facile et le récit partait un peu trop dans tous les sens à mon goût.
Cela dit l'ambiance générale est assez réussie entre mystère et sentiments divers.
J'en ai noté quelques tournures :
Une telle figure, de tels yeux, un regard pareil, ne peuvent appartenir à une créature trompeuse.
Ne t’éblouis pas, répondit Ludovic, du paradis que je vais ouvrir devant tes yeux.
J’avais exécuté sur les pieds des danseurs le galop du désespoir jusqu’au moment où le président, fort comme un chêne, avait arrêté ma course folle.
Je suis tenté de te croire absolument incapable de ressentir le suprême bonheur de l'amour, et voilà sans doute la cause de ta disgrâce auprès du beau sexe ; [...]
[...] Euchar fut assez charitable pour ne pas partir d’un bruyant éclat de rire.
Insensé, ne sais-tu pas que le regard de la femme qui aime peut pénétrer jusqu’au plus profond du cœur ?
[...] je me surpasse moi-même, je balance, je voltige, le dieu des ballets m’eût admiré !
Cependant, une fatalité supérieure à celle qui gouvernait les personnages de la tragédie vint empêcher le poète de terminer sa lecture.
Oh, du sombre ! oh oui, du terrible ! oh, qu’il y a de plaisir à se sentir frémir !
[...] j’avoue que je partage avec plusieurs de mes estimables hôtes le défaut esthétique de ne pas comprendre l’espagnol.
[...] une méfiance trop souvent justifiée dans ces temps de malheur.
La même ardeur que nourrit dans un cœur espagnol une haine implacable, éclate et brille dans ses amitiés, [...]
[...] avec les indices d’une vie inquiète, [...]
[...] le sang-froid et la liberté d’esprit que donne l’intrépidité ; [...]
[...] Euchar fut forcé de promettre de revenir le lendemain armé de tout le matériel nécessaire pour terminer son histoire.
Je restai tout anéanti, et j’en vins à penser que ce que j’avais de mieux à faire était de me laisser conduire par le nez dans l’enchaînement des choses.
Selon moi, nos folies composent la véritable chaîne de notre être.
Le pouvoir suprême ne laisse jamais sans consolation une existence mal comprise.
Puis elle essuya une larme et retourna vers la société.
[...] Euchar ne comprenait en rien l’art de dire aux jolies femmes des riens sur des choses qui ne disaient rien [...] |
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