Posté le: Ven Jan 22, 2021 10:38 pm Sujet du message:
Hoël a écrit:
J'ai lu La vie ô combien ordinaire d'Hanna Green de Michael Marshall Smith, si ça démarrait en douceur avec pas mal d'humour, à la moitié du bouquin, ça vire à l'horreur cauchemardesque, [...]Tiens, un truc qui m'a bien plu, c'est qu'à aucun moment il ne cherche à rendre le Diable sympathique, ce qui change par rapport à pas mal de choses que j'ai lues.
Pas d'accord avec ton analyse.
Pour moi, ce roman est à classer dans la littérature jeunesse, d'abord parce que les événements sont perçus à travers le regard de la petite fille de 11 ans, c'est d'ailleurs plus ou moins une partie de sa vie, et ensuite, justement parce que rien n'est vraiment horrible, rien ne fait frissonner tout est atténué et je n'ai pas perçu l’horreur cauchemardesque que tu évoques.
Ensuite, je trouve au contraire que le Diable est un méchant gentil. Il ne fait pas peur, à aucun moment et les méfaits qu'il commet sont quand même bien atténués par le dénouement. Mieux, il est sympathique et on se surprend à s’inquiéter de son sort, au final.
Donc pour moi, c'est un joli conte qu'on peut sans doute classer dans le fantastique mais qui n'en a pas toutes les caractéristiques.
Et je persiste et signe : c'est l'humour et le mode de narration choisi par l'auteur qui détruisent consciemment cette terreur que le fantastique est supposé susciter. Je pense que l'auteur n'a pas du tout voulu écrire une histoire horrifique mais bien un conte moral sympathique et lisible par tous.
Là, je continue avec L'anomalie de Michael Rutger...
Je pense que tu vois de qui je parle.
Bon, je lève le voile, pour les lecteurs qui n'auraient pas deviné : Michael Rutger, c'est ...Michael Marshall Smith.
Inscrit le: 27 Juin 2011 Messages: 3322 Localisation: Great North
Posté le: Sam Jan 23, 2021 3:24 pm Sujet du message:
Brindargent a écrit:
Hoël a écrit:
J'ai lu La vie ô combien ordinaire d'Hanna Green de Michael Marshall Smith, si ça démarrait en douceur avec pas mal d'humour, à la moitié du bouquin, ça vire à l'horreur cauchemardesque, [...]Tiens, un truc qui m'a bien plu, c'est qu'à aucun moment il ne cherche à rendre le Diable sympathique, ce qui change par rapport à pas mal de choses que j'ai lues.
Pas d'accord avec ton analyse.
Pour moi, ce roman est à classer dans la littérature jeunesse, d'abord parce que les événements sont perçus à travers le regard de la petite fille de 11 ans, c'est d'ailleurs plus ou moins une partie de sa vie, et ensuite, justement parce que rien n'est vraiment horrible, rien ne fait frissonner tout est atténué et je n'ai pas perçu l’horreur cauchemardesque que tu évoques.
Ensuite, je trouve au contraire que le Diable est un méchant gentil. Il ne fait pas peur, à aucun moment et les méfaits qu'il commet sont quand même bien atténués par le dénouement. Mieux, il est sympathique et on se surprend à s’inquiéter de son sort, au final.
Donc pour moi, c'est un joli conte qu'on peut sans doute classer dans le fantastique mais qui n'en a pas toutes les caractéristiques.
Et je persiste et signe : c'est l'humour et le mode de narration choisi par l'auteur qui détruisent consciemment cette terreur que le fantastique est supposé susciter. Je pense que l'auteur n'a pas du tout voulu écrire une histoire horrifique mais bien un conte moral sympathique et lisible par tous.
Là, je continue avec L'anomalie de Michael Rutger...
Je pense que tu vois de qui je parle.
Bon, je lève le voile, pour les lecteurs qui n'auraient pas deviné : Michael Rutger, c'est ...Michael Marshall Smith.
Je pense que notre différence de ressenti vient surtout de ce que tu es manifestement férue de fantastique horrifique alors que le genre me révulse le plus souvent. Cela dit, si je comprends bien, tu l'as lu aussi ? _________________ "Tout est dans tout et réciproquement ."
Posté le: Sam Jan 23, 2021 6:28 pm Sujet du message:
Oui, je l'avais commencé quand tu en as parlé la première fois et j'étais à deux doigts de laisser tomber le bouquin, justement à cause de cet humour que tu aimes tant. L'incipit du roman, surtout, m'avait prodigieusement agacée, cette approche du lecteur à la Jacques le fataliste, me hérissait déjà et ton intervention louangeuse m'a donné envie de lui laisser une chance.
Par la suite, j'ai quand même regretté de ne pas retrouver la voix de Marshall, celle des Hommes de paille dont je te conseille la lecture, mais je reconnais qu'une fois que j'ai assimilé l'idée que c'était un conte, le livre m'a plu.
Et oui, je préfère le fantastique horrifique qui me fait bien trembler et me procure des cauchemars, en inconditionnelle de Lovecraft, Jean Ray, Stephen King et tant d'autres "terrifieurs" du genre humain.
Inscrit le: 19 Mar 2007 Messages: 1489 Localisation: Paris
Posté le: Dim Jan 24, 2021 10:03 am Sujet du message:
Le fantastique avec de l'humour dedans, c'est plus ancien que ce qu'on croit parfois : on en trouve au fond pas mal au XIXe siècle, parfois sous la plume de grands auteurs de textes fantastiques, comme Théophile Gautier (avec des nouvelles comme Onuphrius, La Cafetière, Le Pied de momie...). Ce n'est qu'ensuite que le versant le plus sérieux du genre prend le dessus. George Sand a écrit pas mal de textes fantastiques, mais souvent avec de l'humour (Les Dames vertes, Laura, voyage dans le cristal, etc.), ce qui peut expliquer qu'ils aient été longtemps ignorés... au profit de ses textes incluant du fantastique sérieux, comme Légendes rustiques.
Pour ma part, j'aime bien les deux, alors, tant qu'on continue à publier toutes les nuances du genre, ça me va
Je pense aussi qu'il ne faut pas confondre le fantastique avec des genres proches mais distincts comme l'horreur ou encore le "frisson" qui est un mélange de thriller, de fantastique sérieux et d'horreur douce. _________________ Si ça vous intéresse : mon blog de lectures (dont des messages postés sur le Coin et étoffés pour l'occasion) et un site sur mes publications
Posté le: Dim Jan 24, 2021 2:18 pm Sujet du message:
Citation:
Je pense aussi qu'il ne faut pas confondre le fantastique avec des genres proches mais distincts comme l'horreur ou encore le "frisson" qui est un mélange de thriller, de fantastique sérieux et d'horreur douce.
En ce qui concerne le fantastique, j'adhère à la définition de Todorov qui définit le fantastique dans ce court instant où l'on doute : le Diable existe-t-il ? Suis-je fou ? Ai-je une illusion d'optique ? Suis-je dans un rêve ?
Une fois que l'on a choisi : Oui le Diable existe, on en conclut qu'on ne vit pas dans un monde rationnel. Et si on frôle la folie, le rêve, on n'est pas non plus dans le fantastique.
J'aime cette définition de Todorov :
Citation:
Le fantastique, c’est l’hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel.
Donc je veux douter, et dans un bon roman fantastique, c'est ce qui se passe. Chez Marshall, du moins dans l'histoire de la petite Hannah, on ne doute pas. Mais bon, lisez-le, et faites-vous votre opinion.
Maintenant, si l'on prend La cafetière de Gautier, comment pourrait-on le classer dans le fantastique puisqu'il le présente comme un rêve né de la fatigue du voyage et qu'au réveil du dormeur les personnages ont réintégré la tapisserie ? D'ailleurs, je ne classerais pas Gautier dans les auteurs fantastiques. Il a peut-être approché le genre, mais il n'y excelle pas. Sand non plus, enfin, pas pour moi. On sent trop que le fantastique est une anecdote dans leurs œuvres, un prétexte, pas une passion comme chez Lovecraft.
Mais l'oeuvre de Lovecraft est-elle fantastique ou le résultat d'un cerveau perturbé ? On connait sa biographie...Il y aurait matière à discussion, et encore davantage si je vous dis que pour moi, Lovecraft est plus proche de la SF.
Un bon exemple de roman fantastique est L'exorciste de William Peter Blatty. Petite anecdote : quand il est sorti au cinéma, des gens s'évanouissaient dans les salles, vomissaient etc. Il faut dire que c'était un des premiers films du genre que l'on présentait au grand public, même si avant il y a eu Nosferatu le vampire réalisé par Friedrich Wilhelm Murnau en 1922. Mais L'exorciste, c'était quelque chose ! Et on sortait de la lecture du roman ou des salles de cinéma en doutant : et si le Diable existait ?
Voilà, il y aurait de quoi en discuter pendant des pages.
Sinon, pour revenir au sujet, je suis toujours dans L'anomalie de Michael Rutger et je trouve le roman vraiment pas mal, pour l'instant.
Dernière édition par Brindargent le Dim Jan 24, 2021 8:25 pm; édité 1 fois
Inscrit le: 24 Mar 2008 Messages: 3286 Localisation: Dans la lune
Posté le: Dim Jan 24, 2021 2:42 pm Sujet du message:
Brindargent a écrit:
Maintenant, si l'on prend La cafetière de Gauthier, comment pourrait-on le classer dans le fantastique puisqu'il le présente comme un rêve né de la fatigue du voyage et qu'au réveil du dormeur les personnages ont réintégré la tapisserie ? D'ailleurs, je ne classerais pas Gauthier dans les auteurs fantastiques. Il a peut-être approché le genre, mais il n'y excelle pas.
Je trouve que la fin de la nouvelle ne permet plus de pencher vers l'hypothèse du rêve. _________________ Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!
Inscrit le: 27 Juin 2011 Messages: 3322 Localisation: Great North
Posté le: Dim Jan 24, 2021 5:49 pm Sujet du message:
[quote="Brindargent"]
Citation:
Mais l'oeuvre de Lovecraft est-elle fantastique ou le résultat d'un cerveau perturbé ? On connait sa biographie...Il y aurait matière à discussion, et encore davantage si je vous dis que pour moi, Lovecraft est plus proche de la SF.
Y'a pas mal de monde dans le Fandom qui considère que présenter Lovecraft comme du fantastique est une hérésie et qu'il s'agit bel et bien de S.F. _________________ "Tout est dans tout et réciproquement ."
Posté le: Dim Jan 24, 2021 8:23 pm Sujet du message:
Avis que je partage puisque les Dieux que Lovecraft a créés viennent de l'espace et non de la Terre.
Ceci dit son style, les descriptions, les émotions, la peur, le vocabulaire sont typiques d'un auteur fantastique.
Posté le: Dim Jan 24, 2021 8:29 pm Sujet du message:
carabas a écrit:
Brindargent a écrit:
Maintenant, si l'on prend La cafetière de Gauthier, comment pourrait-on le classer dans le fantastique puisqu'il le présente comme un rêve né de la fatigue du voyage et qu'au réveil du dormeur les personnages ont réintégré la tapisserie ? D'ailleurs, je ne classerais pas Gauthier dans les auteurs fantastiques. Il a peut-être approché le genre, mais il n'y excelle pas.
Je trouve que la fin de la nouvelle ne permet plus de pencher vers l'hypothèse du rêve.
Ah bon ?
Je trouve au contraire que dès que le héros qui se serait trouvé en présence d'un événement fantastique se réveille, que ce soit d'un rêve ou d'un évanouissement, ce n'est plus une histoire fantastique mais plutôt la relation d'un rêve.
Autre chose, le héros se présente lui-même comme sujet à des évanouissements, des délires, pourrait-on ajouter. Là encore, cela discrédite le fantastique, à mon avis.
Enfin, le fantastique est supposé faire peur. Où est la peur dans ce conte ? On pourrait tout au plus le ranger dans le merveilleux, et encore.
C'est d'ailleurs ce dernier détail que je reproche au conte de Marshall : où est la peur ?
Inscrit le: 24 Mar 2008 Messages: 3286 Localisation: Dans la lune
Posté le: Mar Jan 26, 2021 6:49 pm Sujet du message:
Je découvre Adrien Tomas avec Engrenages et Sortilèges, et c'est très bien. _________________ Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!
Posté le: Jeu Jan 28, 2021 8:28 am Sujet du message:
carabas a écrit:
Commencé un classique que je n'avais jamais lu : Le Hussard sur le Toit, de Giono. Après un démarrage un peu longuet, je commence à apprécier ma lecture.
Ah c’est marrant moi ce début de récit m’avait vraiment impacté, j’étais dedans comme rarement, je me souviens de la description d’une chaleur et d’une soif éprouvées par le cavalier cheminant dans un paysage du Sud de la France.
J’avais soif pour lui
Ensuite l’horreur qui s’installe par touches successives, super bien fait, je m’en voulais de le laisser en plan dans cette mouise lorsque je devais lâcher le livre.
En revanche après le tournant du livre, lorsqu’il passe précisément au travers du toit, je trouve que le roman perd son originalité et ne m’a plus plu.
Pour ma part je suis encore dans « Un Adolescent » de Dostoïevski et, comme je l’avais pressenti lorsqu’au début du livre l’auteur nous explique quelle serait la ligne directrice du récit, il ne me touche pas.
Un jeune homme raconte comment il a cherché à comprendre les relations qu’il entretient avec les autres, notamment avec son beau-père.
Bref il ne se passe rien et je rangerais ce livre à côté de Proust et de Rousseau dans la rubrique « racontars égocentriques (d’un calimero) ».
Bon je ne l’ai pas fini, je ne perds pas l’espoir de retrouver quelques événements ou écarts de conduite inattendus et impromptus des personnages tels que je les adore chez Dostoïevski mais pour cela il faudrait passer à une forme de récit plus directe et j’ai bien peur que la forme « le personnage principal raconte ses mémoires en analysant ses états d’esprits » ne perdure jusqu’à la fin du livre
Finalement j’en ai eu davantage pour ma faim rayon péripéties inattendues dans le Dickens.
Inscrit le: 24 Mar 2008 Messages: 3286 Localisation: Dans la lune
Posté le: Jeu Jan 28, 2021 9:37 am Sujet du message:
Vassia a écrit:
carabas a écrit:
Commencé un classique que je n'avais jamais lu : Le Hussard sur le Toit, de Giono. Après un démarrage un peu longuet, je commence à apprécier ma lecture.
Ah c’est marrant moi ce début de récit m’avait vraiment impacté, j’étais dedans comme rarement, je me souviens de la description d’une chaleur et d’une soif éprouvées par le cavalier cheminant dans un paysage du Sud de la France.
J’avais soif pour lui
Ensuite l’horreur qui s’installe par touches successives, super bien fait, je m’en voulais de le laisser en plan dans cette mouise lorsque je devais lâcher le livre.
En revanche après le tournant du livre, lorsqu’il passe précisément au travers du toit, je trouve que le roman perd son originalité et ne m’a plus plu.
Je suis à 70 pages de la fin, je peine à le finir. Décidément, Giono, c'est pas ma tasse de thé. _________________ Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!
Posté le: Jeu Jan 28, 2021 1:33 pm Sujet du message:
Le hussard sur le toit, c'est le seul Giono que je n'ai pas aimé. Je me souviens avoir arrêté de manger du riz à cause d'une certaine métaphore liée au choléra.
Mais Giono c'est surtout Que ma joie demeure, Un de Baumugnes, Regain, L'homme qui plantait des arbres, et tant d'autres romans qui chantent la Nature et l'amour que lui portent les hommes.
Ainsi, l'incipit de Que ma joie demeure, et la suite, d'ailleurs, est un appel à aller se promener dans les champs, en été, la nuit.
Inscrit le: 27 Juin 2011 Messages: 3322 Localisation: Great North
Posté le: Ven Jan 29, 2021 11:43 am Sujet du message:
Un de Baumugnes et Regain, je ne les ai lus qu'une seule fois il y a une quarantaine d'années mais j'en ai encore un souvenir très vif. _________________ "Tout est dans tout et réciproquement ."
Inscrit le: 24 Mar 2008 Messages: 3286 Localisation: Dans la lune
Posté le: Ven Jan 29, 2021 7:59 pm Sujet du message:
Fini Sortilèges et Engrenages d'Adrien Tomas. Très bonne littérature jeunesse steampunk. Je lirai d'autres romans de cet auteur.
Fini Le Hussard... bon, je n'ai pas raffolé. Mais j'essaierai d'autres œuvres. Un jour. _________________ Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!
Posté le: Dim Jan 31, 2021 3:34 pm Sujet du message:
Bonjour,
Après avoir lu Sans défense d'Harlan Coben (très agréablement surprise), Le cercle celtique de Björn Larsson (avis mitigé), Cinq doigts sous la neige de Jacques Saussey (bon roman noir) et Solitudes de Niko Tackian (je suis passée complètement à côté), je lis actuellement Les fils de la poussière d'Arnaldur Indridason (qui se lit assez bien pour le moment.
Inscrit le: 24 Mar 2008 Messages: 3286 Localisation: Dans la lune
Posté le: Dim Jan 31, 2021 6:09 pm Sujet du message:
krys a écrit:
Un long voyage, de Claire Duvivier
J'ai vu des commentaires très positifs. J'ai hâte de lire ton avis.
Lu Bonsoir, la Rose, de Zihian Chi, un court roman des éditions Picquier (qui, pour fêter le nouvel an chinois, fait des promo sur une trentaine d'ebooks). Une lecture qui sort un peu des sentiers battus. La narratrice, une jeune fille originaire de la campagne chinoise, s'intalle à Harbin chez Léna, une vieille dame russe, juive, dont la famille a fui la Russie après la révolution d'Octobre. Une belle relation va se nouer entre les 2 femmes de milieux et de cultures très différents. _________________ Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!
ah oui, excellent ! je suis juste déçue car c'est son premier roman donc il va falloir attendre pour en lire d'autres. Et puis c'est trop court !
j'ai beaucoup aimé également Calame, j'attends la sortie du tome 2. _________________ Fantasy can become reality (Stratovarius).
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